Belkhadem lâché de partout : fin de fonctions à la Présidence, interdiction d’accès au FLN

Nous apprenons de sources sûres que le président Bouteflika a mis fin à toutes les fonctions d’Abdelaziz Belkhadem à la présidence de la République. L’ancien secrétaire général du FLN avait été nommé ministre d’Etat et conseiller spécial du président de la République quelques semaines avant le début de la campagne électorale pour l’élection présidentielle d’avril 2014. Il avait affirmé que son retour aux affaires était strictement lié à cette échéance et qu’il allait quitter ses fonctions au lendemain de la présidentielle. Or, Abdelaziz Belkhadem est resté à son poste jusqu’à aujourd’hui, date de son éviction pour des raisons que nous ignorons. Parallèlement à ce limogeage, le rival d’Amar Saïdani est désormais persona non grata au FLN où, indiquent nos sources, il lui aurait été signifié qu’il n’avait plus le droit d’accéder au siège du parti, voire carrément au parking. Les ambitions de celui qui fut chef du gouvernement pour quelque temps sont ainsi définitivement balayées par ce lâchage. Des indices laissaient entrevoir un tel sort, notamment la dernière sortie de l’opposant à l’actuel secrétaire général du FLN, Abdelkrim Abada, qui, contre toute attente, a fait un appel du pied à Saïdani vis-à-vis duquel il n’a pas tari d’éloges. Ce revirement inattendu laissait présager un changement radical au sein du FLN et, par ricochet, une réaction de la présidence de la République qui, on le sait, considère l’ancien parti unique comme une chasse gardée en raison du rôle prépondérant que celui-ci a joué et joue encore sur l’échiquier politique national. Derrière l’image du sage, se cache un loup de la politique qui ne recule devant rien pour atteindre ses objectifs. Belkhadem en a donné la preuve lorsqu’il avait recouru à des hommes de main dans sa guerre contre ses adversaires au FLN. Ecarté, il sera repêché par le président Bouteflika qui vient de lui signifier son exclusion de toutes les fonctions au sein de l’Etat. Une décision sévère qui pourrait avoir un lien direct avec des manœuvres souterraines que Belkhadem aurait pu entreprendre en prévision des prochaines échéances électorales et que le chef de l’Etat aurait perçues comme une trahison.
M. Aït Amara

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