Non, je n’ai pas oublié les enfants de Gaza… et vous, sieur Enrico Macias ?

Enrico Macias
Où est votre chanson pour Gaza, Monsieur Enrico Macias ?

Une contribution du Dr A. Boumezrag – Chronique d’un printemps où les bombes chantent plus fort que les artistes, par un chroniqueur qui ne sait plus s’il doit pleurer ou vomir.

Non, je n’ai pas oublié.

Je n’ai pas oublié Amal, 6 ans, morte dans son lit sous un toit devenu poussière.

Ni Rami, 9 ans, qui voulait devenir footballeur et a fini sous les décombres d’une école «ciblée avec précision».

Je n’ai pas oublié Noor, 4 ans, fauchée entre une crèche et un missile à guidage moral.

Je n’ai pas oublié ces enfants, pas parce qu’ils me ressemblent, pas parce qu’ils sont «de mon camp», mais parce qu’ils étaient vivants. Et que maintenant, ils ne le sont plus.

Et vous, sieur Enrico Macias ?

Vous qui avez tant chanté la paix, l’amour, la fraternité des peuples, les douleurs de l’exil, la mémoire d’un monde en souffrance. Vous qui êtes monté sur toutes les scènes du cœur avec la main sur le cœur. Vous qui avez pleuré en musique sur les douleurs de votre peuple, de vos frères, de vos ancêtres.

Où est votre chanson pour Gaza, sieur Macias ?

Où est votre voix quand ce sont d’autres enfants qui tombent ?

Pas ceux d’Auschwitz – que vous honorez, à juste titre – mais ceux de Rafah, de Beit Lahia, de Khan Younès ?

Pas ceux des pogroms de l’histoire, mais ceux de la technologie de guerre, version 2025, livrée en direct sur nos téléphones.

Est-ce que leur mort manque de musicalité ?

Est-ce que leur silence gêne l’accord de votre guitare ?

Est-ce que leur drame n’entre pas dans la tonalité de votre indignation ?

Ou est-ce qu’ils sont simplement du mauvais bord de la mémoire acceptable ?

Parce qu’il faut le dire clairement : Gaza est le grand test de nos boussoles morales. Et vous, comme beaucoup, semblez avoir la vôtre bloquée sur nord stratégique.

On pleure là où la carte diplomatique l’autorise.

On compose pour les victimes quand elles sont compatibles avec les agendas.

Mais pour les enfants de Gaza ? Rien.

Pas un vers.

Pas une note.

Pas même un soupir.

Vous êtes libre, bien sûr, de ne pas chanter.

Mais alors, ayez la décence de ne plus parler de paix.

Parce que la paix sans justice, c’est juste une chanson commerciale.

Et le silence face à l’injustice, c’est déjà une prise de position.

Ton sur ton

Alors non, moi je ne les ai pas oubliés, les enfants de Gaza.

Ils ne sont pas des chiffres, ni des erreurs de tir.

Ils ne sont pas des dommages collatéraux ou des pertes acceptables.

Ils sont nos enfants aussi, sieur Macias, si tant est qu’on se dise encore «frères humains».

Et pour finir, une citation pour vous, Maestro du silence sélectif : «On reconnaît un artiste engagé à ce qu’il ose chanter quand les projecteurs sont éteints. Vous, sieur Macias, vous attendez toujours qu’ils soient bien orientés.»

Peut-être préparez-vous une chanson, sieur Macias.

Une ballade douce, en sol mineur, avec oud et violon, dédiée à ces enfants dont on ne prononce même plus les prénoms sur les plateaux télé. Une chanson avec des mots justes, calibrés, «non-polémique», prête à être validée par les cellules de communication ministérielles et les maisons de disques frileuses.

Mais permettez-moi d’en douter.

Car chanter Gaza aujourd’hui, c’est se mettre en danger – pas physiquement, non.

Mais socialement.

Médiatiquement.

Symboliquement.

Chanter Gaza, c’est se faire immédiatement cataloguer.

C’est perdre des invitations, des cachets, des tribunes.

