Explosions nucléaires à In-Ecker : la France doit reconnaître ses crimes coloniaux

In-Icker explosions nucléaires
Treize essais nucléaires ont eu lieu à In-Ecker. D. R.

La France se doit de reconnaître les explosions nucléaires qu’elle a effectuées dans la région d’In-Ecker (wilaya de Tamanrasset) durant l’ère coloniale, ont souligné mercredi à Tamanrasset des acteurs du mouvement associatif, rapporte l’APS.

Lors d’une rencontre avec une délégation de la Commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l’Assemblée populaire nationale (APN), des représentants d’associations ont mis l’accent sur l’impérative reconnaissance par la France de la série d’explosions nucléaires souterraines, au nombre de treize, qu’elle a effectuées dans la région. «Il s’agit là de pratiques coloniales qualifiées de crimes au regard des dommages causés sur la santé humaine et sur  l’environnement», ont-ils ajouté.

A ce sujet, Abdelkrim Touhami, membre de l’association Taourirt des victimes des explosions nucléaires, a plaidé pour la révision du mode de traitement des effets des explosions nucléaires effectuées dans la région d’In-Ecker, mais aussi dans d’autres régions d’Algérie, en intégrant la question dans le cadre des négociations, en cours entre l’Algérie et la France, sur le dossier des archives et de la mémoire nationale.

Pour cet intervenant, il appartient de braquer la lumière sur ces crimes de façon suffisante pour «convaincre l’opinion internationale que les explosions nucléaires entreprises par la France coloniale dans la région d’In-Ecker sont un crime à l’encontre de l’Homme et de la nature. Un crime dont souffrent encore de ses séquelles de nombreuses familles dont certains citoyens ont développé divers types de cancers, en plus des dommages causés à l’agriculture et à la pollution de l’eau (par contaminations radioactives)», a-t-il ajouté.

Les associations poursuivent leurs efforts pour recenser le plus grand nombre de victimes des explosions nucléaires pour mobiliser les moyens humains et matériels pour lancer des campagnes de sensibilisation des citoyens sur les risques qu’ils peuvent encourir lors d’éventuelles visites aux sites des explosions et pour isoler ces sites afin d’éviter les contaminations radioactives, a indiqué Touhami.

De son côté, Hassène Kerbadou, acteur associatif de Tamanrasset, a soutenu que le dossier des explosions nucléaires d’In-Ecker «doit être traité avec le plus grand sérieux», en criminalisant cet acte (explosions) et en fournissant les informations nécessaires le concernant, en vue de permettre aux autorités locales d’isoler les déchets nucléaires encore enfouis sous terre et qui constituent une menace permanente à la fois pour l’Homme et la nature.

L’intervenant a appelé, à ce titre, à l’exploitation des connaissances scientifiques et techniques pour assainir les sites des radiations nucléaires.

Le président de la Commission parlementaire de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle, Taoufik Trach, a indiqué que cette rencontre avec la société civile de Tamanrasset est une occasion de faire connaître l’impact des explosions nucléaires sur la région, et aussi d’enrichir ce dossier auquel l’Etat attache un grand intérêt dans les négociations avec la France sur la question de la mémoire nationale.

Les membres de la Commission s’étaient rendus auparavant dans la zone où ont eu lieu les explosions nucléaires d’In-Ecker (170 km au nord de Tamanrasset) et se sont enquis aussi de la situation de certaines victimes des explosions dans la commune d’In-Mguel (130 km au nord de Tamanrasset).

La délégation s’est également intéressée à la situation sanitaire et aux prestations de service au niveau de l’établissement public hospitalier Mesbah-Baghdadi, ainsi qu’aux activités du Centre de recherches nucléaires à Tamanrasset.

R. N.

Comment (9)

    L'Histoire
    15 janvier 2021 - 20 h 14 min

    que « sans tabbou » n’évoquera jamais. Comme d’ailleurs ces partis qui prétendent être politiques. Les algériens savent à qui se fier maintenant.

