L’Algérie appelle à revoir la gouvernance de l’Organisation de la coopération islamique

L’Algérie appelle à revoir la gouvernance de l’Organisation de la coopération islamique
Le Sommet de Banjul coïncide ave les massacres à Gaza.

Par Houari A. – L’Algérie a appelé à revoir la gouvernance de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), dans une allocution du président Tebboune lue par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, à Banjul, en Gambie, où se tient le 15e Sommet de cette organisation. Le chef de l’Etat a indiqué que la réalisation des buts auxquels aspirent les pays membres de l’OCI et la défense des causes justes pour lesquelles l’organisation a été créée «exigent de réaliser les réformes qui s’imposent, conformément à la décision adoptée à l’initiative de l’Algérie, afin qu’elle puisse relever les défis multidimensionnels et faire face aux dangers».

«Notre organisation se trouve aujourd’hui à un moment charnière où elle doit assumer sa responsabilité devant l’histoire, relever les défis découlant de la conjoncture critique que traverse notre nation et prendre des positions et des décisions qui reflètent véritablement les aspirations et les espoirs de nos peuples musulmans», a affirmé le chef de l’Etat, qui a rappelé «les dangereux développements dans la région et leurs graves répercussions sur la sécurité et la paix internationales». Des développements qui sont «la conséquence de la poursuite du déni du droit historique du peuple palestinien à l’établissement de son Etat indépendant, du passage sous silence des crimes et des politiques coloniales auxquels se livre l’occupation et de l’incapacité de la communauté internationale à imposer le respect du droit international et à contraindre l’occupant israélien à s’y conformer et à arrêter son projet expansionniste de colonisation des territoires palestiniens», a-t-il dit.

«Si l’affirmation des droits immuables du peuple palestinien est un impératif tant juridique que moral, il est d’autant plus crucial, face à l’agression à laquelle se livre l’occupation israélienne dans les territoires palestiniens occupés, de réaffirmer notre rejet de l’approche sélective appliquée aux principes du droit international et des fondements de la légalité internationale, qui assimile la victime au bourreau», a souligné le président Tebboune. Et d’interroger : «Comment un peuple sous le joug de l’occupation depuis des décennies et en proie chaque jour aux massacres et à la destruction pourrait-il être accusé de terrorisme, alors que les lois et la légalité internationale lui reconnaissent le droit à la résistance et à l’autodétermination ?».

Le président a interpellé la communauté internationale pour qu’elle assume ses responsabilités en mettant fin à la tragédie humaine que subit le peuple palestinien, en exigeant l’arrêt immédiat, permanent et inconditionnel de l’agression israélienne, l’acheminement des aides humanitaires vers la bande de Gaza et l’intensification des efforts pour garantir la mise en œuvre immédiate et de toute urgence des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.

Il a également appelé à l’activation de tous les mécanismes juridiques internationaux disponibles pour demander des comptes à l’occupation et poursuivre les auteurs de crimes de guerre, de génocide et d’autres actes interdits par le droit, et à la relance d’un processus politique visant à trouver une solution définitive garantissant la fin de l’occupation des territoires palestiniens et consacrant le droit du peuple palestinien à l’établissement de son Etat indépendant avec El-Qods comme capitale. Enfin, le président Tebboune a souligné la nécessaire consolidation de la reconnaissance internationale de l’Etat palestinien en œuvrant à son adhésion pleine et entière à l’ONU.

Abordant la question de l’islamophobie, le président de la République a appelé à agir «selon une approche globale et cohérente» pour contrer ce phénomène qui cible constamment et quasi-systématiquement notre communauté musulmane, et à «contrecarrer les tentatives de saper les fondements de la nation musulmane sous de faux prétextes, qui prennent parfois pour couverture et justification fallacieuses la liberté d’opinion et d’expression».

Concernant la lutte contre le terrorisme, le chef de l’Etat a appelé à un «engagement collectif», au «bannissement du discours de haine» et à la «promotion des valeurs de coexistence et de tolérance».

H. A.

Comment (6)

    elho
    7 mai 2024 - 10 h 26 min

    Spectacle pathétique qui ne fait rire personne, joué par des acteurs de serie Z, des dictateurs arabo-sionistes. ils font semblant de supplier les grands de ce monde de « faire respecter le droit international » alors que certains d entre eux participent directement ou indirectement au massacres des Palestiniens, en particulier, les dictateurs arabes MBZ, MBS et surtout le pharaon Sissi des +100 millions d Égyptiens …

    DZ
    6 mai 2024 - 18 h 16 min

    comment deux milliards de musulmans toute tendance confondu n ont put resoudre le probleme palestinien que des reunions d apparences rien de plus et l algerie perd son temps ces gens sont indifferents au sort de leurs freres palestiniens rien que la turquie pourrait reagir mais c est que de la parlote sans consequences pour l entite erdogan commerce avec l entite et tout le monde ont saisis sont double jeu si c est se reunir pour manger des petits gateaux

    Anonyme
    6 mai 2024 - 14 h 43 min

    Il faut surtout penser à la refondation totale de tous ces organismes escrocs et tordus!

