Un réseau transnational de faussaires démantelé à Alger

Les services de la Gendarmerie nationale ont réussi un véritable coup de filet en démantelant un important réseau transnational de faussaires basé à Alger. Grâce à des renseignements recueillis par la section de recherche et d’investigation, les éléments de la Gendarmerie nationale ont pu mettre hors d’état de nuire les principaux membres de ce réseau aux ramifications internationales. Le cerveau de cette organisation criminelle qui s’adonne à la falsification de toute sorte de documents administratifs a été arrêté à Alger-Centre. Agé de 47 ans, ce repris de justice, remis en liberté en 2011, était à la fois le coordinateur de l’action du réseau et l’interface avec la «clientèle». L’un des faussaires est un Algéro-Tunisien. Installé dans la capitale, il sert d’agent de liaison avec un réseau basé à Marseille. C’est de cette ville qu’il ramène des passeports français que le réseau reproduit en Algérie avec un matériel sophistiqué comme celui découvert dans le domicile du principal accusé. Le réseau a une large palette de documents falsifiés ou falsifiables. De l’extrait de naissance au diplôme d’études supérieures en passant par de fausses cartes d’identité, de faux passeports et de faux registres de commerce, ils reproduisent tout type de documents. Ils ont même falsifié des PV de police, des permis de conduire, des bulletins scolaires, des attestations de travail et des fiches de paie. Leur business, visiblement rentable, n’avait aucune limite. La vente de ces faux documents se négocie à des prix qui donnent le tournis. Selon l’enquête de la gendarmerie, le faux document le moins cher est cédé à 10 000 DA. Les enquêteurs ont également découvert un nombre important de faux passeports de diverses nationalités. La Gendarmerie nationale a sollicité Interpol pour étendre son champ d’investigation à l’international, notamment en France, afin de débusquer tous les membres de ce réseau. La gendarmerie détient des indices sur les relations qu'entretient ce réseau avec des individus en France qui seraient leurs fournisseurs en matériels et documents. L'enquête n'est donc pas encore bouclée.
Sarah L.
 

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