Comment Manuel Valls a lâché la Palestine et fait allégeance à Israël pour devenir Premier ministre

Quand on voit sur une vidéo, le va-t-en-guerre Bernard-Henri Lévy applaudir Manuel Valls, on n’a pas besoin du son pour en connaître les raisons : le nouveau Premier ministre français réaffirme son allégeance à l’entité sioniste. Il promet de combattre en France les manifestations d’antisionisme qu’il amalgame avec l’antisémitisme, c’est ce qui fait applaudir Bernard-Henri Lévy, que l’on surprend ravagé de tics nerveux et planqué derrière Valls. Cette vidéo sur Manuel Valls(*) est véritablement un document-choc sur sa double face : de 1980 à 2008, Valls donne l’impression d’être pleinement engagé en faveur du combat antisioniste des Palestiniens, «nous, militants de la cause palestinienne », osait-il écrire, et après 2008, revirement total, il devient chantre du sionisme, «éternellement lié à la communauté juive et à Israël», comme il l’a hurlé, sur le ton du fanatisme, dans une déclaration filmée. La vidéo ne donne pas, de façon suffisamment claire, les raisons de ce reniement. Elle nous rappelle, toutefois, que dans les médias français, tout le monde connaît le vrai visage de Manuel Valls, sa nature de double face : Libération, Mediapart, Politis, Le Monde, TF1… Mais aucun n’en parle. Pourquoi ? Mystère ! S’il fallait à ces médias des preuves, le vrai visage de Manuel Valls est dévoilé par l’écrivain français Emmanuel Ratier, dans un livre qui porte ce titre, paru vendredi 25 avril. Mais la double face de Valls n’est pas de nature à inspirer la moindre confiance à quiconque. «Eternellement lié à la communauté juive et à Israël» ? Les observateurs lucides mettent un point d’interrogation à la fin de la proclamation de foi du nouveau Premier ministre français. Les derniers à le croire sont sans doute les sionistes eux-mêmes. C’est ce qui le poussera certainement à multiplier les gages à l’entité sioniste pour prouver que son revirement à 180° n’est pas une manœuvre d’opportuniste aveuglé par ses ambitions de pouvoir mais l’expression de vraies convictions. En décembre dernier, Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, avait interrompu une visite officielle en Algérie pour rester à Paris et ne pas rater la cérémonie du 70e anniversaire du Crif, la très influente organisation de la communauté juive en France. Ce sont les musulmans de France qui paieront cher le repositionnement de Valls, d’autant plus que, menacé par le Front national, il est contraint par des considérations électoralistes de chasser sur les terres de l’extrême droite raciste.
Kamel Moulfi
(*) http://youtu.be/InytbtnnLLM
 

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