Le président de l’Observatoire contre l’islamophobie se réjouit de la condamnation de Zemmour
Par Houari A. – Le président de l’Observatoire français contre l’islamophobie s’est réjoui de la condamnation de «celui qui veut devenir le président de la France en excluant une partie de ses citoyens à moins de changer leurs prénoms». Abdallah Zekri s’est néanmoins indigné de ce qu’Eric Zemmour ait déclaré assumer ses propos racistes contre les migrants, lesquels propos ont soulevé une vague d’indignation dans l’opinion française.
La justice française a condamné, ce lundi 17 janvier, l’ancien chroniqueur de CNews à 10 000 euros d’amende. Il a été déclaré coupable de complicité de provocation à la haine et de complicité d’injure publique à l’égard des personnes immigrées. Lors d’un débat sur les mineurs isolés étrangers après un attentat devant les ex-locaux de Charlie Hebdo, le chef de file du mouvement nouvellement créé Reconquête avait déclaré que les étrangers mineurs en situation irrégulière «n’ont rien à faire ici, ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont, il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu’ils viennent».
Le délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM) et président de la mosquée de la Paix à Nîmes a mis en garde contre les politiciens de droite et d’extrême-droite qui tiennent des propos haineux à l’égard des immigrés et plus particulièrement contre la communauté musulmane, souffre-douleur de la mouvance extrémiste conduite par le trio Zemmour, Le Pen et Ciotti. Une des conséquences du discours xénophobe d’Eric Zemmour a consisté en l’agression de deux jeunes Algériens par une horde de voyous – de confession juive, selon des sources officielles françaises.
Abdallah Zekri a sérieusement mis en garde, dans une déclaration à notre site, contre «la multiplication des dérapages par trop tolérés par les autorités et qui risquent de déboucher sur des affrontements interethniques et interreligieux dans une France fragilisée par une crise sociale sans précédent, due à plusieurs facteurs, dont la pandémie de Covid-19 qui a fortement ralenti la croissance et durement impacté des pans entiers de la société, sans distinction de race ou de religion».
H. A.
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