Ils se sont tus

Par Kamel Moulfi – Du temps de Mouammar Kadhafi, les critiques contre sa façon de diriger son pays venaient de tous les milieux, rares étaient ceux qui ressentaient une sympathie pour ce leader atypique à cause de ses extravagances et du mépris qu’il ne manquait pas d’afficher, à sa manière, à l’égard des autres. Pour des raisons qui n’ont rien à voir avec ces caractéristiques – la plupart des gouvernements occidentaux avaient fini par s’en accommoder –, la «communauté internationale» a décidé que Kadhafi devait partir et l’Otan s’y est appliquée en menant une guerre avec un acharnement sans précédent s’agissant d’un Etat souverain, membre de l’ONU. Cela fait deux ans que Kadhafi est parti, sauvagement assassiné, dans les circonstances que l’on sait, par les services occidentaux. Obama, Sarkozy, Cameron et d’autres, Bernard-Henri Lévy en tête, ont pavoisé. Ils sont mystérieusement silencieux aujourd’hui devant le spectacle effrayant qu’offre ce pays pour lequel le terme chaos semble avoir été inventé. En effet, la situation a dépassé le stade de l’instabilité et celui de l’insécurité qui l’accompagne. Parler d’atteintes aux droits de l’Homme est un euphémisme qui ne correspond pas du tout aux conditions critiques vécues par la population. La guerre n’est pas finie et ses conséquences menacent toujours la région, et, plus immédiatement, les voisins directs comme l’Algérie. Deux ans après, les observateurs parlent d’implosion. Bien dotée en service public de base quand Kadhafi présidait aux destinées du pays, la Libye enregistre maintenant, y compris dans la capitale, Tripoli, régulièrement des coupures d’électricité, des ruptures d’approvisionnement en eau, qui empoisonnent la vie quotidienne de la population. Le plus grave, évidemment, est dans l’insécurité créée par la multiplicité des milices armées qui patrouillent en terrain conquis et font la loi ; en fait, elles agissent en dehors de toute loi. Les Occidentaux, diplomates et hommes d’affaires, qui se croyaient maîtres des lieux, ne veulent pas y rester. Et où est ce pétrole dont l’odeur a fait perdre la tête aux dirigeants américains, français et britanniques ?
K. M.

Comment (4)

    Mansour
    24 octobre 2013 - 6 h 14 min

    C’est plutôt le fruit amer
    C’est plutôt le fruit amer d’une pseudo-révolution menée sur le dos des avions de l’OTAN.C’est peut-être aussi la dîme à payer par un peuple qui fait appel aux étrangers pour assassiner son Président non-élu certes, dictateur certainement mais qu’ils ont applaudi durantles 40 années de calvaire.

    Mohamed EMaadi
    23 octobre 2013 - 15 h 38 min

    Le but de la campagne
    Le but de la campagne Libyenne avait pour objectif final de faire tomber l’Algérie comme la Syrie pour l’Iran. Certes, il y a le pétrole, mais comment comprendre les propos de Sarkozy? « L’Algérie dans un an et l’Iran dans trois  » un billard a trois bandes qui n’a pas marché, mais qui restent dans les tiroirs des occidentaux, car pour eux l’Algérie doit s’insérer dans le plan englobant de dépeçage des nations indépendantes et souveraines.

    Abou Stroff
    23 octobre 2013 - 13 h 32 min

    les puissances impérialistes
    les puissances impérialistes attendent que la libye se stabilise en se divisant(toute seule?)en 3 nouveaux pays: La Tripolitaine, La Cyrénaïque et Le Fezzan. en effet, Obama, Sarkozy, Cameron et d’autres, Bernard-Henri Lévy en tête, restent silencieux (pourquoi crieraient-ils victoire dès à présent?) et attendent que les milices (en particulier les milices islamistes) fassent le boulot pour lequel elles ont été programmées. n’avez vous pas remarqué que le scénario irakien (les kurdes vendent déjà « leur » pétrole sans passer par le « gouvernement central ») est en train de se répéter en libye? certains naïfs croient que les yankees et leurs alliés ont éliminé Saddam et Kadhafi pour détruire des dictature et instaurer la démocratie. non, messieurs les naïfs, les régimes arabes qui ne sont pas totalement aux mains ou sur les genoux de l’impérialisme et du sionisme doivent être détruits au nom des intérêts de ces derniers tandis que les pays concernés doivent être divisées en micro-entité basées sur la religion ou l’ethnie. c’est à ce prix et à ce prix seulement que l’impérialisme trouvera un « champ propice à exploiter » et que l’entité sioniste se hissera au rang d’unique super-puissance de la région. le reste, tout le reste n’est que littérature de bas étage

    Anonyme
    23 octobre 2013 - 12 h 09 min

    Les terroristes
    Les terroristes impérialos-sioniste et en tête la France de Sarkozy et de BHL ont cru disposer de ce pays à leur guise une fois Kadafi parti,mais les choses ne se passent pas comme prévu, la Libye est devenue l’Afghanistan de l’Afrique du Nord : l’arnarchie totale règne dans ce pauvre pays, les irresponsables impérialo sionistes sont incapables de faire mener l’ordre, ils sont impuissants, faire la guerre du haut du ciel et sur le terrain ce n’est pas pareil du tout. Les américains ont plié bagage en Irak en Afghanistan et réfléchissent à deux fois avant de s’attaquer à la Syrie, qui deviendra la deuxième Liybe ou l’Afghanistan si Assad s’en va. Les avions, les drones, les chars etc…. démontrent toutes leurs impuissances face à l’arnarchie qui règne dans un pays. Les impérialo sionistes ont démontré toutes leurs limites ce sont en réalité des traitres, lâches faibles.

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