Le mouvement autonomiste MAK maintient sa marche à Tizi Ouzou

Le mouvement pour l’autonomie de la Kabylie maintient sa marche de ce dimanche à Tizi Ouzou, malgré les appels à son interdiction. Considéré comme extrémiste, ce mouvement suscite par ses actions des craintes. Mais le MAK «entend s’élever» contre la répression qui s’abat sur la Kabylie, après l’empêchement violent et les maltraitances affligées par la police à des manifestants. Dans son appel, ce mouvement affirme «protester contre la violence féroce des brigades de la répression». Cette marche a été décidée au lendemain de l’interdiction violente de la manifestation à laquelle avaient appelé plusieurs parties, dont le MAK, à l'occasion de la double commémoration du Printemps amazigh et du Printemps noir. A Béjaïa et à Bouira, les marches organisées localement avaient été suivies par l’arrestation de nombreux manifestants, rappelle ce mouvement qui évoque d’«inacceptables brimades» commises par des policiers chargés d'encadrer les manifestants. La vidéo choquante montrant un policier en civil en train d’assener des coups de pied à un manifestant à terre et évanoui a provoqué une large vague d’indignation et de colère en Kabylie et à travers de nombreuses villes du pays. De nombreux blessés du Printemps noir de 2001 ont décidé de participer à cette marche contre la répression policière dont ils gardent encore des séquelles. Les étudiants de l’université de Tizi Ouzou, quant à eux, se préparent pour une marche le 5 mai prochain. La tension est vive dans la ville des Genêts à la veille de la première marche qui risque de connaître des débordements si les services de sécurité tentaient de l’empêcher.
Sonia B.

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