La Syrie à nouveau bombardée

Syrie
Site suspecté abriter les armes chimiques bombardé en Syrie. D. R.

Par Sadek S. – L’agence officielle syrienne a affirmé que des missiles avaient été interceptés ce mardi par la défense aérienne   dans le pays. La défense aérienne syrienne «a abattu des missiles qui étaient entrés dans l’espace aérien au-dessus de la province de Homs» qui couvre le centre de la   Syrie, a affirmé la même source. La télévision officielle syrienne n’a pas identifié l’origine des missiles   mais a dénoncé une «agression». Le Pentagone a démenti toute implication des Etats-Unis et de   leurs alliés dans cette attaque.

Cette annonce intervient trois jours après les frappes des Etats-Unis, de   la France et de la Grande-Bretagne contre des sites militaires syriens, à la suite de l’attaque chimique présumée du 7 avril dans la ville alors rebelle de Douma, dans la Ghouta orientale, aux portes de Damas. Qui a bien pu donc bombarder la Syrie ? Si ce n’est pas les Occidentaux, il ne peut s’agir que d’Israël. L’Etat hébreu qui a déjà mené des raids dans ce pays a promis à de nombreuses reprises qu’il ne laisserait pas les Iraniens installer des bases à leurs frontières. Et il est possible que Tel-Aviv ait donc mis ses menaces à exécutions.

C’est à cette ville que les experts de l’Organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), qui ont entamé leur enquête dimanche, attendaient de pouvoir accéder pour enquêter sur cette attaque au gaz   présumée.  La Russie a affirmé que leur entrée avait été retardée en raison de   »problèmes de sécurité», notamment en raison des routes devant être déminées. Elle a ensuite assuré que leur arrivée était prévue mercredi.

La mission de l’OIAC «n’a pas encore été déployée à Douma», a annoncé lundi  à La Haye le directeur de l’organisation, Ahmet Uzumcu, lors d’une réunion d’urgence des Etats membres du conseil exécutif. La Syrie et la Russie ont invoqué des «problèmes de sécurité», a-t-il ajouté.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a nié toute mauvaise volonté, qualifiant les informations faisant état d’une «entrave» aux inspecteurs de l’OIAC de «sans fondement» et soulignant que la Russie était dès le début «pour   une enquête impartiale».

S. S.

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