C’est risquer d’être accusé de «prendre parti», comme si pleurer un enfant tué par une bombe nécessitait d’adhérer à une idéologie.

C’est ça, le cynisme ultime de notre époque, sieur Macias.

Pleurer n’est plus un réflexe humain. C’est devenu un choix politique.

Le rôle de l’artiste

On attendait de vous une chanson. Pas une prise d’otage idéologique. Pas un programme électoral. Juste une voix. Une émotion. Un refus du massacre. Un petit élan d’humanité.

Mais, visiblement, la mort de certains enfants n’inspire pas les muses.

Elles doivent être en congé. Ou sous embargo.

Pendant ce temps, dans ce printemps 2025, les drones survolent les ruines, les corps sont extraits à la pelle et les journalistes comptent les morts comme on compte les points d’un match diplomatique.

Les gouvernements s’indignent en sourdine.

Les institutions humanitaires se noient sous les rapports que plus personne ne lit.

Et vous, sieur Macias, vous composez peut-être un nouvel album : «Les silences que j’ai choisis.»

Douze titres, tous parfaitement inoffensifs.

Aucun ne froisse une ambassade.

Dernière pique : un jour, peut-être, un enfant de Gaza sera assez célèbre pour mériter une chanson. En attendant, il peut toujours rêver. S’il lui reste un toit. Et des poumons.

Post-scriptum sincère

A tous les artistes qui ont osé chanter ce qui fait mal, ce qui dérange, ce qui n’est pas rentable : merci.

Votre courage, c’est ce qui sauve encore un peu l’honneur de la musique.

Quant aux autres…

Chantez vos refrains creux. Le silence, lui, s’occupera du reste.

Si l’on reste silencieux, alors ce sera le silence des cimetières.

Un silence lourd, glacial, ce silence qui suit les bombes, les cris, les pleurs étouffés.

Un silence où les voix des enfants disparus deviennent des échos sourds que personne ne veut entendre.

Un silence complice, où l’indifférence s’installe en maîtresse des lieux.

Le silence des cimetières n’est pas un vide.

C’est un poids.

Un cri étouffé.

Un refus de voir, d’entendre, de pleurer.

Et ce silence, sieur Macias, ce silence, nous ne pouvons pas le chanter.

Parce qu’il est le contraire même de la musique, le contraire même de la vie.

Si vous, artistes, gardez le silence, alors qui chantera ces enfants ?

Qui pleurera ces enfants ?

Qui se souviendra de ces enfants ?

Ne laissons pas le silence devenir leur tombeau invisible.

Car, au bout du compte, quand les projecteurs s’éteindront, il ne restera que ce silence.

Et ce silence, c’est la mort sans chanson.

A. B.

Comment (17)

    Luca
    10 juin 2025 - 21 h 18 min

    C’est malheureusement un vieux facho, et il n’y a que cela en france …, ces gens loupent l’aventure de dieu , plus riche et beaucoup plus plaisante

    Anonyme
    10 juin 2025 - 16 h 55 min

    Tant qu il restera des Hommes avec un cœur, capables de pleurer pour un enfant injustement privé de sa vie par des barbares sans foi ni loi, il n y a pas lieu de perdre espoir.
    Il est impossible que l injustice règne dans les temps.
    Viendra le jour où la justice prendra le dessus sur la tyrannie.
    Merci au Dr Boumezrag pour cette chronique.

    Anonyme
    10 juin 2025 - 15 h 19 min

    « ……..Car chanter Gaza aujourd’hui, c’est se mettre en danger – pas physiquement, non……. »
    Vous en êtes sûr MR Boumezrag ?? ………Alors posez la Question à l Enrico la Chiasse , pour avoir …………confirmation !

