A vos balais !

Par M. Aït Amara – Puisque l'Etat a décidé de distribuer l'argent de la rente pétrolière aux jeunes désœuvrés sans contrepartie aucune, pour les «remercier» de ne pas brûler les pneus, alors, il va falloir, maintenant, les obliger à créer des entreprises de ramassage des ordures, de réparation des ascenseurs, de nettoyage des immeubles et des édifices publics, d’entretien quotidien des espaces verts, etc. Voilà le remède à l’état de putréfaction avancé de nos villes, messieurs les ministres. Vous vous êtes réunis pour «sauver» la capitale ? Soit. Maintenant, passez aux choses sérieuses. Confiez la gestion de la wilaya à un véritable technocrate qui maîtrise la gestion de la ville et non pas à un wali qui a à peine réussi à faire refaire un morceau de trottoir en face du siège de la wilaya ; tous les autres quartiers étant encore en chantier, sens dessus dessous, depuis des mois. Imposez l'ordre par la force, faites disparaître les marchés informels une fois pour toutes, revenez aux mesures répressives contre les actes d'incivisme, interdisez formellement les transformations anarchiques des façades des habitations et faites accompagner cette interdiction par une réhabilitation des cités en imposant un même type de fenêtres, de barraudage pour les étages inférieurs puisque vous n’arrivez pas à mettre fin aux cambriolages – dont l’auteur de ces lignes a lui-même été victime. Dans les cités-dortoirs que vous continuez d’ériger pendant que les pays occidentaux les rasent pour les remplacer par des constructions plus «humaines», ce sont les citoyens qui prennent l’initiative de balayer et d’arroser le peu de végétation qui pousse par la grâce de Dieu, tandis que toutes les interventions de l’Etat, qui consistent toutes à creuser et à recreuser des tranchées, donnent lieu à une pagaille et à une saleté inouïes. Frappez d’une main de fer et ne vous contentez pas, une fois de plus, de discours creux alors que la capitale croule sous les immondices. Ne camouflez pas votre incapacité à gérer la cité derrière les réunions et autres commissions. Passez à l’acte !
M. A.-A.

Comment (15)

    Patrouille à l'est
    15 septembre 2014 - 5 h 59 min

    Le bricolage continuera
    Le bricolage continuera jusqu’à l’éclatement tôt ou tard à chaque rencontre avec le peuple car je bouge beaucoup d’une wilayas à une autre ..même réponse l’Algérie est un volcan qui en ce moment lâche des fumeroles et sui sommeille mais son réveille est inévitable avec les zamar et ghoulistes tout peut arriver …

    Anonyme
    14 septembre 2014 - 18 h 31 min

    rien ne se fera ,même avec un
    rien ne se fera ,même avec un conseil de gouvernement de 15 ministres , sans un maitre de l’œuvre ,surtout pas le wali ;
    un chef de projet ayant le pouvoir de décision et la possibilité d’intervenir au plus haut niveau pour régler les problèmes qui se posent ;
    lors de la réalisation du métro du Caire ,on a appris que le président de la république lui même intercédait en faveur du projet pour débloquer des situations bureaucratiques et autres ;

    Anonyme
    14 septembre 2014 - 16 h 58 min

    Dans tous les pays du monde
    Dans tous les pays du monde civilisé c est les maires qui sont en charge de la propreté de la ville et de son embellissement, chez nous ils ne se font elire que pour se servir et servir leurs amis
    .Quand vous allez les voir pour leur signaler que le ramassage des ordures ne s est pas fait ils vous disent que les camions sont en panne à cause du manque de pieces détachées, excuse ressortie depuis des annees
    Pourquoi ne pas monter une usine pour produire les fameuses pieces detachees ou les camions poubelles eux mêmes et éviter l immobilisation de centaines de camions puisque tout est importe même les balais et les brouettes?

    Anonyme
    14 septembre 2014 - 16 h 53 min

    Dans tous les pays du monde
    Dans tous les pays du monde civilisé c est les maires qui sont en charge de la propreté de la ville et de son embellissement, chez nous ils ne se font elire que pour se servir et servir leurs amis.Quand vous allez les voir pour leur signaler que le ramassage des ordures ne s est pas fait ils vous disent que les camions sont en panne à cause du manque de pieces détachées, excuse ressortie depuis des annees, ne peut on pas créé une usine pour produire les fameuses pieces detachees ou les camions eux mêmes.

    mellah hocine
    14 septembre 2014 - 16 h 34 min

    Pour JUGURTHA (non vérifié) |
    Pour JUGURTHA (non vérifié) | 14. septembre 2014 – 15:55

    Venant surtout d’un JAPONAIS, ça ne peut qu’être juste, mais du point de vue du Japonais.
    Cette vision des choses est relative, on peut être en SUEDE et le Suédois ne peut, en aucun cas, cracher ou jeter un mégot parterre, car l’exemple vient de son gouvernement qui fait tout pour rendre la vie des Suédois parfaite. A l’inverse d’un Algérien ou d’un Arabe en général, ses gouvernants s’accaparent un territoire PROPRE à eux et délaissent tout ce qui est populaire, façon de nous dire: vous êtes des moutons , vous ne méritez que ça, delà le citoyen semble rabattu au plus bas niveau et il se manifeste par des comportements allant dans le sens de la détérioration de son environnement.
    Ne dit on pas que les Japonais font grève en faisant une surproduction ?