    Ayweel
    6 mai 2024 - 12 h 45 min

    En ma qualité d’algérien de sang et de naissance, musulman par hérédité et arabe de par la constitution imposée, mon souhait c’est que cette organisation de coopération islamique soit la voix de tous les peuples opprimés, peu importe leur religion. Le peuple palestinien n’est pas juste musulmans, on en trouve des chrétiens, des juifs et même des athées. Donc il faut que cette organisation dénonce ce que le peuple afghan endure sous le joug colonial du talibans made in USA de même aussi que ce que les pays africains du sahel, le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad, le Soudan la libye et d’autres pays, subissent au nom de l’islam et de quelques groupes qui se sont autoproclamés défenseurs de dieu et de l’islam. Donc un des objectifs de cette organisation de coopération islamique est de travailler dans le sens de protéger l’islam et de le défendre contre les agressions de ces organisations terroristes préfabriquées par les services occidentaux , sous couvert de l’islam, pour asservir peuples et nations.

    Oui
    6 mai 2024 - 8 h 34 min

    Mais , Si l’ALGERIE n’y arrive pas
    Alors l’’OCI devrait se transformer en Club de ♣️ Poker opium jouer aux DOMINOS pour au moins servir à quelque chose.

    Abou Stroff
    6 mai 2024 - 7 h 45 min

    «Notre organisation se trouve aujourd’hui à un moment charnière où elle doit assumer sa responsabilité devant l’histoire, relever les défis découlant de la conjoncture critique que traverse notre nation et prendre des positions et des décisions qui reflètent véritablement les aspirations et les espoirs de nos peuples musulmans» avance le président algérien.

    1- l’oci est, d’abord et avant tout, une coquille vide (comme l’est la « ligue des dictateurs arabes ») qui sert, d’abord et avant tout, à légitimer des régimes archaïques et autocratiques qui oppriment et asservissent leurs peuples respectifs grâce à la religion.
    2- la « nation islamique » (« …conjoncture critique que traverse notre nation… »dixit tebboune) est une construction idéologique qui ne couvre aucune réalité concrète mais qui, paradoxalement sert, d’une part, la vermine islamiste qui voudrait ériger un « khalifat » à la place des Etats-Nations et, d’autre part, la vermine sioniste* qui justifie l’existence de l’entité sioniste, par la construction d’un « foyer juif ».
    3- quant à « prendre des positions et des décisions qui reflètent véritablement les aspirations et les espoirs de nos peuples musulmans », il faut être d’une naïveté maladive (et c’est un euphémisme) pour avancer une telle ineptie.
    en effet, les autocrates** qui dirigent la majorité, pour ne pas dire la totalité, des pays appartenant à la fiction désignée par l’acronyme « oci », ne peuvent prendre aucune décision concrètes qui aille à l’encontre des intérêts des couches sociales qu’ils (les autocrates) représentent et des intérêts des puissances impérialistes et de l’entité sioniste sur lesquelles ils s’appuient pour solidifier et garantir la pérennité de leur pouvoir.

    moralité de l’histoire: il n’y en a aucune, à part que cette histoire de « L’Algérie appelle à revoir la gouvernance de l’Organisation de la coopération islamique » montre clairement que nos (…) dirigeants continuent à vivre dans l’ancien monde qui ne veut pas mourir et qu’ils n’ont pas compris qu’au sein du système capitaliste, seul le rapport argent domine et que la religion, quelle qu’elle soit, permet uniquement de dissimuler des intérêts palpables et quantifiables.

    PS : je pense qu’au lieu de revoir la gouvernance de l’Organisation de la coopération islamique, le pouvoir algérien devrait penser à s’extirper de ce « panier à crabes » dont l’impact sur le monde dominé par le capitalisme en tant que système est aussi fécond qu’un coucou couvant un caillou.

    Wa el fahem yefhem.

    *si nous nous mettons à diviser la société humaine via la religion et à soutenir, entre autres nations religieuses, l’existence d’une « nation musulmane », comment pourrions nous contrecarrer le projet sioniste qui parle d’une nation juive et d’un peuple juif? en adoptant une telle niaiserie, ne donnons nous pas tous les atouts nécessaires à la vermine sioniste pour qu’elle impose sa présence sur toute la Palestine?

    ** qu’a le régime algérien qui est supposé représenter l’Algérie « musulmane » aux centaines de milliers de chouhadas, avec les régimes autocratiques « musulmans » du moyen-orient, produit du colonialisme anglais et vassaux actuels des puissances impérialistes et de l’entité sioniste?

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.