Laskri : «Nous n’avons négocié ni avec le pouvoir ni avec le DRS»

C’est un Ali Laskri complètement dépassé et perturbé, qui s’est présenté ce samedi à 11h, au siège du FFS, devant un parterre de journalistes, pour sa première conférence, après l’annonce de la participation «tactique» de son parti aux élections législatives. En effet, aux questions des journalistes, le premier secrétaire, comme le reste du bureau exécutif, n’ont pas pu taire leur sentiment répulsif à l’égard de la presse, en qualifiant de «calomnieuses» les informations rapportées par certains confrères, selon lesquels le FFS aurait négocié son quota de sièges aux prochaines élections. Ali Laskri, dans une parfaite langue de bois, dont le FFS a l’art et la maîtrise, reviendra sur la décision entérinée hier, lors de la session extraordinaire de son conseil national, en mettant en avant la décision «souveraine», insiste-t-il, décrétée «suite à un débat entre des militants et la société civile, à travers trente-huit wilayas». «Nous n’avons négocié ni avec le pouvoir ni avec le DRS sur des prétendus quotas», lance-t-il, avant d’ajouter : «C’est un choix souverain qui nous permettra de remobiliser le parti», niant en bloc les rumeurs qui parlent de faux suspense. Pour lui, le boycott des deux législatives précédentes «est une preuve de vitalité et de présence du parti» sur la scène politique. Concernant la Commission nationale chargée de la supervision des élections, composée exclusivement de magistrats, Ali Laskri dit ne pas faire confiance au rôle qui lui est assigné car, selon lui, «la Justice ne peut être indépendante», ajoutant ainsi à l’ambiguïté du nouveau discours du FFS. S’agissant des appréhensions évoquées sur un éventuel boycott, notamment en Kabylie, l’orateur dira : «Nous avons une stratégie populaire qui a fait ses preuves, et la population nous a rejoints à chaque fois au bon moment.»
Mohamed El Ghazi

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.