Mozambique : évacuation confuse de 180 personnes piégées par des jihadistes dans un hôtel

Mozambique armée
Le gouvernement a précisé que les forces de sécurité (SDS) étaient sur place. D. R.

Les 180 personnes, dont des travailleurs expatriés, qui sont restées piégées trois jours dans un hôtel du nord-est du Mozambique après une attaque de groupes armés jihadistes, ont été évacuées vendredi, a-t-on appris, samedi, auprès d’une source de sécurité. Mais il n’était pas clair dans l’immédiat si ces personnes étaient hors de danger.

La destination de ces assiégés et les détails de leur évacuation restaient confus. La communication via téléphone portable, dans cette zone frontalière avec la Tanzanie, est particulièrement aléatoire depuis le début de l’attaque, mercredi. Un premier groupe de 80 personnes est parti à bord de camions de l’armée vendredi, mais elles ne sont pas toutes arrivées à bon port, selon la source sécuritaire, qui participe à ces opérations.

«Le convoi de 17 camions a été attaqué peu après avoir quitté l’hôtel Amarula» à Palma, a expliqué cette source à l’AFP. «Plusieurs ont été tués mais la plupart ont réussi à s’échapper», a-t-il affirmé, précisant que seuls 7 des camions étaient arrivés à destination, le parcours des autres restant inconnu. La centaine d’autres assiégés ont quitté l’hôtel à pied pour rejoindre la plage. Les militaires les ont trouvés là au milieu de la nuit et ils ont été évacués en bateau.

«Les combats se poursuivent et plusieurs équipes de militaires continuent leurs recherches pour tenter de sauver les personnes qui étaient à bord des camions attaqués», a encore précisé cette source samedi matin.

Les groupes jihadistes, qui mènent une guérilla sanglante depuis plus de trois ans dans la province de Cabo Delgado, riche en gaz naturel, ont lancé une attaque surprise mercredi après-midi contre la petite ville de Palma, près de la zone qui abrite un mégaprojet gazier auquel participe le groupe français Total.

Cette attaque a fait fuir des habitants terrifiés vers la forêt environnante, tandis que des travailleurs du site, parmi lesquels des étrangers et des fonctionnaires mozambicains se réfugiaient dans l’hôtel Amarula.

R. I.

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