Accord UE-Maroc : la CJUE examinera le recours du Polisario le 2 mars prochain

CJUE UE-Maroc
Que décidera la Cour de justice de l'Union européenne le 2 mars ? D. R.

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) se penchera le 2 mars prochain sur le recours en annulation de l’accord UE-Maroc introduit par le Front Polisario le 27 avril 2019, a indiqué la Cour.

La Cour de justice de l’UE a décidé de convoquer pour le 2 mars prochain une séance pour examiner le recours formulé par le Front Polisario contre la décision du Conseil de l’UE, en avril 2019, d’inclure, dans l’accord de libre-échange avec le Maroc les territoires occupés du Sahara Occidental, en violation flagrante et en contradiction avec le droit international et européen, rapporte l’PAS.

Le Front Polisario, seul représentant légitime du peuple du Sahara Occidental, a saisi la CJUE d’un recours en annulation de l’accord signé le 28 janvier 2019 entre l’Union européenne (UE) et le Maroc qui s’applique sur le territoire du Sahara Occidental occupé.

Dans trois arrêts différents, la CJUE avait clairement souligné que le Maroc et le Sahara Occidental sont deux territoires distincts et tout accord des pays de l’UE concernant le Sahara Occidental devra être conclu avec le Front Polisario.

Dans son arrêt du 21 décembre 2016, la CJUE a jugé que le Maroc et le Sahara Occidental étaient deux territoires distincts et séparés, et qu’il ne pouvait y avoir d’activité économique sur le territoire qu’avec le consentement du peuple du Sahara Occidental.

Ces principes ont été confirmés par deux arrêts de 2018, pour la pêche et pour l’espace aérien.

A l’issue de l’accord du 28 janvier 2019 (UE-Maroc), le Front Polisario a multiplié les interventions pour affirmer que ce procédé était «inacceptable» car «il violait ses droits souverains».

A l’appui de son recours du 28 janvier 2019, relatif à la conclusion de l’accord entre l’Union européenne et le royaume du Maroc, le requérant (Front Polisario) invoque une dizaine d’arguments publiés au Journal officiel de l’UE.

Il évoque notamment l’incompétence du Conseil de l’UE pour adopter la décision en question, dans la mesure où l’UE et le Maroc seraient incompétents pour conclure des accords internationaux, incluant le Sahara Occidental.

Le Front Polisario souligne que le Conseil de l’UE n’aurait pas tenu compte du fait que l’accord international, conclu par ladite décision, a fait l’objet d’une application provisoire, pendant 12 ans, au territoire du Sahara Occidental, en violation de son statut séparé et distinct.

Un autre argument tiré d’un manquement à l’obligation d’examiner la question du respect des droits fondamentaux et du droit humanitaire international, dans la mesure où, lors de l’adoption de la décision, sinon l’accord, le Conseil ne se serait pas interrogé sur la question du respect des droits de l’Homme en territoire sahraoui occupé.

L’on reproche aussi au Conseil le fait qu’il n’aurait engagé aucune discussion avec le Front Polisario, seul représentant du peuple du Sahara Occidental, préalablement à l’adoption de la décision.

De plus, le Front Polisario invoque la violation du droit à l’autodétermination, dans la mesure où l’accord international, conclu par la décision, est applicable au Sahara Occidental en violation, d’une part, du statut séparé et distinct de ce territoire et, d’autre part, du droit du peuple sahraoui à voir l’intégrité territoriale de son territoire respectée.

R. I.

Comment (6)

    Bennani
    1 février 2021 - 10 h 57 min

    — Quid de l’ouverture du Consulat des USA au Sahara Occidental occupé prévue pourtant pour la fin décembre de l’année dernière ?
    — Quid de ce gigantesque Gazoduc Tanger-Lagos décidé en grande pompe la fin de l’année 2018 ?
    — Quid de l’adhésion du Maroc à la CEDEAO prévue pourtant pour le début de l’année 2018 ?
    — Quid de l’expulsion de la RASD du sein de l’UA fixée pourtant pour la fin 2017 ?
    — Quid du méga-projet «Tanger : Manar de la méditerranée» resté en état de maquette dans les archives ?
    — Quid de ce slogan creux « le Maroc : de Tanger à Lagouira» alors que le port de Lagouira est occupé par l’armée Mauritanienne ?

    Enfin tout ceci pour dire que la «politique du Magaphone pour la consommation interne ne sert qu’à endormir ceux qui veulent bien y croire .

    Badreddine
    1 février 2021 - 9 h 50 min

    Tôt où tard le Sahara occidental aura son indépendance et le concept du «Sahara marokiya» disparaîtra tout naturellement.

    Pour preuve, la France coloniale à raconté durant 132 ans «algérie française» et pourtant !

    Moralité, on n’y peut rien contre la volonté des peuples.

      Anonyme
      1 février 2021 - 12 h 01 min

      @Bennani

      Grand merci pour ce precieux rappel si veridique et hautement siginficatif
      Thank you so much.

    BabElOuedAchouhada
    1 février 2021 - 8 h 12 min

    J’ai toujours dit sur ce Site que l’indépendance du Sahara occidental est au bout du fusil de son peuple et que tout le reste n’est que du bla bla bla et une perte de temps que le roitelet M6 est en train de mettre à profit pour asseoir sa colonisation du Sahara occidental notamment par les quotidiennes opérations de transhumance de colons marocains issus des régions les plus pauvres du Marokistan vers les principales villes du Sahara occidental occupé et selon le modèle sioniste en Palestine.

    Aujourd’hui je suis fier de ce peuple courageux qui à décidé de reprendre sa lutte armée pour arracher son indépendance dans la dignité des grands peuples.

    Rachidz
    31 janvier 2021 - 19 h 39 min

    Encore une très bonne nouvelle pour le peuple frère du Sahara occidental et donc toutes mes félicitations.

    L'indépendance ne s'offre pas, elle s'arrache par la force.
    31 janvier 2021 - 18 h 33 min

    Le peuple Saharaouis, la RASD.
    Doivent comprendre que seul les armes pour arracher vôtres indépendance sera le moyen sûre d’aboutir, pour recouvrir la totalité de votre pays.

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