Loin des théories

conseil ministres
Le chef de l'Etat présidant un Conseil des ministres. D. R.

Par Abderrahmane Mebtoul – Toute planification stratégique doit tenir compte à la fois des mutations mondiales, de la morphologie interne de la société, de son histoire, de sa situation présente et de son évolution car tout projet de société est porté par des forces politiques, sociales et économiques et les réformes sont fonction des rapports de force au niveau de la société et non au sein de laboratoires de bureaucrates qui doivent être à l’écoute des aspirations profondes de la société.

C’est pourquoi il faut insister sur l’effort d’une information de vérité, accessible à toute la population, pour montrer l’opérationnalité de l’action gouvernementale au profit des générations présentes et futures. Le défi pour l’Algérie est la refondation de l’Etat qui renvoie à un nouveau mode de gouvernance, dont le fondement est la liberté au sens large pour une société participative et citoyenne, impliquant une réelle décentralisation autour de grands pôles régionaux.

Les responsables algériens s’adapteront-ils à ce nouveau monde dynamique en perpétuel mouvement ? Vu qu’il n’existe pas de modèle statique, cette adaptation devra passer par une nouvelle politique économique qui tient compte des nouvelles filières mondiales, axée sur la transition numérique et énergétique.

L’action économique de la nouvelle organisation de la présidence de la République doit définir clairement les objectifs stratégiques et les actions opérationnelles datées auxquelles doit s’atteler le gouvernement, afin d’établir un bilan des réalisations et des insuffisances de chaque département ministériel qui s’articulent autour de cinq axes : comment se pose le problème ? Quelles sont les contraintes externes – engagements internationaux de l’Algérie ? Quels sont les contraintes sociales, financières et techniques internes ? Quels sont les choix techniquement possibles et les ensembles de choix cohérents et quelles sont les conséquences probables de ces choix ? Quelles méthodes de travail choisir qui permettent de déterminer les paramètres, à moyen et long termes, et les variables, à court terme, dont dépend un système complexe ?

Après avoir décomposé la difficulté en éléments simples, il convient de se poser des questions et d’apporter des réponses opérationnelles, loin des théories abstraites.

A. M.

Comment (13)

    Abou Stroff
    3 octobre 2023 - 7 h 06 min

    puisque mes commentaires critiquant mebtoul ne passent, je vais reformuler mes questionnements de la manière suivante:
    mebtoul avance une série de questions qui, selon lui, cernent le problème posé, à savoir
    « Quelles sont les contraintes externes – engagements internationaux de l’Algérie ? Quels sont les contraintes sociales, financières et techniques internes ? Quels sont les choix techniquement possibles et les ensembles de choix cohérents et quelles sont les conséquences probables de ces choix ? Quelles méthodes de travail choisir qui permettent de déterminer les paramètres, à moyen et long termes, et les variables, à court terme, dont dépend un système complexe ? »
    étant donné que, comme toutes les sociétés humaines des temps présents, la formation sociale algérienne est constituée de classes et de couches sociales aux intérêts contradictoires, posons nous une simple question, pour ne pas dire une question simple:
    – après avoir correctement posé les questions et cerné les réponses idoines, mebtoul peut il nous indiquer quelles sont les couches sociales qui, à travers les réponses idoines, gagneront dans le processus de passae d’un état initial à un nouvel état et quelles sont les couches sociales qui perdront via ce processus?

    Anonyme
    1 octobre 2023 - 21 h 07 min

    De la transparence pour un devellopement durable et un etat de droit avec des élections libres , c’est ce que demande le peuple algérien et il est sorti pour ça, peut être que certains dinosaures ont la mémoire courte et pensent réitérés , j en sais rien mais on voit bien que la motivation de ce pouvoir à accélérer les choses ou changer n est pas au rdv , ils sont pas du tout ça les agacent plus qu autres choses sauf qu ils n’ont plus le choix que de s y plier sinon ils sont déjà dépassé par les évènements certains au sommet. Enfin le peuple algérien seul doit designer son président en tte transparence et ne pas imposer un homme et quelqu il soit car il restera redevable de ceux qu ils l ont installé et non du peuple algérien. Pour moi il est la le problème avant tout. Parlez au peuple algérien c’est une chose , se faire choisir par le peuple en est une autre . Si un homme qui respectent ces engagements et ces promesses au peuple alors il doit s y atteler, voilà pourquoi il est élu et choisi sinon c est une marionnette . L usure du pouvoir aussi est une chose à voir et à tt les niveaux ministériel industriels et une réforme sur le rôle du wali et des hts fonctionnaires. Pour moi un ht fonctionne ne doit pas dépasser deux ans ou trois tt en étant contrôler par le gouvernement les associations de familles et d habitants et autres connaisseurs sur le bilan de ces wali et ces hts fonctionnaires et grds cadres industriels. La plus part reste au pouvoir et rester à vie à leurs postes décisionnels et rien que pour eux mêmes donc comment voulez vous avancez ou changer tt que ce genre d individus prennent en otage tt un pays et un peuple ?

