L’ambassadeur d’Algérie à Genève abat encore une fois les bobards du Maroc
Par Mohamed K. – Usant d’un premier droit de réponse, durant le Segment de haut niveau de la 49e session du Conseil des droits de l’Homme, l’ambassadeur d’Algérie à Genève a démenti les contre-vérités proférées par le ministre de la Justice du royaume du Maroc. «Durant le Segment de haut niveau, le représentant de l’autoproclamé (commandeur des croyants) a consacré le tiers de son intervention à l’attaque de mon pays, pour la simple raison que l’Algérie se montre attachée à la légalité internationale, solidaire d’un peuple qui refuse l’occupation et le fait accompli de la colonisation et qui demande depuis plus de quatre décennies l’organisation d’un référendum d’autodétermination en faveur du peuple de ce territoire enregistré au niveau des Nations unies comme un territoire à décoloniser», a affirmé Lazhar Soualem dans un enregistrement vidéo.
«Il est affligeant , a poursuivi Lazhar Soualem, que le représentant de la monarchie marocaine s’est évertué à donner à notre plénière une image idéalement satisfaisante des performances de son pays alors que, depuis des semaines, les manifestants occupent les espaces publics de cinquante villes marocaines pour dénoncer la rapine, la prédation et l’injustice sociale, dévalisent les commerces alimentaires et réclament le changement ; évènements passés sous silence par un embargo dont les médias qui scrutent pourtant les horizons et se disent indépendants, si prompts à rapporter l’actualité du jour, qui font preuve d’une incroyable cécité.»
«Nous savons tous que ce royaume, faussement constitutionnel, maquille ses bilans, y compris ceux des droits de l’Homme. Il travestit les réalités induites par l’occupation militaire d’un territoire, pour lequel il ne dispose pas de titre de propriété et que lui a rappelé encore la CJE dans ses récentes décisions. Il manipule l’opinion publique internationale, réprime violement ses opposants, y compris par sa police numérique et espionne grâce au sinistre logiciel Pegassus ses propres alliés dont ceux ici de la place diplomatique de Genève», a fait remarquer l’ambassadeur Soualem.
L’ambassadeur algérien a conclu son premier droit de réponse, en soulignant que «pour tout le reste, je renvoie l’orateur à l’Aide-mémoire circulé le 30 septembre 2021 par la Mission d’Algérie aux représentations diplomatiques et organisations internationales à Genève et au cinglant démenti en date 17 janvier 2022 du porte-parole du secrétaire général qui a balayé les allégations au sujet d’un prétendu enrôlement d’enfants réfugiés dans l’armée sahraouie».
Dans son second droit de réponse à l’intervention de la délégation du royaume du Maroc, l’ambassadeur d’Algérie à Genève a répondu aux accusations dont l’Algérie a fait l’objet au sujet de la question du Sahara Occidental. Lazhar Soualem a rappelé que cette question (du Sahara occidental, ndlr) est «un trou noir dans l’histoire de la décolonisation que les Nations unies ont le devoir de parachever. Il s’agit d’un véritable bug diplomatique où les approches politiciennes primaires, le cynisme et la passivité coupables ont pris le pas sur les souffrances d’un peuple dont on cherche par l’usure à changer les attitudes, les comportements et les convictions».
«Cette incivilité diplomatique, assène-t-il, est non seulement oublieuse du vaste exposé historique, de la vraie vie et des vrais gens, mais elle cherche à entraîner l’Organisation des Nations unies dans une réécriture et un modèle de pensée où l’agresseur tente et cherche à se sentir légitime parmi nous».
«Avec son infinie rhétorique, le royaume du Maroc tente, depuis plus de quatre décennies, de développer à l’endroit de la communauté internationale une matrice, des idées et un schéma où il assume outrageusement le non-respect de la règle de droit et la violation de la légalité internationale», a précisé Lazhar Soualem.
L’ambassadeur d’Algérie à Genève a conclu son intervention par une rétrospective historique, et dont le royaume du Maroc est si promptement attaché, en soulignant en substance que «l’Algérie a foi en le multilatéralisme, raison pour laquelle elle a fait et continuera de faire le plaidoyer des causes justes, des peuples opprimés, des communautés sans voix. Sa trajectoire historique et l’ADN de son peuple le dictent. Elle ne cautionnera pas la radicalité de la position de l’agresseur et ne s’accommodera jamais de l’échec de la raison».
Enfin, faut-il le rappeler, le Maroc a été exclu du vote lors de l’Assemblée générale de l’ONU sur la crise en Ukraine pour ne s’être pas acquitté de la contribution obligatoire des Etats membres au sens de l’article 19 de la Charte des Nations unies.
M. K.
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