Pêche : l’innovation pour une sécurité alimentaire durable

aquaculture
Ferme aquacole dans la région de Chenoua. D. R.

Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, a indiqué que son département visait la mise en place d’un système d’innovation pour assurer une sécurité alimentaire durable, en encourageant  les projets innovants dans ce domaine, rapporte l’APS.

Ce système reposera sur des ressources et des intrants produits localement de manière concurrentielle en plus de nouveaux produits et services halieutiques proposés par des entreprises innovantes, précise-t-il.

Une feuille de route tracée au titre du programme 2021-2024 que Ferroukhi a exposée lors de son intervention à l’occasion d’un atelier national virtuel sur l’innovation dans le domaine de la sécurité alimentaire en Algérie, organisé au niveau du siège du ministère.

Ce programme prévoit, selon le ministre, une augmentation des investissements pour atteindre 786 projets à la fin du programme quinquennal mais, aussi, des économies de l’ordre de 220 millions de dollars en matière d’intrants importés et 50 millions de dollars en termes de produits importés durant cette même période.

Ferroukhi a énuméré certains secteurs que les opérateurs et autres jeunes entrepreneurs et petite et moyenne entreprise (PME) pourront investir, évoquant la création de nouveaux points de vente de produits halieutiques, des chantiers navals, des ateliers de réparation de bateaux, des ateliers de confection de filets et des infrastructures de fabrication de matériel de pêche, alors que pour le développement de la production locale, le ministre parlera de cinq clusters locaux (Zemmouri, Hariza, Béchar, Hassi Ben Abdallah et Tarf) en plus d’une Aqua Tech (Bou Ismail). Ces projets sont en cours de réalisation en collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le ministère délégué auprès du Premier ministère chargé de l’Economie de la Connaissance et des start-up.

Ferroukhi a expliqué sa vision de l’innovation dans le domaine de la sécurité alimentaire, la résumant en cinq points : une innovation qui doit être envisagée au sens large touchant les produits, les services, les procédés et même les organisations et les politiques publiques.

De son côté, le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’Economie de la Connaissance et des start-up, Yacine El-Mehdi Oualid, a estimé que le grand défi aujourd’hui est de trouver des solutions innovantes dans le domaine de la sécurité alimentaire pour se défaire de la dépendance alimentaire, ajoutant que son département a intégré de nouveaux secteurs qu’il compte accompagner et financer, à l’instar de l’AgriTech et la FoodTech ou encore l’AquaTech qui présente un grand potentiel en Algérie.

Oualid a appelé les entrepreneurs algériens à adopter des modèles économiques plus agressifs et plus ambitieux pour augmenter la valeur ajoutée des produits locaux et assurer la sécurité alimentaire aux générations futures.

Alors que le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Hamid Hemdani, a plaidé pour la création de synergies entre l’innovation, le monde agricole et les acteurs utilisateurs, considérant l’innovation comme une branche vitale de l’économie nationale et un facteur essentiel de la sécurité alimentaire.

A ce titre, son département, précise-t-il, offre des opportunités de création et de développement de start-up tout en facilitant leur encadrement, mais également la promotion d’incubateurs sous tutelle à travers l’intégration des start-up aux entreprises, instituts, bureaux d’études et autres.

A noter que cet atelier, placé sous le slogan «Perspectives de développement des chaînes alimentaires», a réuni 400 participants, dont 320 sont des chercheurs, porteurs de projets et experts. Alors que les 80 autres participants représentent les différents ministères associés à cette initiative.

R. E.

Comment (3)

    BELAID Djamel
    4 janvier 2021 - 21 h 50 min

    « Zaghartou ya nssawine » comme le demandait la chanteuse Houria Aichi! On a un ministre qui parle de Food Tech et Agri Tech!
    Personnellement en matière de foof tech, j’aimerais signaler les entreprises qui investissent dans l’extraction des protéines végétales à partir de légumineuses telles le pois (cas de la firme Roquette) ou du pois chiche. Quel intérêt pourriez vous dire? Pourquoi ne pas manger tout simplement du pois ou des pois chiche? Car, les protéines sont plus digestibles, on peut aussi les intégrer dans d’autres aliments, mais surtout on peut créer de nouveaux aliments tel par exemple du blanc de poulet. On gagne en rendement. Car un poulet gaspille beaucoup de graines pour faire de la viande.
    Avec de l’avoine, riz, soja, amandes … on peut fabriquer des laits végétaux pour adultes mais aussi des yaourts et des crèmes desserts. Plus alors besoin de cette poudre de lait importée à prix d’or…
    On a enfin un ministre sensible à cet aspect. Reste les universitaires audacieux et les investisseurs intéressés.
    Jeunes diplômés, ne ratez pas le coche. Il y a un business à saisir.

    benchikh
    1 janvier 2021 - 16 h 44 min

    pourquoi laisser le large aux espagnoles et être satisfaits avec des bassins encerclés et les faire nourrir pour quel prix ??,que du louche .La solution c’est d’encourager les pêcheurs Algériens avec des navales sophistiquées pour qu’ils apprennent comme leurs camarades espagnoles de pêcher des poissons bio et frais .Comme on dit malheureusement les poissons algériens meurs par vieillesse .

    Anonyme
    1 janvier 2021 - 14 h 32 min

    A regarder la photo, on comprend mieux pourquoi nous manquons de sardines. La sardine ne peut être produite en élevage, il faut aller la pêcher en haute mer et les quantités prises ne sont plus suffisante pour alimenter la population. Son prix est devenu inabordable pour les petites bourses et on l’utilise ici pour nourrir des poissons moins savoureux et beaucoup plus cher. Cherchez l’erreur.

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