Le FLN voulait rééditer le coup de la Coupole : le refus salutaire de Tebboune

FLN Coupole-
Meeting du FLN pour le cinquième mandat le 9 février 2019. PPAgency

Par Kamel M. – «Chassez le naturel, il revient au galop», dit l’adage. Le FLN envisageait d’organiser un show à la Coupole du 5-Juillet, a-t-on appris de sources concordantes, mais les autorités ont prié son secrétaire général à tempérer ses ardeurs et à éviter une telle mascarade qui aurait rappelé celle qui avait déclenché l’étincelle du mouvement de contestation populaire contre un cinquième mandat pour Bouteflika.

Les caciques des partis de l’ancienne alliance présidentielle n’arrivent pas à se défaire de leurs vieux réflexes. Les FLN et le RND ont mené une campagne pour le référendum sur la Constitution mais, pensent de nombreux observateurs, leur association au projet de Tebboune risque d’avoir l’effet contraire à celui escompté par le président de la République qui mise sur la refonte en profondeur de la Loi fondamentale pour entamer les réformes promises lors de la campagne électorale.

Les premiers indices présagent un scénario semblable à celui du 12 décembre. La façon dont le ministre de l’Industrie a été chassé de sa ville natale est un signe qui ne trompe pas. Près d’une année après son avènement au pouvoir, le successeur de Bouteflika n’a pas eu suffisamment le temps de convaincre une majorité sceptique du bien-fondé de ses choix, d’autant que des résidus de l’ancien système et de la bande qui a usurpé le pouvoir au lendemain de la déchéance de Bouteflika continuent de manœuvrer dans l’ombre pour saboter l’action de la nouvelle équipe dirigeante. Sans compter l’incompétence et l’inexpérience d’une bonne partie du personnel politique dont les faux pas nuisent à l’action du chef de l’Etat.

Un meeting à la Coupole du 5-Juillet aurait achevé d’accentuer la désaffection des citoyens qui auraient perçu dans un tel «numéro» un retour en arrière, pendant que Tebboune s’échine à appeler à la «nouvelle Algérie» dont il peine à asseoir les prémices, sur fond d’arrestations, de censure, de restriction du champ des libertés, de dérapages et d’incohérences au sein du gouvernement. L’épidémie mal maîtrisée du Covid-19 s’est ajoutée à une atmosphère délétère générale peu propice à un rendez-vous électoral.

Les anciens partis de l’alliance présidentielle, qui ont servi de pilier aux quatre mandats de Bouteflika et qui allaient porter le cinquième, sont devenus un sérieux handicap pour un Abdelmadjid Tebboune conscient que plus il s’en éloignera, plus il aura de chance de rallier des adhérents à son programme. Quand bien même cela est loin d’être une sinécure.

K. M.

Comment (9)

    Anonyme
    30 octobre 2020 - 11 h 14 min

    Sur sa lancée, il tombe à bras raccourcis contre la composante de l’actuelle Assemblée populaire:

    «beaucoup d’entre eux, pour ne pas dire tous les députés sont corrompus»,

    a indiqué également M Djerrad, en évoquant la question de séparation et l’équilibre entre les pouvoirs, consacrée dans le texte de l’amendement constitutionnel.
    «Pour se doter d’une meilleure et véritable représentation nationale, il faut qu’il y ait des élections libres et transparente et crédible», a-t-il poursuivi. Sur un autre plan, il a souligné que «le projet de la révision constitutionnel n’encourage pas uniquement la société civile, mais il encourage aussi les partis politiques qui jouent le rôle de contre pouvoir dans le système démocratique».

    Algerien Pur Et Dur
    29 octobre 2020 - 16 h 50 min

    Leur noms et visage devraient etre graves a jamais sur le mur de la honte. FLN au musee.

    Ammi Rabah
    29 octobre 2020 - 13 h 05 min

    Ces gens du FLN/RND n’ont jamais honte car ils croient que nous avons oublié que tous leurs chefs sont corrompus et se trouvent presque tous a la prison d’el harrach.

    Kahina-DZ
    28 octobre 2020 - 19 h 45 min

    Merci Tebboune d’avoir réagi à Temps !!

    Il faut dissoudre ces nostalgiques d’ 1 sandwich + 1 coca + Tahwissa fel Bus, pour chaque personne qui sera présente à la coupole.
    On comprend mieux le pourquoi de l’agitation de Belkhadem.

    TAYEB EL DJILLALI
    28 octobre 2020 - 18 h 39 min

    LES CARNASSIERS SONT DE RETOUR ET NOUS AUTRES DU HIRAK NOUS SORTIRONS LE 1 ER NOVEMBRE HURLER NOTRE désaccord inflexible et notre mot cle ITNAHAW GAA ….PAS DE VOTE ET GLOIRE ETERNEL AU VRAI FFS ET AU PAD

      Anonyme
      28 octobre 2020 - 19 h 39 min

      Dixit le marrouki qui n’a même pas le droit de vote et vient sur AP se donner un semblant de liberté.

    Hamdoulillah
    28 octobre 2020 - 18 h 15 min

    Si c’est vrai c’est tant mieux.
    Cela veut dire qu’il nous reste encore Quelques personnes censées qui réfléchissent a la Stabilité du Pays..
    Espérons pour le pays Qu’on continue a écouter les voies de la raison a l’avenir et qu’on protege ces hommes ou ces femmes De bon sens ou qu’ils soient..

    Anonyme
    28 octobre 2020 - 17 h 37 min

    Pourquoi les empecher d’idolatrer ? Ils sont bien entrainé pour se plier et taper leur front par terre. Juste pour une miette ou une promesse de loubia. Quand on nait idolatreur, il est impossible de changer quoi que ce soit.

      Anonyme
      29 octobre 2020 - 9 h 27 min

      Donc pour toi le bouffeur de (…) les musulmans sont des « idolatreurs »
      (…)

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