Jusqu’au jour où…
Par l’intermédiaire du Qatar, de la Turquie et de l’Arabie Saoudite (et leurs financements de l’ordre de milliards de dollars), les pays occidentaux ont contribué à armer les groupes islamistes terroristes en Syrie. Cela ne fait plus aucun doute après l’annonce de la fusion de la branche irakienne d'Al-Qaïda et du Front Al-Nosra et de l’allégeance de ce groupe, qui opère en Syrie, à Al-Zawahiri. Le site «mondialisation» a révélé que «depuis janvier 2012, au moins 3 500 tonnes d’armes, selon une estimation par défaut, ont été transportées par pont aérien» vers les groupes terroristes en Syrie. Tout permet de penser qu’une grande partie de ces armes est tombée entre les mains des éléments du Front Al-Nosra. Ce groupe terroriste a revendiqué la responsabilité de la plupart des attentats qui ont été perpétrés contre des civils et des institutions officielles à travers la Syrie depuis le début 2011, alors que l’«opposition», soutenue et relayée par les capitales occidentales, persistait à en accuser, de façon fallacieuse, le gouvernement syrien. Le Conseil de sécurité de l’ONU a toujours refusé de condamner ces crimes les assimilant, implicitement, à des «actes de résistance», et cautionnant, de fait, Al-Qaïda que, par ailleurs, il condamne pour des actes commis dans d’autres pays. A chaque fois, dans plusieurs messages envoyés à l'ONU, la Syrie a apporté des preuves sur les crimes commis par le Front Al-Nosra, mais les pays occidentaux ont empêché toute condamnation du terrorisme par le Conseil de sécurité. Jeudi, le ministère syrien des Affaires étrangères a déclaré que la récente fusion prouvait les affirmations antérieures du gouvernement syrien sur les liens de ce groupe armé avec Al-Qaïda. Le ministère a alerté sur le danger que constitue la non-prise en compte par la communauté internationale des crimes résultant du «terrorisme takfiri» auquel se livre Al-Nosra, et a exhorté le Conseil de sécurité de l'ONU à prendre le plus vite possible des dispositions pour placer le groupe sur la liste des organisations terroristes, afin de préserver la sécurité et la stabilité internationales et faire pression sur les pays qui soutiennent le terrorisme en Syrie. Les pays occidentaux engagés aveuglément dans un complot visant l’intégrité de la Syrie sauront-ils corriger leur politique suicidaire dont les résultats sont déjà visibles en Libye et dans le Sahel, et risquent un jour de se prolonger jusqu'à leurs territoires ?
Kamel Moulfi
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