    Par ailleurs , vous affirmez « ……………. Vous qui êtes monté sur toutes les scènes du cœur avec la main sur le cœur. Vous qui avez pleuré en musique sur les douleurs de votre peuple, de vos frères, de vos ancêtres………….. »
    Je ne sais par quel cheminement vous en êtes arrivé à , d abord donné du «  Monsieur » à une ORDURE ( au sens littéral du terme , ) ensuite parlé de «  douleur de votre peuple » comme si cet Assassin d Enfants Algériens était représentatif d un ……………PEUPLE !!! Lui qui se vantait PUBLIQUEMENT que ses coreligionnaires ont contribué à la Victoire des Envahisseurs Français sur les Défenseurs de ………….Constantine en 1837 !!!!!!
    Je vous invites sincèrement à prendre le temps de consulter les travaux d Historiens et de Chercheurs ( a l image de Dominique Vidal et autres Shlomo Sand e Pappe ) pour que nous évitions , autant que faire se peut , les Pièges patiemment élaborés par l Historiographie (en vérité lesHistoriettes) des ……………. ….Antisemites et Nazis tel Herzl , Jabotinsky , Ruppin , Rosenberg ( fameux conseiller du déchet Hitler en Charge de la « Solution Finale » )

    ANONYMOUSTOP
    10 juin 2025 - 14 h 18 min

    Merci Dr A. Boumezrag pour cette contribution,
    triste du reste mais la réalité d’artistes
    comme E. Macias qui ont un coeur à géométrie
    variable et commerciale surtout.
    On a tous éprouvé de la peine, de la tristesse
    pour l’horreur de l’holocauste d’où qu’on soit
    sur la planète.
    Mais pas eux pour les autres !

    NASSER: Macias, Daoud, Sansal.............
    10 juin 2025 - 13 h 48 min

    Macias défend les siens ça se comprend, mais la réaction la plus ignoble et infamante vient de deux néo colonisés algériens, Kamel Daoud et Sansal (devenus citoyens français en un temps record). Ils ont rejoint l’ancien colon en épousant sa cause perdue, mais qui trouve des prolongements chez les sionistes d’Israël et de France en défendant, à bras-le-corps, la cause sioniste !
    Quant à Macias :
    On dit que c’est face à la contrainte qu’apparaissent les véritables « Hommes »
    Tout ce qu’il racontait et chantait dans sa vie n’étaient que mensonges et hypocrisie.
    Quand ses potes bombardaient, tuaient ou emprisonnaient des femmes et des enfants, il disait « cela doit cesser », c’est « malheureux pour ces gens » tout en suggérant qu’Israël n’a fait que se défendre, mais quand les palestiniens ripostes, voilà que son démon caché surgit sur les Palestiniens, en se permettant de condamner plus large, jusqu’aux menaces ! Contre ceux, Français, qui ne condamnent pas assez clairement les ripostes palestiniennes par le Hamas, en l’occurrence, ici, les « Insoumis » dont il propose de les « dégommer physiquement » !
    Macias a toujours été un diable franco-sioniste déguisé en « ange ».
    Cnews, cette chaîne pro sioniste qui fait la pluie et le beau temps en France, a l’habitude de laisser passer des choses diaboliques sur les « autres ». Macias est lui aussi autorisé à dire des choses pires sans inquiétude!
    La preuve vidéo qui met à nu ce pseudo-humaniste !
    https://www.facebook.com/watch/?v=1478728816297656

    Errayeh
    10 juin 2025 - 13 h 48 min

    Artiste ?
    Ne l’est pas qui veut, et cela est plus vrai aujourd’hui qu’hier.
    Pratiquer un art, beaucoup s’y essaient, chacun avec sa propre philosophie et vision. Mais l’art suppose avant tout une passion profonde, portée par une sensibilité humaine à fleur de peau, réagissant à tous les événements qui nous entourent, sans distinction de genre ou de type.

    L’Art authentique devient une arme de combat lorsqu’il se conjugue avec l’égalité et la justice pour tous, sans aucune discrimination.
    L’art se confond avec l’Amour.
    Enrico Macias est un chanteur, mais .peut-on le qualifier d’artiste ? Il chante pour des raisons qu’il ne cache pas — , Israël, le sionisme, tsahal — Il chante pour l’anéantissement des Palestiniens et le soutient de la colonisation . Son choix est le même que celui des années à Constantine.
    Tout le reste n’est que baratin. Et du baratin, on peut vivre.

