FCE : les patrons refusent de servir de relais pour un 4e mandat

La session extraordinaire de l’assemblée générale du Forum des chefs d’entreprise (FCE), convoquée aujourd'hui lundi par le bureau de l’organisation patronale pour débattre de la position à adopter à l’occasion de l’élection présidentielle, a finalement tourné court. La quasi-majorité des membres de l’AG ne se sont pas déplacés à l’hôtel El-Aurassi pour prendre part aux travaux. Le quorum n’ayant pas été atteint, le président du FCE, Réda Hamiani, a été contraint d’ajourner la discussion sur le sujet de la présidentielle. Sur près de 300 membres composant l’assemblée générale du FCE, seulement une cinquantaine a fait le déplacement. Un nombre bien loin du quorum qui avoisine les 140 représentants, selon les statuts de l’organisation patronale. Selon nos informations, cette absence en masse des patrons à la rencontre était préméditée, puisque la majorité d’entre eux, contrairement à ce qui s’est passé précédemment, ne voudraient pas se prononcer en faveur d’un quatrième mandat pour le président Bouteflika, comme le voudraient des forces occultes qui continuent de faire pression sur l’association pour cette fin. Les membres de l’assemblée générale du FCE se sont, visiblement, donné le mot pour ne pas être présents massivement à cette réunion. D’ailleurs, plusieurs vice-présidents du FCE n’ont pas été présents à la réunion. Un mot d’ordre suivi à la lettre par les concernés, ce qui a amené le bureau du FCE à ajourner toute décision à propos de la présidentielle. Le bureau se réunira dans huit jours, comme le précisent les statuts de l’organisation patronale pour décider d’une autre date pour l’assemblée générale qui, selon nos sources, se tiendrait le 26 février prochain. Lors de cette réunion, l’AG se tiendra même si le quorum n’est pas atteint. Ce report de la décision quant à la posture à adopter à l’occasion de la présidentielle d’avril prochain serait motivé par des calculs et tendrait, d’après nos sources, à gagner du temps afin de voir plus clair dans un paysage politique insondable, dominé par un flou artistique savamment entretenu sur la candidature ou pas du président sortant.
A. Sadek
 

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