Abdelaziz Belkhadem à Echorouk TV : «J’ai signé la motion de retrait de confiance à Amar Saïdani»

De retour sur la scène publique depuis sa nomination comme conseiller à la Présidence, l’ancien patron du FLN, Abdelaziz Belkhadem, tente de rattraper les errements commis par l’ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal, mais ne se gêne pas lui-même de ressusciter les vieux clivages idéologiques. Ainsi, lors d’une interview à Echorouk TV qui sera diffusée dans la soirée de ce jeudi, et en réponse à une question du journaliste, Belkhadem se dit «indifférent à la présence de dirigeants militaires qui s’opposeraient à son ascension au pouvoir», et ne s’embarrasse pas de stigmatiser ceux qu’il qualifie d’«éradicateurs» au sein de l’institution militaire. Dans le même sillage, Belkhadem revient sur l’épisode de l’interruption du processus électoral en 1992, en jurant que le Parlement qu’il présidait alors n’a jamais été dissous et en prétendant, aujourd’hui, que lui-même continuait à assumer ses fonction «normalement, jusqu’au soir du 11 janvier». Belkhadem affirme défier «quiconque qui prouverait le contraire». Commentant les questions d’actualité, le conseiller du Président tient d’entrée à condamner «les dérapages verbaux» de Sellal qui, selon lui, «portent atteinte aux composantes de l’identité algérienne». Mais sur l’état de santé du président-candidat, il réitère le même constat, appris par cœur, à savoir que «le Président jouit de toutes ses capacités mentales» et qu’il «n’a rien perdu de sa lucidité, ni de ses capacités d’analyse et de suivi». Ce constat, il le tient de ses dernières rencontres avec le chef de l’Etat. Belkhadem considère, néanmoins, que les dernières nominations étaient «dictées par un besoin d’adaptation avec l’état de santé du Président». Sur un autre registre, l’ex-patron du FLN ne cache pas son ambition de revenir à la tête de son parti et révèle, à cette occasion, avoir signé la motion de retrait de confiance lancée par le groupe d’Abderrahmane Belayat pour destituer l’actuel secrétaire générale du FLN, Amar Saïdani. Mais il préfère temporiser pour afficher ses intentions et se contente, pour l’instant, d’appuyer les appels à la convocation d’une session extraordinaire du comité central du parti pour trancher sur la légitimité de la direction actuelle.
R. Mahmoudi

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