    Anonyme
    10 juin 2025 - 12 h 41 min

    enrico macias (pervers et démoniaque) , un nom qui lui sied bien car il est plein de cacaille! Ce mec est un criminel qui peut encore marcher sur le ventre de sa mère pour un peu de sous! tu ne verras plus les terres de ce pays magnifique glorieux rebelle digne et fougueux ce pays de rêves et d’enchantement avec son grand grand et grand peuple qui te crache au visage celui d’un malpropre .Le peuple algérien dans sa totalité te dit d’aller voir ailleurs.

    Brahms
    10 juin 2025 - 12 h 28 min

    Il va mourir à Saint Tropez et sera enterré en Israël et sa fortune personnelle ira chez l’entité sioniste pour continuer le combat mondial, on connait la musique des oudis.

    Jésus de Nazareth (juif) de la Judée était un imposteur, il n’a jamais été crucifié, les sémites ne sont d’ailleurs que des menteurs, voleurs et manipulateurs.

    Les sémites (juifs et arabes) finiront sur la paille avec l’Amérique remplie de dettes et de dommages et intérêts à régler aux victimes de leur fourberie.

    KORA
    10 juin 2025 - 10 h 51 min

    Du point de vue d’Israël, une solution à deux États réduirait le territoire israélien aux frontières internationalement reconnues d’avant 1967, empêcherait toute expansion territoriale future et empêcherait la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël.

    Plus précisément, le soutien au groupe islamiste Hamas a simultanément servi plusieurs objectifs israéliens : premièrement, il a affaibli l’OLP nationaliste laïque de Yasser Arafat ; deuxièmement, il a contribué à empêcher la mise en œuvre des accords d’Oslo de 1993 ; troisièmement, il a affaibli l’Autorité palestinienne et isolé Gaza de la Cisjordanie ; quatrièmement, il a entravé le soutien occidental à la cause palestinienne ; et cinquièmement, il a justifié les (contre-)attaques israéliennes sur le territoire palestinien.

    En d’autres termes, en soutenant secrètement un groupe qui ne reconnaît pas l’existence de l’État d’Israël et n’accepte pas la solution à deux États, Israël n’est pas tenu d’accepter l’existence d’un État palestinien ni de soutenir une telle solution.

    On avance parfois que, bien qu’Israël ait initialement soutenu la création du Hamas, le groupe islamiste a ensuite échappé à tout contrôle et les responsables israéliens ont fini par regretter leur soutien (la « théorie du retour de flamme »).

    Si cela est certainement vrai pour certains responsables israéliens et la population israélienne visée par les roquettes et les attaques terroristes du Hamas, ce n’est pas le cas pour les stratèges israéliens de haut niveau, comme le démontrent clairement les citations suivantes : pour eux, le Hamas a continué à jouer son rôle même après les accords d’Oslo de 1993 et ​​le retrait israélien de la bande de Gaza en 2005.

    Pour les stratèges chevronnés, la présence du Hamas dans les territoires palestiniens restants pourrait un jour fournir le prétexte nécessaire à une « solution finale » à la question palestinienne.

    Les sections suivantes présentent un aperçu chronologique des déclarations internes concernant la création du Hamas, faites depuis 1981 par des responsables israéliens, américains et palestiniens.

    Ces responsables comprennent un ancien gouverneur militaire israélien de la bande de Gaza, un chef du renseignement militaire israélien, deux informateurs du renseignement israélien, un général de division à la retraite de Tsahal, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et d’autres hommes politiques israéliens, ainsi que d’anciens responsables du gouvernement et du renseignement américains, l’ancien chef de l’OLP Yasser Arafat et un des premiers dirigeants du Hamas.

    Yitzhak Segev, gouverneur militaire de Gaza (1981/1986) : Dès 1986, un an avant la fondation officielle du Hamas, le chef du bureau de Jérusalem du New York Times, David K. Shipler, révélait le soutien d’Israël au mouvement islamique de la bande de Gaza, qui allait donner naissance au Hamas.

