Conseil des ministres : Bouteflika signe la loi de finances 2014

Pour sa seconde sortie publique en Conseil des ministres pour l’année 2013, le président Bouteflika a apposé aujourd’hui sa signature sur le texte portant loi de finances 2014 adoptée par le Parlement en novembre dernier. Une formalité à laquelle a sacrifié le président de la république après celle accomplie par le gouvernement qui avait soumis son texte au débat il y a quelques semaines et a obtenu, sans surprise, le quitus des deux Chambres du Parlement. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, n’avait eu aucun mal, en effet, à faire passer la loi, gardant inchangée la répartition des dépenses pour l’année qui s’annonce. Les quelques voix discordantes des partis de l’opposition qui se sont fait entendre lors du débat à propos des amendements introduits ont été étouffées par le brouhaha de l’assentiment des partis acquis au gouvernement. Ainsi, une trentaine d’amendements introduits par les députés auprès de la Commission des finances avaient été balayés, tandis que des revendications portant sur l’instauration d’un impôt sur la fortune, demandé par le Parti des travailleurs, ou encore le détail des dépenses allouées dans le cadre du Fonds de régulation des recettes (FRR), exigé par le FFS, n’ont reçu aucun aval de la part de Karim Djoudi. La nouvelle loi de finances votée aujourd’hui par Bouteflika est qualifiée de «loi sociale» n’ayant introduit ni taxe ni nouveaux impôts et ayant augmenté les transferts sociaux. Ceux-ci sont équivalents à 1 603,2 milliards de dinars en 2014, soit 8,8% du PIB, en croissance de 106,3 milliards de dinars par rapport à 2013. A ce sujet, les analyses politiques ciblent, comme chaque année, la volonté de l’Exécutif d’acheter la paix sociale à travers notamment des subventions de produits de base, tels que les céréales, le lait, le sucre et l’huile, équivalant à 12,8% de l’ensemble des transferts. L’objectif de maintenir la paix sociale à travers les subventions serait encore plus avéré en cette période préélectorale, estime-t-on. Les dépenses inscrites en 2014 prévoient, par ailleurs, une hausse de 10,4% des recettes budgétaires à 4 218,2 milliards de dinars et des dépenses équivalant à 7 656,2 milliards de dinars. Le déficit serait de l'ordre de 3 438 milliards de dinars, soit 18,1% du Produit intérieur brut (PIB), alors que la croissance économique serait, au courant de l’année prochaine, autour de 4,5% globalement et de 5,4% hors hydrocarbures, avec une variation de l'indice des prix à la consommation de 3,5%.
Meriem Sassi
 

Commentaires

    Anonyme
    2 janvier 2014 - 16 h 17 min

    Drole d’activité! les TIC au
    Drole d’activité! les TIC au secours du système;

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