«Urban Jungle», une exposition sur le réaménagement d’une rue d’Alger

Urban jungle
Un exemple de Uban Jungle. D. R.

Une exposition sur des propositions de réaménagement d’une rue d’Alger, intitulée «Urban Jungle» a été organisée samedi au siège de  l’Ecole supérieure des Beaux-Arts d’Alger (Esba), dans le cadre de la première biennale algéro-française du design «DZign2020+1».

Cette biennale, placée sous le slogan, «Réinventer la vie par le design», compte également les travaux des étudiants des Ecoles, polytechnique d’architecture et d’urbanisme (Epau) et de l’Esba, et d’autres expositions en cours jusqu’au 27 juin, a rapporté l’APS.

Sept étudiants de l’Esba ont travaillé sur des propositions de réaménagement de la rue «Lafayette», sise au boulevard Krim Belkacem, pour lui redonner vie avec des idées innovantes de design qui permettront de l’inscrire dans la durabilité.

«Une collecte minutieuse de données » a été effectuée par les porteurs de ce projet complexe mais ambitieux a permis d’étudier et de recenser toutes les contraintes liées à cet espace abrupte, au tissu urbain disparate et très peu homogène de par le mélange d’époques et de styles de ses constructions», explique l’enseignant à l’Esba, Mourad Bouzar.

«Un questionnaire a ensuite été soumis aux riverains et usagers de cette rue, aux élèves d’une école primaire ainsi qu’à leurs parents qui fréquentent quotidiennement ce lieu, et dont les réponses ont permis de dégager un plan de travail et une feuille de route destinés à la mise en pratique d’un ensemble d’idées susceptibles de rendre l’endroit plus accessible aux passants, offrant un espace de jeu et d’attente aux enfants et à leurs parents dans des normes plus rationnelles et hautement esthétiques», explique Fairouz Z’Hor Tobbal.

«Le design, est désormais, une discipline artistique qui s’impose progressivement à l’ère du numérique et la Biennale algéro-française du design DZign 2020+1 le situe au sommet de ses objectifs pour en faire un des outils nécessaires à la vie quotidienne», a souligné la commissaire de l’événement, Feriel Gasmi Issiakhem.

Outre sa dimension esthétique, le design, poursuit la commissaire, est «un moyen de communication assez direct pour se rendre compte finalement que nous avons les mêmes aspirations et inquiétudes universelles : transitions énergétique, climat, économie circulaire, l’esthétique par le zéro déchet et les villes durables».

Dans le même élan de cette journée portes ouvertes, le célèbre designer Mohamed Yahiaoui, plus connu sous son nom d’artiste « Yamo » a fait part de son expérience aux étudiants de l’Esba.

Agé de 63 ans, Yamo a réalisé plusieurs projets importants dans différentes villes du pays et à l’étranger, à l’instar de ses travaux dans la ville de New York, au Japon (les éventails de verre) ou encore en France.

La Première biennale algéro-française du design «DZign2020+1» est organisée, sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts, par l’Institut français d’Algérie (Ifa), en collaboration avec l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), l’Esba, l’Epau et le musée public national d’Art moderne et contemporain d’Alger.

R. C.

Comment (4)

    Elephant Man
    20 juin 2021 - 21 h 01 min

    Excellente initiative à mettre en pratique et réalisation concrète au boulevard Krim Belkacem.

    Hmed hamou
    20 juin 2021 - 18 h 59 min

    Ce n’est pas la destination qui compte mais le voyage.
    Tout ce qui compte pour tout voyageur quel qu’il soit (même crésus) est de voyager dans les meilleures conditions possibles et à des prix raisonnables sinon les plus bas possible.
    Le voyageur a le droit et même doit chercher à comprendre voire protester pourquoi les prix sont élevés et surtout si c’est pour voyager dans de mauvaises conditions. Mais en aucun cas, sauf éventuellement pour satisfaire sa curiosité, il n’est tenu de se casser la tête pourquoi les prix sont si bas et les conditions de son voyage sont si bonnes (il en profite en se disant pourvu que ça dure et c’est tout); peut importe les causes réelles ou supposées ou encore les motivations avouées ou inavouées qui ont rendu cela possible: soient politiques, métaphysiques, géologiques,…

    Anonyme
    20 juin 2021 - 11 h 08 min

    Ce n’est certainement pas de mon vivant que je verrai un jour une ville algérienne ressemblant à cette image.

    Anonyme
    20 juin 2021 - 11 h 05 min

    La jungle est l’état lui même, représenté par les mafieux de tous bords qui s’entêtent à continuer leur gestion calamiteuse qui n’a débouché que sur des échecs cuisants depuis 1962.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.