    Faisant référence au gouverneur militaire israélien de la bande de Gaza, le général de brigade Yitzhak Segev, Shipler a noté dans son livre « Arabe et Juif » : « Politiquement parlant, les fondamentalistes islamiques étaient parfois considérés comme utiles à Israël en raison de leurs propres conflits avec les partisans laïcs de l’OLP.

    Des violences entre ces groupes éclataient occasionnellement sur les campus universitaires de Cisjordanie, et le gouverneur militaire israélien de la bande de Gaza, le général de brigade Yitzhak Segev, m’a un jour confié avoir financé le mouvement islamique pour faire contrepoids à l’OLP et aux communistes. “

    Le gouvernement israélien m’a donné un budget, et le gouvernement militaire contribue au financement des mosquées”, a-t-il déclaré. » Lors de la crise israélo-palestinienne de mai 2021, Shipler a réitéré ces affirmations dans une lettre au New York Times et a souligné le rôle actif joué par les autorités israéliennes : « Nicholas Kristof a raison d’affirmer qu’Israël a par le passé permis l’essor du Hamas comme contrepoids à l’Organisation de libération de la Palestine.

    Mais Israël a fait bien plus que le “permettre”. » « En 1981, le général de brigade Yitzhak Segev, gouverneur militaire israélien de Gaza, m’a confié qu’il finançait les Frères musulmans, précurseurs du Hamas, sur instruction des autorités israéliennes.

    Ce financement visait à affaiblir les mouvements communiste et nationaliste palestinien à Gaza, qu’Israël considérait comme plus menaçants que les fondamentalistes… » – Sources : Arab and Jew (Shipler 1986) et Lettre à la rédaction (Shipler 2021), Informants des services de renseignement israéliens (1992/1994).

    En 1992, Ari Ben-Menashe, informateur du renseignement militaire israélien, a révélé comment les services de renseignement israéliens utilisaient des « terroristes palestiniens » pour saboter la cause palestinienne : « La caisse noire a contribué à financer des opérations de renseignement “occultes” dans le monde entier.

    Ces opérations comprenaient le financement de “terroristes” à Gaza et de la caisse noire.» « Des Palestiniens sous contrôle israélien ont commis des crimes au nom de la révolution palestinienne, mais en réalité, généralement sans le savoir, au sein de la machine de propagande israélienne. »

    Dans son livre de 1994, « L’Autre Côté de la Déception », Victor Ostrovsky, ancien officier du Mossad et lanceur d’alerte, révélait comment le Mossad soutenait secrètement le Hamas : « Soutenir des éléments radicaux du fondamentalisme musulman s’inscrivait parfaitement dans le plan directeur du Mossad pour la région.

    Un monde arabe dirigé par des fondamentalistes ne participerait à aucune négociation avec l’Occident, faisant ainsi d’Israël le seul pays démocratique et rationnel de la région.

    Et si le Mossad parvenait à faire en sorte que le Hamas (fondamentalistes palestiniens) prenne le contrôle des rues palestiniennes des mains de l’OLP, alors le tableau serait complet. » – Sources : Profits of War (Ben-Menashe, 1992) et The Other Side of Deception (Ostrovsky, 1994). Guela Amir, mère de Yigal Amir, l’assassin présumé de Rabin (1997).

    En mars 1997, John F. Kennedy Jr. a publié un article de Guela Amir, mère de Yigal Amir, l’assassin présumé du Premier ministre israélien Yitzhak Rabin. Guela Amir rappelait les attentats terroristes du Hamas qui avaient suivi les accords d’Oslo de 1993 signés par Rabin et apportait des preuves que son fils était impliqué dans un complot des services de renseignement israéliens visant à destituer Rabin et à empêcher la reconnaissance d’un État palestinien.

    John F. Kennedy Jr. est décédé deux ans plus tard dans un mystérieux accident d’avion : « En septembre 1993, le gouvernement Rabin a signé les accords d’Oslo avec l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).

    Ces accords, et la série d’attentats terroristes [du Hamas] qui a suivi leur mise en œuvre, ont poussé des milliers d’Israéliens, jusque-là apolitiques, à descendre dans la rue et à ériger des barricades dans une violente manifestation.

