Intrigante déclaration de Bourita : nos mosquées infiltrées par les Marocains ?
Par Kamel M. – Le ministre marocain des Affaires étrangères s’en est encore une fois pris à l’Algérie, accusée d’être partie prenante dans le conflit du Sahara Occidental. S’exprimant lors d’une conférence de presse, ce vendredi, Nasser Bourita a affirmé que «l’Algérie a fait de l’affaire du Sahara [Occidental] une affaire nationale», en soulignant que toutes les institutions en font état dans leurs discours, de la présidence de la République aux mosquées, en passant par les institutions législatives, le gouvernement et la classe politique.
«Même les mosquées», a insisté le chef de la diplomatie marocaine qui confirme ainsi l’information révélée par le journaliste algérien exilé à Londres Saïd Bensedira, qui mettait en garde contre la présence d’agents secrets infiltrés en Algérie parmi les travailleurs marocains clandestins. Des agents qui, déguisés en spécialistes en travaux de maçonnerie et de plâtrerie, réussissent à entrer même chez de hauts responsables algériens.
Nasser Bourita semble très remonté contre l’Algérie après les virulents commentaires unanimes qui ont suivi l’annonce de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël et qui semblent lui être restés en travers de la gorge, d’autant que le pacte signé par le voisin de l’Ouest avec l’entité sioniste a été unanimement condamné et dénoncé par les Algériens dont le soutien à la cause palestinienne est indéfectible. Le ministre marocain n’a pas évoqué cette question dans sa réponse à la presse. Il a parlé de «derniers développements» qui ont «créé une atmosphère qui a montré que l’Algérie considère l’affaire du Sahara [Occidental] comme son affaire principale et a mobilisé toutes les institutions» pour cela, en ajoutant qu’il y a eu «au moins cinquante déclarations et sept dépêches de l’APS par jour» dans ce sens.
«Ces déclarations ont permis au monde entier de voir qui a laissé ce dossier sans solution et qui en est la véritable partie», a dit Nasser Bourita qui ne s’est pas encombré de tournures diplomatiques pour dire toute sa haine envers l’Algérie qu’il invite à «tirer les conséquences» et à «assumer sa responsabilité dans ce feuilleton». «Ces dernières semaines, la question du Sahara [Occidental] est devenue la hantise des institutions officielles algériennes, et même des imams», a-t-il répété. «Une situation que le Maroc observe», a conclu le chef de la diplomatie marocaine. Le Maroc observe, donc. In situ ? Ça en a tout l’air.
K. M.
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