Al-Qaïda au Maghreb islamique décidée à ensanglanter la Tunisie

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) confirme avoir un pied en Tunisie. Cette organisation terroriste, qui infeste l’Afrique du Nord et le Sahel et qui étend sa toile sur l’Afrique de l’Ouest, a, en effet, revendiqué les derniers actes terroristes commis dans ce pays touché de plein fouet par la vague des révoltes arabes. Dans un communiqué signé par cette nébuleuse régionale et posté dans la nuit de jeudi à vendredi sur un forum de discussions, Aqmi assure ainsi avoir orchestré l'attaque ayant visé fin mai dernier le domicile du ministre tunisien de l'Intérieur. «Un groupe de lions de Kairouan est parti pour couper la tête du criminel Lotfi Ben Jeddou chez lui dans la région de Kasserine, et Dieu leur a permis de tuer un nombre de ses gardes personnels et d'en blesser d'autres, et de leur prendre leurs armes», a indiqué cette entité terroriste, qui est à sa première revendication de ce genre en Tunisie où se multiplient les attentats terroristes. Aqmi promet de récidiver. «Si ce criminel l'a échappé belle cette fois, il n'en réchappera pas la prochaine», menace encore cette organisation terroriste qui s’est bien ravitaillée en armement depuis la chute du régime Kadhafi en Libye. Si Lotfi Ben Jeddou a échappé au traquenard d’Aqmi, c’est parce qu’il était absent au moment des faits, à savoir dans la nuit du 27 au 28 mai. Mais lors de cette attaque, quatre policiers avaient été tués. L'organisation terroriste a reconnu, dans le même communiqué, que les terroristes pourchassés depuis un an et demi au mont Chaambi, près de la frontière algérienne, appartiennent à Aqmi. «L’armée tunisienne a mené des opérations militaires contre nos militants du mont Chaambi ce qui a obligé les lions de l'islam à frapper une colonne militaire», peut-on encore lire dans ce communiqué. Le bilan de ces opérations reste maigre, puisque les autorités tunisiennes n'ont jusqu'à présent pas réussi, malgré des bombardements à répétition, à neutraliser ce groupe terroriste. Aqmi menace ainsi d’autres attentats la Tunisie pour faire payer au nouveau gouvernement de ce pays son rapprochement avec les Etats-Unis, la France et l’Algérie. «Entrer en guerre ouverte contre l'islam et ses partisans pour plaire aux Etats-Unis, à la France et à l'Algérie, se paye cher», est-il encore souligné dans le même communiqué. La Tunisie doit en effet redoubler, pour sa part, de vigilance et intensifier ses efforts de lutte contre le terrorisme en coopérant davantage avec l’Algérie.
S. Baker
 

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