    Ces militants néophytes ont afflué vers des groupes d’extrême droite préexistants et se sont mis à la disposition d’organisateurs expérimentés comme Avishai Raviv [informateur du Shin Bet]. L’un de ces nouveaux militants était mon fils Yigal.» – Source : A Mother’s Defense (George Magazine, 1997), responsables du gouvernement et des services de renseignement américains (UPI, 2001)

    Dans un article de février 2001, l’agence de presse américaine UPI révélait comment « Israël a fourni une aide significative au Hamas », citant plusieurs responsables actuels et anciens du gouvernement et des services de renseignement américains. Israël et le Hamas sont peut-être actuellement engagés dans une bataille meurtrière [la deuxième Intifada], mais, selon plusieurs responsables actuels et anciens des services de renseignement américains, Tel-Aviv a fourni une aide financière directe et indirecte au Hamas pendant plusieurs années, depuis la fin des années 1970.

    Israël « a aidé directement le Hamas : les Israéliens voulaient l’utiliser comme contrepoids à l’OLP », a déclaré Tony Cordesman, analyste du Moyen-Orient au Center for Strategic Studies. Le soutien d’Israël au Hamas « était une tentative directe de diviser et de diluer le soutien à une OLP forte et laïque en utilisant une alternative religieuse concurrente », a déclaré un ancien haut responsable de la CIA.

    Le financement du mouvement provenait des États producteurs de pétrole et, directement et indirectement, d’Israël, selon les services de renseignement américains.

    L’OLP était laïque et de gauche et promouvait le nationalisme palestinien.

    Le Hamas souhaitait créer un État transnational sous la domination de l’islam, à l’image de l’Iran de Khomeiny.

    « L’idée, chez certains membres de l’establishment israélien de droite, était que le Hamas et les autres groupes, s’ils prenaient le contrôle, refuseraient toute implication dans le processus de paix et feraient capoter tous les accords conclus », a déclaré un responsable du gouvernement américain.

    « Israël resterait la seule démocratie de la région avec laquelle les États-Unis pourraient avoir un quelconque lien », a-t-il ajouté.

    L’ancien responsable de la lutte antiterroriste du Département d’État, Larry Johnson, a déclaré à UPI : « Les Israéliens sont leurs pires ennemis dans la lutte contre le terrorisme.

    Ils sont comme quelqu’un qui met le feu à ses cheveux et essaie ensuite de les éteindre en les frappant avec un marteau. Ils incitent et soutiennent davantage le terrorisme qu’ils ne l’arrêtent. – Source : « Israël a fourni une aide significative au Hamas » (UPI, 2001), Yasser Arafat, chef de l’OLP (2001)

    En décembre 2001, pendant la deuxième Intifid, Yasser Arafat, chef de l’OLP, a accordé des interviews à deux grands journaux italiens et a évoqué la genèse et le fonctionnement du Hamas.

    Dans une interview accordée à L’Espresso, Arafat a déclaré : « Le Hamas a été créé avec le soutien d’Israël.

    L’objectif était de créer une organisation hostile à l’OLP. Ils ont reçu des financements et une formation d’Israël.

    Ils ont continué à bénéficier de permis et d’autorisations, tandis que nous étions limités, même à la construction d’une usine de tomates.

    Rabin lui-même a qualifié cette situation d’erreur fatale. « Certains collaborateurs d’Israël sont impliqués dans ces attentats [terroristes] », a-t-il déclaré.

    « Nous disposons des preuves et nous les transmettons au gouvernement italien.»

    Dans une interview au Corriere della Sera, Arafat a déclaré : « Nous mettons tout en œuvre pour mettre fin à la violence. Mais le Hamas est une créature d’Israël qui, sous le Premier ministre [Yitzhak] Shamir [à la fin des années 1980, lorsque le Hamas a pris son essor], lui a donné de l’argent et plus de 700 institutions, dont des écoles, des universités et des mosquées.

