Invasion de la Tunisie par les migrants africains : «C’est l’Algérie qui est visée»
Par Nabil D. – «C’est l’Algérie qui est visée par l’invasion des Subsahariens qui sont entrés en Tunisie par vagues», a affirmé le doyen de l’Ordre des avocats tunisiens, Maître Brahim Bouderbala, qui s’est interrogé sur le nombre impressionnant de migrants qui ont pu traverser la frontière à bord de véhicules tout-terrain, preuve, selon lui, que c’est bel et bien une opération fomentée par des officines étrangères dans le but de déstabiliser la région.
Pour le bâtonnier tunisien qui brigue le poste de président du Parlement, «les instigateurs de cette invasion programmée veulent faire subir à l’Algérie le même sort que la Syrie et l’Irak où les régimes locaux ont été ébranlés par les groupes islamistes armés Daech et Al-Qaïda». Me Bouderbala s’est dit convaincu que les quelque 20 000 Africains qui ont envahi la Tunisie appartiennent à une entité organisée dont l’objectif est clairement de provoquer le chaos dans les deux pays du Maghreb. Les habitants de Sfax, dans l’extrême-sud de la Tunisie, se sont plaints de ce que les Subsahariens qui se sont installés dans la ville ont semé un climat d’insécurité, sans compter l’aggravation de la situation sociale déjà dégradée en raison de la grave crise économique qui secoue ce petit pays.
«Comment se fait-il que cette invasion ait eu lieu maintenant précisément et non pas avant la révolution ou juste après celle-ci ?» s’interrogent des citoyens tunisiens, en assurant que l’accueil des migrants africains de façon légale en Tunisie se fait en contrepartie d’aides financières accordées par des institutions internationales. Ils ne cachent pas leur colère vis-à-vis de leur gouvernement qui a laissé faire, avant que le président, Kaïs Saïed, réunisse le Conseil de sécurité qui a décidé de procéder à leur refoulement manu militari. Une opération qui a donné lieu à un dénigrement semblable à celui qui a ciblé l’Algérie où un grand nombre d’Africains continuent d’affluer sans discontinuer, éparpillés à travers toutes les wilayas du pays. Une première vague de reconduite à la frontière avait été menée il y a quelques années et suivie par une campagne mensongère et des accusations de mauvais traitement proférées par des ONG hostiles à l’Algérie.
L’exfiltration d’Amira Bouraoui par la DGSE, le service d’espionnage français, à partir de Tunisie, où la concernée devait être jugée pour avoir accédé au territoire tunisien de façon clandestine, achève de confirmer l’existence d’un complot qui vise les deux pays dont les autorités partagent leur refus de se soumettre au diktat des puissances occidentales dans les dossiers ukrainien, syrien, libyen et subsaharien, entre autres.
«C’est par le maillon faible qu’est la Tunisie que ceux qui ont échafaudé cet envahissement de notre territoire veulent atteindre l’Algérie, c’est une affaire de sûreté de l’Etat», a insisté Maître Brahim Bouderbala au micro de la Radio tunisienne Diwan FM.
N. D.
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