A une semaine de la fin de son mandat : Trump mis en accusation pour la deuxième fois

Trump destitution
Le président américain sortant Donald Trump. D. R.

A l’issue de ce vote historique, le président Trump a lancé un appel au calme et à l’unité, sept jours après l’assaut du Capitole par des centaines de ses partisans.

A une semaine de la fin de son mandat, le président Donald Trump, qui, pendant quatre ans s’est targué d’un bilan incomparable, a, malgré lui, créé un précédent qu’aucun de ses prédécesseurs n’avait jamais établi : l’histoire se souviendra du 45e président des Etats-Unis comme de celui qui a été mis en accusation à deux reprises.

A l’issue de débats acrimonieux, une majorité d’élus de la Chambre des représentants, dont dix républicains, a jugé, mercredi, que le Président sortant avait commis des actes méritant une mise en accusation pour incitation à l’insurrection, dans la foulée de l’assaut sur le Capitole mené par ses partisans mercredi dernier.

Deux heures après la décision de la Chambre, qui a sans aucun doute suscité la colère de ses partisans, la Maison-Blanche a diffusé une vidéo scriptée dans laquelle Donald Trump a lancé un appel au calme, sans jamais évoquer le vote de la Chambre. Dévoilé lundi, l’acte d’accusation a été adopté à 232 voix contre 197, selon des lignes largement partisanes, 5 élus ayant en outre choisi de s’abstenir.

C’est la première fois de l’histoire des Etats-Unis qu’un président aura fait l’objet de deux procédures de destitution pour crimes et délits majeurs. Fait notable, elles auront été lancées dans un seul mandat.

«Aujourd’hui, de manière bipartisane, la Chambre a démontré que personne n’est au-dessus des lois, pas même le Président des Etats-Unis, que Donald Trump représente présentement un danger évident pour notre pays et qu’une fois de plus, nous avons honoré nos serments d’office pour protéger et défendre la Constitution des Etats-Unis», a soutenu la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, dans une très brève déclaration à l’issue de la séance.

La démocrate la plus puissante du Congrès, qui a quitté les lieux en boudant les questions des journalistes, a ainsi fait écho à l’acte d’accusation, qui reproche au Président sortant d’avoir gravement mis en danger la sécurité des Etats-Unis et de ses institutions gouvernementales.

C’était le deuxième acte pour sanctionner Donald Trump en autant de jours. La veille, les démocrates avaient, comme on s’y attendait, échoué à convaincre le vice-président, Mike Pence, de recourir au 25e amendement de la Constitution, qui peut être invoqué par le Cabinet lorsqu’un Président devient inapte à exercer ses fonctions.

L’issue du vote était largement prévisible vu la majorité démocrate de la Chambre et, comme on s’y attendait, aucun démocrate ne s’y est opposé.

Si 5 républicains dissidents avaient télégraphié la veille leurs intentions, il restait à voir combien d’autres briseraient les rangs. Resté soudé lors de la procédure précédente, le camp républicain a ultimement vu 10 de ses membres se joindre à 222 démocrates.

Si cela semble peu pour un caucus qui compte 211 membres, jamais autant d’élus n’ont voté pour la mise en accusation d’un Président de leur propre parti.

R. I.

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