L’Algérie bien placée pour développer une industrie navale

La position stratégique de l'Algérie en Méditerranée est un atout pour développer une industrie de construction et de réparation navales sur le marché national, dont les besoins en la matière sont énormes mais souvent «ignorés», estime un professionnel du secteur maritime.

La position stratégique de l'Algérie en Méditerranée est un atout pour développer une industrie de construction et de réparation navales sur le marché national, dont les besoins en la matière sont énormes mais souvent «ignorés», estime un professionnel du secteur maritime.
Située sur une façade maritime de plus de 1 200 km sur l'une des principales routes maritimes internationales (canal de Suez, détroit de Gibraltar), la position géographique de l'Algérie est un atout pour la modernisation de cette activité industrielle, a fait valoir dans un entretien à l'APS Ali Sali, directeur général adjoint à l'Entreprise chargée de la réparation navale (Erenav). Plus de 220 000 navires sillonnent annuellement la Méditerranée dont plus de 10 000 font escale dans les ports algériens, a indiqué ce dirigeant de la seule entreprise publique de réparation navale qui compte se lancer à moyen terme dans la construction de navires. A ces atouts, s'ajoute le fait que le climat méditerranéen est caractérisé par un plus grand nombre de jours de travail sans intempéries, a-t-il encore argumenté. Néanmoins, les besoins du marché algérien dans ce domaine sont énormes, mais souvent «ignorés» à l'exemple de navires de sauvetage en haute mer, de lutte contre la pollution et de navires de lutte contre les incendies. Les besoins du marché algérien de la construction navale sont estimés à 3,6 milliards d'euros sur dix ans (environ 370 milliards de DA), alors que ceux de la réparation navale sont évalués à près de 180 millions d'euros (environ 18,5 milliards de DA) en cinq ans, selon ce cadre.
M. Sali a fait savoir, par ailleurs, que la flotte de commerce du pavillon national qui se composait dans les années 1980 de plus de 60 navires ne compte actuellement qu'environ 27 navires, estimant que le besoin sur dix ans est de 45 navires (céréaliers, porte-conteneurs, caboteurs, etc.) étant donné que plus de 90% des échanges commerciaux se font par voie maritime. Ainsi, l'Etat a alloué une enveloppe financière de près de 24 milliards de DA à l'Erenav pour lancer son plan de développement (2012-2017) qui porte notamment sur le lancement dans la construction de navires, une nouvelle activité pour l'entreprise. Ce plan prévoit également la création de nouveaux chantiers de réparation navale notamment à Annaba, Arzew et Djendjen et la modernisation de cette activité sur les trois sites existants d'Alger, de Béjaïa et d'Oran.
Agence

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