Mercantilisme

Par Kamel Moulfi – Alors que le Forum des chefs d’entreprises (FCE) a été mis dans un embarras qui risque de l’affaiblir, à cause des divergences face à la candidature du président Bouteflika à un quatrième mandat, même si le vote en faveur de cette candidature a été finalement arraché, l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM) a refusé de suivre le mouvement enclenché par les directions des autres organisations satellites des partis au pouvoir, et a laissé à ses adhérents la liberté de choisir le bulletin qu’ils mettront dans l’urne le 17 avril prochain. Le secrétariat national de cette organisation a rectifié le tir, mais c’était trop tard. C’est ce qui a été dit en premier qui est en général retenu. Certains observateurs ont même vu dans la première déclaration de l’ONM un appel à peine voilé pour voter en faveur d’Ali Benflis. On évoque également des frondes dans les rangs de l’UGTA. Des syndicalistes, leaders ou à la base, expriment leur refus de s’aligner sur la décision de Madjid Sid Saïd et affirment qu’ils ne voteront pas pour Bouteflika. Au sein du FLN, on n’entend plus parler de crise interne et Abderrahmane Belayat s’est tu mais les échos qui sortent des structures en dehors de la capitale, indiquent que Saïdani ne bénéficie d’aucune unanimité. Il n’est pas exagéré de parler de panique à bord pour décrire la situation du clan présidentiel qui, à mesure que l’échéance fatidique approche, prend conscience des incertitudes qui entourent l’issue du scrutin, quelle qu’elle soit d’ailleurs. Personne n’ose pronostiquer l’échec de Bouteflika, qui pourrait ouvrir la voie à une transition vers le changement en douceur que souhaitent les Algériens. Mais la victoire aura sans doute un goût amer, remportée par une coalition qui réunit en son sein des ambitions égales chez des personnalités opposées sur tout le reste et qui, visiblement, sont motivées par la seule perspective du gain à engranger en cas de victoire du clan présidentiel.
K. M.
 

Comment (5)

    Safiya
    13 mars 2014 - 15 h 43 min

    Tout à fait Abou Stroff.
    Tout à fait Abou Stroff. Sinon, verrait-on un patron se démenait autant jusqu’à créer un Télévision si ce n’était pour la sauvegarde de la prébende dont il jouit lui et ses compères ?

    RAMO
    13 mars 2014 - 13 h 09 min

    RIEN DE LES INTÉRESSENT LES
    RIEN DE LES INTÉRESSENT LES EX NOUVEAUX ARRIVANTS EN SOUTIEN POUR LE 4 MANDATS SAUF LEUR VORACITÉS POUR UN NOUVEAU PARTAGE DE LA RENTE CAR NOUS VIVANT A L’HEURE ACTUEL UNE SITUATION PIRE QUE LE TERRORISME, ET L’HOMME EN QUI L’ALGÉRIE A PLACE CES ESPOIRS EST UN USURPATEUR DE PREMIER PLAN, IL A TROMPÉ TOUT SON MONDE DANS CES SOMBRES MACHINATIONS.

    Abou Stroff
    13 mars 2014 - 12 h 32 min

    les soi disant patrons
    les soi disant patrons algériens, à l’image de leur chef, ne sont que des clients de la marabunta qui nous gouverne quand ils ne sont pas membres à part entière de cette dernière. en effet, si ces soi disant patrons étaient de véritables patrons (de vrais capitalistes) l’algérie n’importerait pas tout (y compris des ouvriers non-qualifiés chinois ou javanais ) et exporterait autre chose que du pétrole et du gaz. alors trêve de plaisanterie, les patrons algériens n’ont de patron que le nom et c’est pour cela qu’ils se placent derrière le distributeur en chef de la rente. le reste, tout le reste n’est que phraséologie creuse pour niais confirmés.

    Momoh
    13 mars 2014 - 12 h 02 min

    La lâcheté est devenu une
    La lâcheté est devenu une constante nationale.
    On devrait tous enlever nos pantalons et marcher en gandourah.

    Abdelkader Khelil
    13 mars 2014 - 12 h 00 min

    Le site de Benflis a écrit
    Le site de Benflis a écrit qu’il se retirait
    بقناعاتي الخاصة ,بتكويني السياسي المعمق و بصحة و وضوح مفهومي الجمهوري و الديمقراطي للإنتخابات الرئاسية المحددة و لمصممة كاندفاع جديد ,تجديد سياسي وطني ,أخذت قرار انسحابي من المنافسة الرئاسية المقبلة…
    Véridique ou piratage

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