    lhadi
    1 octobre 2023 - 20 h 26 min

    A bien des égards, il importe d’une part, aux hautes autorités du pays d’activer une politique de rupture avec le système actuel qui obère tout développement politique, économique et social du pays et, d’autre part, redonner force à une politique réformiste pour désensabler l’Algérie de tous les maux inhérents au sous développement ; condition sine qua non pour mettre le pays d’un million et demi de martyrs à la taille des géants qui cornaquent ce monde de globalisation politiquement et économiquement injuste.

    Si les dirigeants qui administrent le pays se soustraient à cette tâche ô combien salvatrice, Ils commettront une addition d’erreurs source d’un avenir de morgue.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    loin des théories abstraites?
    1 octobre 2023 - 9 h 06 min

    Bonjour Monsieur,

    Exposé de niveau honorable de premier cycle universitaire en « stratégie de développement ».
    Autrement dit cours de théorie générale de niveau moyen, et fatalement abstrait.

    Essayons d’exaucer quelque peu votre appel et d’être un tant soit peu concret.

    Vous écrivez :  » C’est pourquoi il faut insister sur l’effort d’une information de vérité, accessible à toute la population, pour montrer l’opérationnalité de l’action gouvernementale au profit des générations présentes et futures. »
    Interprétons pour voir ce que cela peut donner en pratique :
    – l’aboutissement des revendications (toutes?) du hirak « el boubarak »?
    – libération de tous les détenus d’opinions, avec réhabilitation?
    – nouvelles élections, (toutes)?
    – débats suivis de votes démocratiques pour toutes les décisions engageant l’avenir du pays?
    Etc.
    Poursuivons :  » Le défi pour l’Algérie est la refondation de l’Etat qui renvoie à un nouveau mode de gouvernance, dont le fondement est la liberté au sens large pour une société participative et citoyenne, impliquant une réelle décentralisation autour de grands pôles régionaux. »

    Interprétons de nouveau :
    – « …refondation de l’Etat… » : une nouvelle Constitution?
    -« …nouveau mode de gouvernance… » : une gouvernance civile et seulement civile?
    -« …fondement est la liberté au sens large pour une société participative et citoyenne… » : avec tous les pouvoirs aux citoyens, y compris celui de révocation universelle, à tous les niveaux?
    – « …impliquant une réelle décentralisation autour de grands pôles régionaux… » : le pouvoir de développement selon les spécificités de chaque région, de contrôle citoyen à tous les niveaux…?

    Concluons avec votre question/réponse d’une fatalité glaçante et qui fait réagir un lecteur de AP @J’ai Jeté L’éponge ! :
     » Les responsables algériens s’adapteront-ils à ce nouveau monde dynamique en perpétuel mouvement ? ».
    Autrement dit nous sommes encore dans le monde sophiste, à la limite du soufisme. Des théories abstraites.

    Monsieur Abderrahmane Mebtoul, vous observez comme tout un chacun ce qui se passe en ce moment dans notre pays. Cela ressemble à un bis repetita, et en moindre. Nous scrutons le moindres signe d’un semblant de plan de développement, mais le mouvement (puisque vous aimez cette notion) n’a pas l’air d’aller dans ce sens. Nos décideurs semblent plutôt répondre à la demande de nos partenaires, soudainement fort nombreux suite à la suppression du fameux 51/49. Cela peut susciter la crainte (un euphémisme) d’un mal développement (encore), mais qui est mis en pratique et pas théorique.
    En somme le plan de développement est le fait de nos partenaires. Pourquoi pas? Mais…
    Un exemple : l’acharnement des groupes américains à exploiter l’eau des nappes du sud pour l’agriculture intensive, après avoir asséché celles de nombreuse régions dans leur pays. Quelles seraient les conséquences pour nos populations?
    Autre exemple : la pollution dans beaucoup de projets, qui laisseront des ardoises.
    Cependant, n’insultons pas l’intelligence des décideurs, certains savent tout cela.

    Monsieur, permettez-moi de souligner votre mérite à vous échiner en renouvelant sans relâche vos « conseils », avec l’espoir (à l’ai éternel) d’être entendu et peut-être consulté par ceux qui décident.

