Quand l’islamo-gauchiste François Gèze prodigue des conseils au Hirak algérien
Par Abdelkader S. – A l’heure où, en France, le débat bat son plein sur les affres de l’islamo-gauchisme qui a enraciné l’islamisme et le terrorisme en France, François Gèze s’essaye à une nouvelle intrusion dans le champ politique algérien en prodiguant ses conseils au Hirak. Le scénario se répète : les médias français se braquent à nouveau sur l’Algérie et, concomitamment, Emmanuel Macron prend le combiné pour appeler son homologue algérien qu’il assure de toute son amitié et de son souhait de voir les relations entre les deux pays aller de l’avant.
La visite du Premier ministre Jean-Castex à Alger, flanqué, nous disent des sources informées, de pas moins de huit ministres est parasitée, encore une fois, par des commentaires de médias officiels français qui expliquent aux Algériens que la libération des détenus d’opinion suite à la grâce présidentielle prononcée par Abdelmadjid Tebboune vise à «reprendre la main» dans un «geste tactique» qui n’est ni sincère ni innocent. Parmi les voix qui se sont incrustées pour tenter de saboter toute tentative de compromis en Algérie, le véritable auteur de La Sale Guerre, François Gèze, qui a fait signer cette compilation de fables sur l’armée algérienne au félon illettré Habib Souaïdia.
Invité par France 24, le directeur des éditions La Découverte s’est fourvoyé dans une analyse tirée par les cheveux, réinventant le fil à couper le beurre et faisant une projection – diraient les psychanalystes – sur le Hirak dont il reprend les slogans qu’il amplifie à tous crins, régurgitant, dans un reflux gastro-œsophagien ronflant, sa haine viscérale à l’endroit de l’armée algérienne. François Gèze n’analyse pas – en a-t-il les capacités intellectuelles ? –, il souhaite, et il l’avoue. «Si jamais l’étau de la pandémie se desserre un peu, ce qu’il faut souhaiter bien entendu, il (le Hirak, ndlr) reprendra de façon absolument certaine.» «C’est le peuple qui est du côté des gagnants et pas le régime», décrète-t-il.
L’ami du FIS fait sien le fameux yetna’haw gaâ. «Qu’ils s’en aillent, qu’ils dégagent, toute cette nomenklatura, le vrai pouvoir des militaires et sa façade civile que tous ces gens-là disparaissent !» lance-t-il avec un fanatisme presque religieux. Et de révéler son rêve pour l’Algérie : «Puis l’autre revendication, bien entendu, qui est toujours présente et totalement imprégnante et qui mobilise les gens, c’est qu’il faut que l’Algérie devienne un pays démocratique.»
Ignorant les véritables raisons de l’absence de leaders représentatifs consensuels du mouvement de contestation populaire, ou feignant ne pas les connaître, Gèze «explique» aux téléspectateurs de France 24 – les Algériens ne l’écoutent pas, il ne leur apprend rien – que «la répression essaye de façonner, de faire émerger en quelque sorte des figures d’opposition mais, justement, ça ne marche pas, parce que l’immense majorité des Algériens savent que dès qu’il y a des leaders qui apparaissent, ils vont être soit violemment et férocement réprimés, soit, le plus souvent, c’est ce qu’on a observé depuis de longues années, depuis plusieurs décennies même, récupérés». Ne sont-ce pas les manifestants eux-mêmes qui ont refusé d’être représentés par qui que ce soit ?
Annotant la libération des détenus d’opinion, le père du «qui tue qui» avance que «ce qu’on voit depuis un mois ou deux, c’est qu’il y a de plus en plus de militants qui ont été arrêtés et dont les juges décident qu’ils doivent faire l’objet de non-lieu et être libérés et puis certains, au contraire, font l’objet de peines très lourdes, ça c’est le jeu du régime pour essayer d’isoler un tout petit nombre de personnes en disant que ce sont elles les vrais opposants comme si les autres n’existaient pas».
L’islamo-gauchiste François Gèze sera-t-il un jour jugé pour avoir absous les terroristes du GIA de leurs crimes et permis ainsi aux assassins des innocents du Bataclan à Paris, de la Promenade des Anglais à Nice, de Samuel Patty et de fidèles dans une église de mener leur entreprise criminelle en toute quiétude en France ?
A. S.
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