Bechar : «Fahla» 1er roman en langue dialectale de Rabeh Sebaa

Rabeh-Sebaa fahla
Le Professeur en anthropologie linguistique, Rabeh Sebaa. D. R.

Le roman «Fahla», de Rabeh Sebaa est une œuvre écrite en arabe dialectale (Daridja), avec une transcription latine, a appris l’APS de l’auteur.

Ce roman édité par les éditions Frantz Fanon, traite du sort d’une société ternie dans de fausses valeurs religieuses érigées en dogme, où tout commence dans un cimetière, le jour de l’enterrement d’un poète El-Goual, qui n’ayant pas le droit d’entrer au cimetière, des femmes lancent une révolution contre la marginalisation, l’oppression et la violence, a-t-il expliqué.

«Fahla, est le nom du personnage principal du roman mais également une métaphore pour désigner (blad Fahla), un pays qui a su résister à toutes les agressions et qui est un symbole de résistance», dit Sebaa.

Au sujet de cette œuvre littéraire, Rabeh Sebaa a indiqué à l’APS  qu’il préférait l’usage de la langue algérienne à celui de Darija qui est une mauvaise traduction, selon lui, de la notion de dialecte et qui charrie une forte péjoration.

«La langue algérienne n’est pas un dialecte mais une langue à part entière avec sa grammaire, sa syntaxe, sa sémantique et sa personnalité linguistique», a-t-il précisé en ajoutant qu’il «existe en Algérie une littérature d’expression arabe et une littérature d’expression française, il faut à présent ouvrir la voie à une littérature d’expression algérienne, cela va sans doute enrichir notre patrimoine linguistique et notre culture nationale».

«Cette vision peut parfaitement s’intégrer dans un programme éducatif, et l’Unesco conseille fortement l’intégration des langues natives dans les programmes scolaires», souligne cet universitaire, en signalant que «des études scientifiques sérieuses ont montré que les langues de socialisation sont fondamentales dans le développement de la personnalité de l’enfant».

Professeur en anthropologie linguistique, Rabeh Sebaa a publié plusieurs essais, dont L’Algérie et la langue française ou l’altérité en partage, l’arabisation dans les sciences sociales : le cas de l’Algérie, en plus d’articles dans la presse nationale sur différents thèmes et sujets de société et culturels.

R. C.

Comment (6)

    Bessaïh
    30 novembre 2021 - 19 h 11 min

    L’auteur Rabeh Sebaâ linguiste et sociologue nous offre un roman « Fahla » dans notre langage quotidien formé au fil des siècles; un roman en Algérien et déjà chacun y va de sa proposition ou de sa critique!
    Pourquoi chercher à coller arabe, tamazight, berbère, kabyle…..? On sait à commencer par l’auteur qu’ils sont tous utilisés et il cite même des mots punique, libyques, turcs, espagnols, français, italiens…
    Accueillons d’abord cet ouvrage avec bonheur et découvrons le en espérant d’autres livres et pourquoi pas en arabe pour qu’enfin notre langue soit aussi présente dans l’enseignement à côté des autres langues nationales ou internationales nchallah.

    Anonyme
    26 mars 2021 - 8 h 59 min

    Bonne nouvelle et qu on arrête de bâtir sur du faux : c est de l algérien pas de « l arabe dialectal «  on ne veut pas tomber dans le même piège

    Rachid
    22 mars 2021 - 20 h 18 min

    Dans les années 30 l’administration française voulait imposé enseignement de daridja pour contrer l’arabe littéraire mais les Algériens l’avait refusé, ce projet était aussi celui de Boutflika et sa ministre de la culture.
    Si je ne me trompe pas ce chercheur a utilisé la transcription en lettre latine, pourquoi le latin et non pas l’arabe puisqu’il est compris par tout les Algériens ?

      ZORO
      26 mars 2021 - 18 h 54 min

      Je propose a ce chercheur de transcrire la darija en tifinagh et de l appeler dziria comme le suggere notre ami Naimi kaddour , ainsi nous retrouverons notre identité et revivrons l age de nos lumieres .
      SigneZORO. ..Z…

      Le choix des Caractères
      28 mars 2021 - 17 h 00 min

      Est pragmatique.
      Rapidité d’écriture sur un Clavier, mobilité professionnelle, etc…
      En l’état actuel l’utilisation des caractères latins s’imposent pour les domaines Techniques mais aussi les caractères en Arabes doivent pouvoir
      être utilisés dans l’administration, la culture, est…

    RENAISSANCE ALGERIENNE....En 1536
    20 mars 2021 - 14 h 30 min

    1536: William TYNDALE fut Brule VIF en Angleterre pour avoir imprime une Traduction en ANGLAIS du Nouveau Testament…
    …La Divine Comédie de DANTE écrite dans
    Sa langue Maternelle le TOSCAN..et publie vers l’an 1300 a été reprise et TRADUITE par les HUMANISTES de la RENAISSANCE au 16eme Siècle a une époque ou l’ITALIEN etait en competition avec le LATIN…
    On observe a cette époque des Tensions entre les LATINISTES et les Partisans du TOSCAN-ITALIEN..
    En 1525, un MANIFESTE est publie par Pietro BEMBO sur la ….ragiona della VOLGAR LINGUA..
    En 1537 Ugolino MARTELLI par Agnolo Bronzino est une Peinture. C’est un Portrait d’Etudiant avec 2 versions de L’Iliade
    Une en GREC et l’autre en LATIN.
    En 1546, au Concile de TRENTE, réaffirme l’EXCLUSIVITE du LATIN pour préserver l’Autorite de l’EGLISE sur les Croyants. Ce sera un ECHEC de l’Eglise et la Victoire des LUMIERES..
    Voila….
    …Le Reste c’est de l’HISTOIRE… de ce qu’on appelle la VULGARISATION au sens de POPULARISATION.
    =>> VIVE LA RENAISSANCE ALGERIENNE
    ==> VIVE LA VULGARISATION DE LA LANGUE ALGERIENNE
    Note: Ata Turk, mobilisera ses Linguistes et imposera la Langue Turque dans son Pays en 6 MOIS..donc c’est Possible

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.