Le Maroc profite de la confusion politique en Algérie et déploie son armée à nos frontières

Le journal saoudien Al-Ryadh a révélé que le Maroc aurait déployé des troupes le long de la frontière avec l’Algérie. Les auxiliaires habituellement chargés de cette mission auraient été remplacés par des soldats des forces armées royales, «suite à des tirs de l’armée algérienne» en direction du poste-frontière d’Aït Jormane. Si l’information rapportée par le journal saoudien s’avérait exacte, cela relèverait d’une escalade dangereuse dans la campagne de provocation menée par les autorités marocaines depuis plusieurs mois. En perte de vitesse sur le plan diplomatique dans l’affaire du Sahara Occidental, malgré un effort de lobbying gigantesque, le Maroc profite du flou politique qui règne en Algérie, à deux mois de l’élection présidentielle. La situation étant marquée par la maladie du Président dont le rôle se limite désormais à quelques actions purement protocolaires, fragilisant ainsi le pays dans un contexte international agité. Le Maroc n’en est pas à sa première gesticulation en direction de notre pays. Le régime vacillant de Mohammed VI a, en effet, tenté d’exacerber le conflit inter-ethnique à Ghardaïa, dans le sud du pays, en jouant la carte de «l’oppression de la minorité mozabite». Une organisation factice, créée de toute pièce par les services secrets marocains, avait mené une campagne mondiale tambour battant pour envenimer la situation avec la complicité de militants des droits de l’Homme locaux affiliés aux mêmes ONG occidentales. Le 1er novembre dernier, le Makhzen avait instruit un policier en civil pour violer l’enceinte du consulat d’Algérie à Casablanca et profaner l’emblème national. Le Maroc ne s’est jamais excusé pour cet outrage qu’il a qualifié d’«acte isolé». Des sources diplomatiques algériennes avaient indiqué à Algeriepatriotique que l’ambassadeur du Maroc à Alger participait à cette vaste campagne de désinformation qui vise notre pays, en «dictant» à l’agence de presse officielle marocaine des mensonges sur une prétendue entrevue qu’il aurait sollicitée auprès des autorités diplomatiques algériennes au sujet des prétendus tirs de l’armée algérienne contre un poste-frontière marocain, tel que rapporté par la MAP qui a fait état d’une notre verbale seize heures avant qu’elle ne soit adressée au ministère des Affaires étrangères par le diplomate marocain. Ceci, hormis le fait qu’il n’y ait en réalité jamais eu de tirs de l’armée algérienne comme cela a été faussement indiqué par la partie marocaine. La menace venant de l’ouest est au moins aussi sérieuse que celle à laquelle l’Algérie doit faire face le long de ses frontières est et sud, depuis les bouleversements survenus en Libye et l’implantation de groupes terroristes armés pléthoriques au Mali. Or, la confusion politique due à la volonté du clan présidentiel de pousser le président Bouteflika à rempiler malgré son état de santé extrêmement fragile n’est pas faite pour dissuader le Maroc de s’engager dans une aventure à l’issue incertaine et dangereuse pour toute la région, même si ce pays sait pertinemment que tout acte d’hostilité contre l’Algérie serait suivi d’une riposte sans pitié.
Karim Bouali
 

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