    Algerien Pur Et Dur
    15 janvier 2021 - 17 h 44 min

    Au lieu de continuer a attendre un pardon qui ne viendra jamais d’un ex colonisateur pour qui la vie des algeriens etait et continue a etre sans importance, pourquoi ne pas tourner la page definitivement et se tourner vers d’autres horizons. Pourquoi s’accrocher? Aahlah (pourquoi)? Pour nos relations economiques et commerciales, ardhou alahi ouassiha. Il suffit de mettre l’homme ou la femme qu’il faut a la place qu’il faut. Au lieu de continuer sur une voie qui tourne en une mesquinerie, Il faut plutot tourner notre attention vers ceux qui continuent de jurer par la france et trouver leurs raisons reeles. Beaucoup de verites ameres pourraient ainsi etre revelees. Quant a ses crimes coloniaux, il faut plutot les repertorier soigneusement et les laisser comme verite absolue aux generations futures pour qu’elles sachent differencier entre l’ami et l’ennemi. On pourrait aussi les mettre sur une table onusienne bien que je n’ai plus aucun respect pour cette organisation qui n’existe que pour sauvegarder les interets de ses membres createurs et permanents. Zulfikhar Butho, l’ex 1er ministre du Pakistan, allah yarhmou, en sait quelque chose.

    Anonyme
    15 janvier 2021 - 10 h 54 min

    @ Mihoubi
    14 janvier 2021 – 19 h 33 min
    Du n importe quoi…voila ce que disent les archives francaises et le commentaire d un media francais..
    https://www.leparisien.fr/faits-divers/le-document-choc-sur-la-bombe-a-en-algerie-14-02-2014-3590523.php

    Mihoubi
    14 janvier 2021 - 19 h 33 min

    Je crois que cet essai nucléaire a été décrit dans les accords d’Evian signés par le premier gouvernement algérien.

      Anonyme
      15 janvier 2021 - 8 h 20 min

      Tout à fait exact

    Ammari
    14 janvier 2021 - 18 h 14 min

    Au delà de la reconnaissance légitime, Il faudrait également obliger la France à venir dépolluer toutes les immenses zones irradiées et qu’elle indemnise toutes les familles qui ont été irradiés par les retombés radioactives.

    Hmed hamou
    14 janvier 2021 - 17 h 09 min

    [« Explosions nucléaires à In-Ecker : la France doit reconnaître ses crimes coloniaux. »]
    OK mais…
    Des Essais nucléaires il yen tellement.
    Du 7 novembre 1961 au 16 février 1966 ont lieu à In Ecker 13 essais souterrains pour la mise au point bombe au plutonium de 60 kt dans le massif du Tan Afela. Dans
    massif du Hoggar, algérie.

    Sans parler des Essais chimiques et bactériologiques. Ou bien ceux-là ce n’est pas grave ? Parce qu’ Il yen aussi pas mal.
    B2-Namous est une ancienne base militaire secrète de l’armée française située dans le Sahara, dans la région de aïn Sefra, et qui a été utilisée du temps de l’Algérie française (jusqu’en 1962), mais également du temps de la République algérienne, jusqu’en 1986 !! D’après Wikipedia.

    Anonyme
    14 janvier 2021 - 15 h 35 min

    Il faut intégrer la question des essais nucleaires francais dans le sahara Algerien dans le cadre des négociations, en cours entre l’Algérie et la France, sur le dossier des archives et de la mémoire nationale…y compris les archives classees secret-defense…
    https://www.leparisien.fr/faits-divers/le-document-choc-sur-la-bombe-a-en-algerie-14-02-2014-3590523.php

    1commentaire
    14 janvier 2021 - 14 h 53 min

    Jamais la France ne reconnaîtra car on et des musulmans et pour elle on et inférieur à elle donc niet

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