    Même [l’ancien Premier ministre israélien Yitzhak] Rabin a fini par l’admettre, lorsque je l’ai accusé, en présence de [le président égyptien Hosni] Moubarak.» – Source : Les racines israéliennes du Hamas sont exposées (EIR, 2002) ; Charles Freeman, diplomate et ambassadeur américain (2006)

    Dans son livre de 2006, Devil’s Game: How the United States Helped Unleash Fundamentalist Islam, le journaliste d’investigation juif-américain Robert Dreyfuss s’est penché sur les « islamistes israéliens » et a cité le diplomate américain et ancien ambassadeur des États-Unis en Arabie saoudite, Charles Freeman : « Israël a fondé le Hamas », explique Charles Freeman, diplomate américain chevronné et ancien ambassadeur des États-Unis en Arabie saoudite.

    « C’était un projet du Shin Bet [l’agence de renseignement intérieure israélienne], qui pensait pouvoir l’utiliser pour le dissimuler au sein de l’OLP.» – Source : Devil’s Game (Robert Dreyfuss, chapitre 8, page 191, 2006) ; Amos Yadlin, chef du renseignement militaire israélien (2007). En juin 2007, lors de la bataille de Gaza entre le Hamas et le Fatah, l’ambassadeur des États-Unis en Israël a cité le chef du renseignement militaire israélien, Amos Yadlin, dans une note publiée ultérieurement par Wikileaks : « Bien que je ne pense pas avoir une opinion unanime du gouvernement israélien, Yadlin a déclaré qu’Israël serait “heureux” si le Hamas prenait le contrôle de Gaza, car les Forces de défense israéliennes pourraient traiter Gaza comme un État hostile.» – Source : Wikileaks (publié en 2014) ;

    Anciens responsables israéliens et du Hamas à Gaza (WSJ, 2009)

    En janvier 2009, lors de la première guerre de Gaza, le Wall Street Journal a analysé « Comment Israël a contribué à créer le Hamas » et cité plusieurs responsables israéliens ayant travaillé à Gaza : « Le Hamas, à mon grand regret, est une création israélienne », déclare Avner Cohen, un Juif d’origine tunisienne qui a travaillé à Gaza pendant plus de deux décennies.

    Responsable des affaires religieuses de la région jusqu’en 1994, Cohen a vu le mouvement islamiste prendre forme, marginaliser ses rivaux palestiniens laïcs, puis se transformer en ce qu’il est aujourd’hui le Hamas, un groupe militant déterminé à détruire Israël.

    Au lieu de tenter de contenir les islamistes de Gaza dès le départ, explique Cohen, Israël les a tolérés pendant des années et, dans certains cas, les a encouragés comme contrepoids aux nationalistes laïcs de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et de sa faction dominante, le Fatah de Yasser Arafat.

    Israël s’est associé à un religieux infirme et à moitié aveugle, le cheikh Ahmed Yassine, au moment même où celui-ci posait les fondations de ce qui allait devenir le Hamas. « Avec le recul, je pense que nous avons commis une erreur », déclare David Hacham, qui a travaillé à Gaza à la fin des années 1980 et au début des années 1990 comme expert des affaires arabes au sein de l’armée israélienne.

    « Mais personne, à l’époque, n’a envisagé les conséquences possibles. » À l’époque, Mahmoud Musleh, aujourd’hui député pro-Hamas au Parlement palestinien élu en 2006, était l’un des dirigeants de la faction islamiste de Birzeit. Il se souvient de la façon dont les forces de sécurité israéliennes, habituellement agressives, sont restées en retrait et ont laissé la situation s’embraser. Il nie toute collusion entre son camp et les Israéliens, mais affirme qu’ils « espéraient que nous devenions une alternative à l’OLP ». – Source : Comment Israël a aidé à créer le Hamas (WSJ, 2009) ; Avi Primor, ancien ambassadeur d’Israël auprès de l’UE (2014)

    Dans une interview accordée en août 2014 à la chaîne de télévision israélienne i24News, l’ancien ambassadeur d’Israël en Allemagne et auprès de l’UE, Avi Primor, a souligné que le Hamas avait été créé par Israël : « C’est le gouvernement israélien, c’est nous qui avons créé le Hamas, pour faire contrepoids au Fatah [de Yasser Arafat] à l’époque.

