Violences à Caracas : qui arme l’opposition vénézuélienne ?

Au Venezuela, où le président Nicolas Maduro a été élu démocratiquement, il y a près d’un an, une partie de l’opposition tente depuis plus de deux mois d’aboutir à son renversement. Des photos signées des agences occidentales Reuters et AFP et publiées par le bulletin d’informations du Venezuela montrent des personnes cagoulées portant des armes avec des jumelles télescopiques, s’attaquant à des policiers, et d’autres qui lancent contre eux des cocktails Molotov. Ces photos prouvent clairement, à travers le niveau des violences provoquées par des «émeutiers» dans les rues de Caracas, qu’il s’agit d’actes criminels, voire terroristes. Ces actes n’ont rien à voir avec l’action politique d’une opposition. Hier matin, selon une autre source vénézuélienne, la maison d’un artiste plasticien, Antonio Fernandez, a été la cible d’un tir de mortier de haute puissance. La même source rapporte, par ailleurs, qu’un jeune policier de 22 ans a été touché par une balle à l’épaule alors qu’il procédait avec ses collègues à l’enlèvement d’une barricade pour permettre la circulation. Ce que certains médias occidentaux présentent comme des actions pacifiques et des manifestations de protestation, relèvent plutôt d’une activité criminelle programmée pour déstabiliser le pays, comme l’attestent les moyens utilisés dans ces «manifestations» : armes et jumelles télescopiques, cocktails Molotov, clous posés sur la voie publique pour faire éclater les pneus des véhicules, mortiers, fils de fer galvanisés placés en travers de la voie publique à hauteur du cou du policier à moto. La question qui se pose est de savoir qui arme cette fraction extrémiste de l’opposition. La réponse est donnée par l’Organisation des Etats américains dans son appel au «respect du principe de non-intervention dans les affaires intérieures des Etats», un appel qui s’adresse, en fait, tout le monde l’aura compris, aux Etats-Unis qui ont montré un acharnement à la limite de la haine contre Hugo Chavez, d’abord, et la Révolution bolivarienne qu’il a symbolisée, puis contre Nicolas Maduro, en dépit de la voie démocratique et pacifique, celle des urnes, qui l’a conduit au pouvoir. On sait à qui profite le crime et on en connaît le mobile : les Etats-Unis s’attaquent au Venezuela parce que c’est un pays pétrolier et que cette richesse profite avant tout au peuple vénézuélien. Ce n’est pas du goût de l’administration Obama, chargée par ses commanditaires financiers, de procéder au pillage des richesses des autres, où qu’elles se trouvent. Les médias occidentaux, au service des intérêts américains, se font les relais de la désinformation en appui à cette tentative de déstabilisation d’un président démocratiquement élu. Tentative vouée à l’échec quand on voit que Nicolas Maduro bénéficie à la fois du soutien de son peuple et de la majorité des dirigeants, démocratiquement élus eux-aussi, des pays latino-américains.
Kamel Moulfi

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