Enjeux égoïstes

Par Kamel Moulfi – La démarche algérienne dans le règlement des crises qui secouent notre région prouve, une nouvelle fois, sa justesse dans le cas du Mali. Nous ne sommes pas les seuls, par réflexe d’autosatisfaction, à le dire. Cette reconnaissance vient de l’observateur le mieux placé pour juger de l’évolution des événements dans ce pays voisin, le Hollandais Albert Gerard Bert Koenders, chef de la Minusma, chargé par les Nations unies de superviser l’opération de stabilisation de la situation au Mali. C’est un homme d’expérience, particulièrement dans les conflits, et il sait de quoi il parle. Il évoque, pour 2014, une dynamique fondée sur «le dialogue et les pourparlers inclusifs entre les Maliens». C’est dans ce sens que l’Algérie a déployé tous ses efforts dès le début de la crise au Nord-Mali. Le recours, dans le contexte actuel, à la «politique de la canonnière», chère au colonialisme, motivée non pas par les raisons humanitaires, mais par des enjeux économiques égoïstes, ne règle rien. Elle ne peut se substituer à l’aide à apporter aux Maliens pour les amener à reconstruire leur Etat par leurs propres efforts. Le représentant onusien qui vient de rencontrer notre ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, n’a pas caché sa conviction que la diminution des forces françaises au Mali renforcera les conditions de sortie de ce que les spécialistes appellent déjà le «chaos malien», qui comporte le risque d’un effondrement total de l’Etat. Le chef de la Minusma sollicite ouvertement l’Algérie pour ce sauvetage en urgence. La crédibilité de notre pays dans les affaires internationales et plus particulièrement celles qui concernent notre région a été forgée par une pratique diplomatique qui repose essentiellement sur les principes de non-ingérence, de respect de la souveraineté nationale et de solidarité. L’Algérie a, au moins, une bonne raison à cela : elle n’oublie pas l’aide que lui ont apportée tous ces pays voisins durant sa lutte pour l’indépendance.
K. M.

Comment (3)

    memona
    12 janvier 2014 - 0 h 25 min

    je suis d’accord avec les
    je suis d’accord avec les deux messages précédents si Sarkozy et bhl n’avaient pas foutu la m….e en lybie et tuaient kadafi ennemi mortel d`Israël il n’y aurait pas eu tout cela (mali tiguentourine etc…)
    i

    Safiya
    11 janvier 2014 - 16 h 21 min

    Sauf que ce monsieur chef de
    Sauf que ce monsieur chef de la MINUSMA ne dénonce pas la réalité de ce chaos annoncé. L’Onu a donné le feu vert à la France pour intervenir sachant très bien ses raisons réelles tout comme avait été agité une certaine fiole pour mettre à bas l’Irak. Alors que l’on essaye pas d’entraîner dans ce bourbier notre Armée dans le seul but de l’affaiblir et empêcher toute riposte en cas « d’intervention » des va-t-en-guerre franco-Usraéliens.

    A bon entendeur…

    Mokrane
    11 janvier 2014 - 10 h 17 min

    Que chacun s’occupe de ses
    Que chacun s’occupe de ses problemes.Nous avons suffisamment a faire notamment a nos frontieres et par ordre de priorité en matiere de risques, Maroc-Lybie-Mali-Tunisie.
    D’ailleurs dites moi le nom d’un pays qui a élevé le doigt pour dire que l’Algérie était en train d’etre assassinée par le terrorisme salafiste wahabite ? si ce n’est de traiter le peuple algerien de terroristes, d’insulter nos chouhadas.

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