    Nous pensions que ce serait une organisation religieuse qui serait en conflit avec le Fatah. Nous ne pouvions pas prédire ce qui allait se passer, mais c’est notre création, ce sont les faits.» – Sources : i24News (2014) et CanalBlog (2015) ; Bezalel Smotrich, ministre israélien des Finances (2015)

    Dans une interview accordée à Knesset TV en octobre 2015, Bezalel Smotrich, chef du Parti sioniste religieux israélien et futur ministre israélien des Finances, a décrit le Hamas comme un « atout » pour Israël : « L’Autorité palestinienne est un fardeau et le Hamas est un atout. »

    Colonel
    10 juin 2025 - 10 h 36 min

    Pourquoi A. B utilise la mention honorifique de « Sieur » pour qualifier et interpeller cette pourriture d’enrico … Même sa carrière a débuté sur les écrans français par une énorme imposture. Se faire passer pour un représentant de la communauté pied-noir devant l’opinion publique c’était quand même visible comme supercherie.

      Anonyme
      10 juin 2025 - 13 h 08 min

      On comprend bien qu’il utilise « sieur » dans un but ironique!

      Anonyme
      10 juin 2025 - 13 h 13 min

      J’ajoute cette « expression » de Larousse:
      « Le sieur Untel, désigne un homme de façon familière ou péjorative : Voici le sieur Untel qui sait toujours »

    Fodil Dz 🇩🇿
    10 juin 2025 - 10 h 25 min

    Dans ses chansons de m***e, enrico lachiasse chante l’amur, la paix, l’amitié entre les peuples, la protection de l’enfance, les p’tits oiseaux et tutti quanti …
    Mais dans les faits, c’est une sale pourriture qui ne vit que pour le fric et l’idéologie criminelle qu’est le « zionizm ».

    Anonyme
    10 juin 2025 - 9 h 38 min

    Pourquoi systématiquement faire de la pub à cet ex OAS et ultrasoniste notoire.
    (…)

    Abou Stroff
    10 juin 2025 - 9 h 30 min

    « Non, je n’ai pas oublié les enfants de Gaza… et vous, Monsieur Enrico Macias ? » titre A. B..

    je pense que enrico macias est un sioniste convaincu et qu’il a toutes les raisons d’oublier les enfants de Gaza, puisque ces derniers constituent une « entrave » à la réalisation du « Grand Israël » à laquelle aspirent tous les sionistes convaincus.
    en termes crus, demander à une ordure du genre macias d’éprouver une quelconque empathie pour les enfants de Gaza, c’est lui demander de renier la raison d’être de la vermine sioniste à laquelle il appartient corps et âme.

    wa el fahem yefhem

      C
      10 juin 2025 - 13 h 27 min

      Abou Stroff qui dit grand Israël dit asservissement du monde …. Personne ne s est posée la question pourquoi ils ont visé et exterminé pendant plus un an en très Grande Parties les très très jeunes générations ? Les Sionistes ont peurs …. Ils ont leurs plans mais Allah à les Siens Soubhanou wa Taaala … Dernière chose pourquoi l Algérie est tant attaquée ce n est pas seulement une question Géopolitique, elle va au – dela? Tout est lié …
      L Algérie ferait mieux de ramener d autres jeunes Palestiniens.Allah est le Plus Savant

      Anonyme
      10 juin 2025 - 20 h 59 min

      Tu sors du kawa tt de suite, on t a dit ! ( Dans l avion de Sarkozy se rendant en Algérie qd il fût président français juif hongrois sioniste) il y croyait fouler la terre des martyrs. Ben oui sors du kawa tt de suite , juste hier il les lynchait en famille . Jamais tu verras l’Algérie de ton vivant et même après. Il était au Gala des juifs sionistes à Paris récemment et justement en parlant d’enfants,il a participé à ce jeu macabre organisé sur les morts innocents palestiniens. Il soutient et adore Tsahal ce vieux chien malade.

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