Plan 2015-2019 : les entreprises étrangères veulent en profiter

Les entreprises étrangères se pressent en rang serré pour accéder aux projets inscrits dans le prochain plan quinquennal 2015- 2019 qui est d’ores et déjà annoncé par les autorités alors qu’il devrait concerner plutôt le prochain éxécutif à l’issue de la présidentielle de 2014. Pas moins de 150 hommes d’affaires italiens sont à Alger et d’autres délégations sont annoncées dans les semaines à venir, à l’image des Français qui sont attendus en force au mois de décembre prochain. Le ministre de l’Agriculture a confirmé, aujourd’hui mercredi, lors d’un forum d’affaires algéro-italien qui se tient à Alger, la préparation du plan quinquennal 2015-2019, relayant une information déjà donnée par le Premier ministre il y a quelques mois. Il se trouve que le précédent budget n’a pas encore été totalement consommé et aucun bilan du plan 2010-2014 n’a été présenté au Parlement. Le ministre du Développement industriel, Amara Benyounès, reste, pour sa part, prudent sur la question pour éviter certainement les interprétations politiques liées au prochain mandat présidentiel. Interrogé, Benyounès préfère botter en touche et se contenter de dire que son département «n’a pas encore été instruit par le gouvernement en vue d’établir le programme industriel pour les cinq prochaines années» et que «le Premier ministre a évoqué uniquement le principe du prochain plan puisqu’on arrive à la fin du précédent». Une façon de dire qu’il est anticipé de parler du prochain plan quinquennal et des investissements qui seront consentis. Quoi qu’il en soit, les partenaires étrangers de l’Algérie ne s’y trompent pas et prospectent déjà des opportunités d’affaires pour bénéficier de l’importante enveloppe financière qui sera certainement dégagée dans le cadre du plan 2015-2019. De gros contrats sont en cours de négociation, selon Benyounès, avec les Italiens dans différents secteurs industriels, dont la mécanique et l’industrie pharmaceutiqu,e et devraient être annoncés dans les prochaines semaines. Il reste à connaître la nature de ces investissements. Il faut dire que malgré tous les discours des membres du gouvernement sur l’investissement productif, c’est l’aspect purement commercial qui domine encore les affaires des étrangers en Algérie.
Meriem Sassi

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