Stocks d’oxygène, lits, anticoagulants : Benbouzid met en garde les directeurs de santé

Santé Benbouzid
Abderrahmane Benbouzid, ministre de la Santé. PPAgency

Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a donné, lundi, des instructions aux directeurs de la santé et de la population (DSP) en vue d’œuvrer à «la non-répétition des erreurs et lacunes» relevées par le secteur lors de la 3e vague du Covid-19, mettant l’accent sur l’importance d’assurer la prise en charge nécessaire des personnes atteintes par ce virus, rapporte l’APS selon un communiqué du ministère.

Lors de sa réunion avec les directeurs de la santé par visioconférence autour de la situation épidémiologique que vit l’Algérie en raison de la 4e vague du virus et de l’augmentation des contaminations dans nombre de wilayas, le ministre a réitéré la nécessité de «ne pas refaire les erreurs et les insuffisances relevées par le secteur lors de la 3e vague», mettant l’accent sur «l’importance de la prise en charge des personnes contaminées dans les hôpitaux, dans le contexte de la disponibilité de tous les moyens humains et matériels indispensables à la lutte contre cette épidémie».

Après avoir écouté les explications données par les directeurs de la santé de certaines wilayas autour des mesures prises en vue de faire face à la 4e vague du virus, notamment en ce qui a trait au nombre de lits et aux stocks d’oxygène et en médicaments, en l’occurrence les anticoagulants, le ministre a abordé la question du refus de certains établissements hospitaliers de recevoir les malades ou de les transférer vers d’autres hôpitaux, sous prétexte de la non-disponibilité des lits, appelant les directeurs locaux à œuvrer à garantir la prise en charge sanitaire des personnes contaminées en toutes circonstances.

Dans le même contexte, Benbouzid a également mis l’accent sur la nécessité d’«assurer le déroulement du travail de certains services médicaux de grande importance», tels que la gynécologie et l’obstétrique, la réanimation, la chirurgie générale, les urgences et la pédiatrie, ce qui contribuera au rétablissement de la confiance du citoyen, en mettant les différents établissements sanitaires au service du citoyen, dans le contexte des moyens matériels et humains dont disposent la majorité des établissements.

Le premier responsable du secteur a également relevé l’importance de la vaccination qui reste «l’unique solution pour lutter contre le virus», soulignant qu’il incombe aux directeurs de la santé à réfléchir à «trouver de nouveaux moyens pour convaincre les citoyens à aller se faire vacciner».

Lors de sa rencontre périodique du 13 décembre dernier avec les directeurs de santé, qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie proactive de son département ministériel, en prévision d’éventuels développements durant la quatrième vague Covid-19, Benbouzid avait donné des instructions à l’effet de consacrer des hôpitaux et des services Covid-19 selon le nombre de populations et les cas recensés sans toucher les spécialités importantes.

Il a appelé, dans ce sillage, les directeurs de santé à «l’élaboration d’un inventaire détaillé des stocks d’oxygène dont disposent les structures sanitaires, la présentation des rapports détaillés sur les stocks de médicaments destinés aux personnes contaminées, particulièrement les anticoagulants, et la maintenance et le contrôle du matériel des différents établissements de santé».

R. N.

Comment (3)

    Nadi.
    31 décembre 2021 - 15 h 04 min

    Attention au saboteurs au postes de responsabilités. dès qu’il y a un blocage il faut trouver qui est le responsable du sabotage et l’évincé avec interdiction d’exercer.

    elhadj
    28 décembre 2021 - 9 h 42 min

    un article fort intéressant avec des recommandations trés utiles si toutefois l on prend en considération les insuffisances signalées ce jour par le Professeur SENHADJI qui se plaint à juste titre qu avec des mentalités perverses et des pratiques bureaucratiques on ne peut améliorer le secteur de la santé. cela vaut pour tous les autres secteurs de l agriculture, du commerce qui ne maitrisent ni la production, ni le marché intérieur ni les prix .la société civile a l impression que rien n a changé dans la gestion des affaires du pays. Lequel depuis quelque temps est affecté par une invasion massive de subsahariens s adonnant à la mendicité et à la pollution de l environnement ,d une part et d autre part ,à l exil anarchique de jeunes, de cadres, d enfants mineurs, tentant au péril de leur vie à rejoindre l Europe sans que les pouvoirs publics, ministères de la jeunesse, de la solidarité nationale, de l intérieur l APN, le Sénat , les droits de l homme etc ne s en inquiètent sérieusement sur la volonté de s exiler de la force vive de la nation.

    lhadi
    28 décembre 2021 - 1 h 48 min

    L’objectif fondamental d’une politique démocratique de la santé est de mettre à la portée de chacun une médecine de qualité. Cet objectif répond aux intérêts de chaque individu et aux besoins du développement économique et social de la nation. Cette politique suppose une organisation rationnelle et démocratique des structures sanitaires, à l’échelle de la société, et la coordination de divers domaines d’activité qui concourent à la protection de la santé.

    L’un des efforts prioritaires doit s’exercer dans le domaine de la prévention, dont le développement est une condition primordiale de l’élévation du niveau sanitaire de la population. Les premiers objectifs à atteindre concernent l’amélioration de la protection maternelle et infantile, la coordination et l’organisation rationnelle de la prophylaxie, des affections de l’enfance, l’éducation sanitaire, qui commencera dés l’école, l’institution progressive de dépistage systématique, la coordination avec les secteurs de soins et de réadaptation.

    Des mesures immédiates doivent être prises afin de rendre plus efficace l’organisation des secours d’urgence en cas d’accidents et d’améliorer la prévention et le traitement des maladies les plus graves telles que le cancer, les affections cardio-vasculaires, les maladies mentales et la tuberculose.

    L’effort d’équipement doit tendre à insérer étroitement dans le cadre de vie et de travail les hommes, les équipements nécessaires, en tenant compte des exigences scientifiques et techniques. Dans cet esprit, l’étude des besoins se traduira par l’établissement d’une carte sanitaire de la nation qui permettra une politique cohérente et précisera, pour chaque étape, les objectifs, les moyens et leur nécessaire coordination.

    Dans l’immédiat, il conviendra d’améliorer et de développer le secteur hospitalier public dans la diversité de ses missions ; soins, enseignement et formation, recherche. Cet effort portera d’une part sur la construction hospitalière, la création d’équipement nouveaux et la modernisation des équipements existants ; d’autre part, sur le recrutement du personnel médical et technique et l’amélioration de son statut matériel et moral.

    L’efficacité du service public hospitalier sera accrue par la modernisation et la démocratisation de sa gestion, à laquelle le corps médical, les personnels, les délégués des collectivités locales et des assurés seront réellement associés.

    L’ensemble de ces mesures permettra l’amélioration des conditions d’accueil et de séjour des malades.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected]

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