    Permettez-moi aussi d’anticiper votre réponse :  » C’est un devoir! ».
    Un empiriste à l’esprit quelque peu espiègle vous répondra : « Qui ressemble à de l’ambition? ».

    C’est un moteur qui fait mouvoir comme d’autres.

    Cordialement.

      Magnifique programme concret!!!
      1 octobre 2023 - 11 h 11 min

      Qui fait rêver, et pourrait réveiller même les morts.
      Merci de nous rappeler que le bonheur peut exister.
      Mr Mebtoul fait ce qu’il peut, et c’est bien, tant qu’il n’est pas en fonction.

      plume assassine pour
      1 octobre 2023 - 11 h 47 min

      programme généreux.
      Je mets en mémoire vos propositions, sait-on jamais.
      L’espoir est pour tout le monde.
      Merci de votre ton juste et incisif.
      Merci aussi à Algérie Patriotique de permettre ce débat intéressant.

      Rachid
      1 octobre 2023 - 12 h 23 min

      « Nos décideurs semblent plutôt répondre à la demande de nos partenaires, soudainement fort nombreux suite à la suppression du fameux 51/49. Cela peut susciter la crainte (un euphémisme) d’un mal développement (encore), mais qui est mis en pratique et pas théorique.
      En somme le plan de développement est le fait de nos partenaires. Pourquoi pas? ».
      « le plan de développement est le fait de nos partenaires. »
      C’est vrai, vous avez raison, mais honnêtement, je ne voyais pas les choses de cette façon.
      Pourtant nous des têtes pour en faire un, non?

    Belveder
    1 octobre 2023 - 8 h 13 min

    C est Bizarre vous n avez pas parle ni
    du Maroc ni la France ni israél ni le qatar
    nos boucs emissaires Favoris….

      Anonyme
      1 octobre 2023 - 20 h 50 min

      On te les laisses pour une fois Belveder mais dis moi tu m apprends une nouvelle et ça sort de toi même que notre voisin chérifien faisait partie de nos boucs émissaires. C est plutôt l inverse le concernant . Mais bon tu vas me dire les deux le font, faux seul le Maroc provoque l Algerie depuis son indépendance et surtt ces dernières années et leurs médias pro sionistes du makhzen tout les jours parlent de l Algerie en mal , ce qui n’est pas le cas de nos médias algérien sauf qd nous sommes concernés directement ou indirectement. Tu t es grillé tt seul mec ! Hihihi

        Belveder
        2 octobre 2023 - 13 h 50 min

        Ton poste n’a ni queue ni tête
        Tu as inventé la quadrature du cercle
        Je m en fous du Maroc
        Je te parle du principe
        C est un Mal en Nous.. nous sommes promot a désigner l’extérieur comme source de nos malheurs..
        Depuis 1962

    Abou Stroff
    1 octobre 2023 - 7 h 09 min

    « L’action économique de la nouvelle organisation de la présidence de la République doit définir clairement les objectifs stratégiques et les actions opérationnelles datées auxquelles doit s’atteler le gouvernement, afin d’établir un bilan des réalisations et des insuffisances de chaque département ministériel qui s’articulent autour de cinq axes : comment se pose le problème ? Quelles sont les contraintes externes – engagements internationaux de l’Algérie ? Quels sont les contraintes sociales, financières et techniques internes ? Quels sont les choix techniquement possibles et les ensembles de choix cohérents et quelles sont les conséquences probables de ces choix ? Quelles méthodes de travail choisir qui permettent de déterminer les paramètres, à moyen et long termes, et les variables, à court terme, dont dépend un système complexe ? » titre le (ex, à cause des 70 ans passés?) professeur mebtoul, expert international!

    au regard du plaidoyer qui met en lumière la compétence remarquable du professeur, je pense que tebboune devrait, dès à présent, nommé mister mebtoul, au poste de « conseiller principal » des conseillers de tebboune qui deviennent, eux mêmes, des conseillers principaux des ministres qu’ils conseillent.

    moralité de l’histoire: il n’y en a aucune, à part que dans un système basé sur le distribution de la rente et sur la prédation, les prédateurs de toute nature essaient, par divers moyens, de se rapprocher le plus près possible de la mangeoire.

    wa el fahem yefhem

    J'ai jeté l'éponge !
    30 septembre 2023 - 19 h 43 min

    J’ai perdu le fil conducteur de l’espoir !
    Je navigue désormais à l’aveugle.
    De ce constat, j’ai n’ai plus aucun avis à émettre.
    Bon courage à vous tous .

      Voyons, courage et retenue,
      30 septembre 2023 - 22 h 56 min

      c’est juste de l’esbroufe!

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