Les moines de Tibhirine et le juge Trevidic
Il semble que l’affaire des moines de Tibhirine renaît de ses cendres ; le juge français Marc Trevidic attend une confirmation de la part des autorités algériennes concernant son éventuel déplacement à Alger. Le juge compte, en compagnie d’experts, exhumer les têtes des moines enterrées à Tibhirine pour expertise ! Cependant, cette affaire de l’assassinat des moines par Djamal Zitouni, qui n’était pas un inconnu de l’ambassade de France et de ses structures, dégage comme une odeur de manipulation par la DGSE. Déjà, à l’époque de l’enlèvement des moines, des experts en sécurité ont suspecté la participation des barbouzes français à deux opérations : celle de l’enlèvement du personnel de l’ambassade par le «GIA», très vite libérés sains et saufs et celle des moines de Tibhirine. Les experts avaient ciblé les services étrangers, puisque les autorités algériennes connaissaient parfaitement le nombre des moines (huit), tous présents au monastère, alors qu’un étranger aux lieux ignorait le nombre exact. Sept moines ont été enlevés, le huitième n’avait eu la vie sauve que grâce à son isolement dans le monastère. A cette époque, des informations faisaient allusion à un barbouze gradé, le colonel Roger, qui manipulait Zitouni et son groupe islamiste. Enfin, on ne sait pas pourquoi le juge antiterroriste Trevidic ne s’est pas intéressé au dossier de Khaled Kelkal qui a été froidement assassiné par un barbouze, alors qu’il était à terre et désarmé. Ce que criaient des policiers à leur collègue était très clair : «Achève-le, achève-le». Aussi, le groupe de l’opération de Marrakech, manipulé aussi par les services franco-marocains. Pour les observateurs, ce coup aussi est issu d’une manipulation du service «action» de la DGSE. Aucun juge algérien n’a pris en charge cette affaire. Sans oublier le «détournement» de l’avion d’Air France en décembre 1994, dont les experts suspectaient le Mossad et des extrémistes algériens non islamistes qui ont fomenté le coup avec un atterrissage à Paris en présence de la presse mondiale, uniquement pour nuire à l’Algérie et à ses combattants.
A. Ben