Une mise au point s’impose
Certains de nos lecteurs ont exprimé leur incompréhension par rapport à la position d'Algeriepatriotique sur l'intervention de la France au Mali. Contrainte d’agir contre les groupes islamistes armés dans ce pays, la France a, en fait, levé l’ambiguïté qui marquait sa position à l’égard de l'hydre intégriste et son corollaire le terrorisme abject. Le soutien direct apporté à des groupes analogues en Libye et l’appui indirect qu’elle leur a prodigué en Syrie, ont laissé planer le doute sur la volonté de Paris de lutter contre le terrorisme. Pour leur part, et durant une vingtaine d’années, les Algériens n’ont cessé d’appeler la communauté internationale à combattre ce fléau. La France se réveille, enfin, à ce danger. Faut-il en conclure à un changement radical de sa position sur ce front ? En tout cas, il n’y a pas lieu de s’en plaindre, bien au contraire. L’Algérie qui n’a jamais manqué d’attirer l’attention sur les ambiguïtés des positions de certains pays occidentaux, est toujours restée déterminée dans la lutte antiterroriste, sans concessions, aussi bien sur le terrain que dans la sphère diplomatique. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre l’attitude de notre pays devant l’intervention de l’armée française au Mali, à l’appel du gouvernement en place dans ce pays. Il faut avoir en mémoire ce qui s’est passé dans la décennie 90 quand la France et d’autres pays occidentaux faisaient preuve d’immobilisme face aux terroristes qui sévissaient chez nous et dont les chefs trouvaient refuge chez eux. Cet immobilisme se muait parfois en hostilité à notre égard et en sympathie déclarée pour les terroristes assimilés à des «résistants». La théorie fumeuse du «qui tue qui» visait alors à affaiblir les capacités de notre pays à combattre le fléau du terrorisme. Alors, maintenant que la France décide de prendre part à cette lutte, comment ne pas s’en féliciter ?
Kamel Moulfi
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