Les contours du nouveau gouvernement annoncé par le président Tebboune
Une contribution d’Abdelghani Gharbi – Le remaniement ministériel annoncé par le président de la République en deux temps, notamment lors de sa récente rencontre avec un des représentants de la presse nationale, devrait intervenir incessamment. Lors de la dernière rencontre périodique avec la presse nationale, le président Abdelmadjid Tebboune n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. «Certains ministres ont échoué, pourtant tous sont titulaires de trois ou quatre diplômes universitaires, mais ils manquaient d’expérience […]. Nous avons désigné des ministres qui faisaient de la théorie sur les plateaux de télévision, mais dès qu’ils ont pris des postes de responsabilité, il n’y a rien eu !»
Des déclarations qui laissaient augurer un nouveau remaniement ministériel dont le premier critère sera l’«efficacité», selon le chef de l’Etat qui s’est livré à un véritable audit du gouvernement d’Aïmene Benabderrahmane, en suggérant, par exemple, de comparer «ce qui a été décidé en Conseil des ministres et ce qui a été réellement appliqué sur le terrain».
Si rien n’a filtré sur la composition de la nouvelle équipe gouvernementale et le sort réservé au Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, on sait, cependant, selon des recoupements, que le remaniement ministériel est bel et bien imminent. D’après les informations disponibles à ce stade, en effet, «deux scénarios sont en concurrence». «Un premier, celui d’un mouvement rapide avec le maintien du Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, tandis qu’un second pourrait conduire à un grand chambardement, y compris rue Docteur Saâdane». La conjoncture exige que le Premier ministre soit au-devant de la scène publique, dans la mise en œuvre du programme présidentiel pour qu’on n’ait pas le sentiment qu’il est hors jeu», assure-t-on. Le Président lui-même, en critiquant d’une manière récurrente l’Exécutif et en ne citant pas son Premier ministre, l’a un peu plus affaibli. Son départ pourrait donc être imminent.
Si le chef de l’Etat venait à apporter des correctifs techniques, ce sera en fonction de l’action de chaque ministère, voire du taux d’application des décisions prises lors des Conseils des ministres. L’objectif escompté, selon le Président, est de parvenir à l’efficacité dans la mise en œuvre des décisions prises en Conseil des ministres et lors des réunions du gouvernement.
Le fait que Tebboune affirme que certains ministres «ont failli» dans l’exercice de leurs fonctions, cela signifie que l’option d’un remaniement a d’ores et déjà été retenue et plusieurs ministres seraient sur la sellette. Pour l’heure, le président de la République a juste laissé entendre que des ministres ont «failli», sans citer de noms, mais tout porte à croire qu‘il est tenté par un nouveau casting gouvernemental, dont l’objectif est d’abord de parvenir à plus d’efficacité.
La grande interrogation qui se pose est celle de savoir quelle serait la nature de cette restructuration gouvernementale qui se prépare et quels sont les départements concernés par le changement.
A. G.
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