    Mohamed el Maadi
    14 septembre 2014 - 15 h 58 min

    Jurgutha @
    Il y a du vrai

    Jurgutha @

    Il y a du vrai dans ce que vous dite, mais ce n’est pas parce qu’ils sont arabes mais mal formés par des gouvernants corrompus. Quant au Japonais, je lui rappelle le Sac de Nankin (centaines de milliers de civils et de soldats désarmés sont assassinés et entre 20 000 et 80 000 femmes et enfants sont violés par les soldats de l’armée impériale japonaise) et surtout l’Unité 731
    Il leur a fallu deux bombes atomiques sur la tronche pour qu’ils reviennent à de meilleurs sentiments sans cela, ils seraient restés les bouchers de l’Asie.
    Un peu de modesties quand même quand on a comme ancêtre Yamaschita (criminelle de guerre Japonais pendue)

    Ahmed/Anonyme
    14 septembre 2014 - 15 h 24 min

    sante-nature-innovation
    .
    LES

    sante-nature-innovation
    .
    LES CERISES? (INFO)
    .

    « Les cerises ont reçu entre 10 et 40 traitements de pesticides selon les années. Les cerises sont décolorées à l’anhydride sulfureux et recolorées de façon uniforme à l’acide carminique ou à l’érythrosine. Elles sont plongées dans une saumure contenant du sulfate d’aluminium, et à la sortie, reçoivent un conservateur comme le sorbate de potassium (E202). Elles sont enfin enduites d’un sucre qui provient de betteraves qui ont reçu leur bonne dose d’engrais et de pesticides. Ce sucre est extrait par défécation à la chaux et à l’anhydride sulfureux, décoloré au sulfoxylate de sodium, puis raffiné au norite et à l’alcoolisopropylique. Il est enfin azuré au bleu anthraquinonique. Par ces traitements, les cerises ayant donc perdu tout leur goût, il est nécessaire d’ajouter un parfum artificiel alimentaire. Ce parfum est une recréation synthétique du goût et de l’odeur à partir d’éléments artificiels issus de la chimie du pétrole. L’exemple développé est ici la cerise, mais est identique à de nombreux autres parfums. Le parfum artificiel de cerise se compose donc des molécules synthétiques suivantes : acétate d’éthyle, acéthyl méthylcarbinol, butyrate d’isoamyle, caproate d’ethyle, caprylate d’isoamyle, caprate d’ethyle, butyrate de terpenyle, géraniol, butyrate de geranyl, acetylacetate d’ethyle, heptanoate d’ethyle, aldéhyde benzoïque, aldéhyde p-toluique.»

    JUGURTHA
    14 septembre 2014 - 14 h 55 min

    Ayant passé quarante années
    Ayant passé quarante années de sa vie « à voyager dans les capitales arabes, les campagnes et villages (…) et à suivre et traduire la littérature arabe », Nobuaki Notohara offre un témoignage intéressant sur le monde arabe, dans son livre « Les Arabes, un point de vue japonais ».
    Nobuaki Notohara est un écrivain japonais. Il a étudié la littérature arabe au Japon, et a contribué à la promotion de la culture arabe au pays du soleil levant.
    « Les habitants arabes saccagent les parcs, les rues, les fontaines publiques d’eau potable, les moyens de transport public, estimant qu’ils détruisent la propriété du gouvernement, et non la leur ».
    A VOTRE AVIS ? Raison ou tort ?

    Zerrouk
    14 septembre 2014 - 14 h 50 min

    Mr Ait Amara vous savez bien
    Mr Ait Amara vous savez bien que nos fainéants dirigeants affairistes vivent et tiennent leurs forces du mensonge, de Fakhamatouhoum au dernier responsables d’un parc auto, vous vous attendez à ce qu’ils commencent le travail, comme d’habitude, c’est une HAMLA TATAOUIA, comme ondis, avez vous connu un, un seul dans le monde ou les pavés de vtrottoir sont jetés pour etre remplacé par du goudron, avez vous connu aussi, un, un seul dans le monde ou les trottoirs sont refait 2 fois par an, Bled El Mouadjzate, notre Algérie, par la grace d’un clan qui a pris le pouvoir de force dés 1962 et ce jusqu’à présent, que veulent’ils faire du pays, la Somalie bis, ou l’Afghanistan, je vous prédis que notre chére patrie deviendras comme telle dans 5 ans, si ce clan continue dans son sale travail, qu’est vendre tout ce qui fait vivre les algériens, à commencer par les terres agricoles, le littoral, les sous sol, or gaz et ct… Il ne faut pas s’attendre à des miracles, il faut remettre les pieds sur terre et attendre.

    mellah hocine
    14 septembre 2014 - 12 h 48 min

    Un wali qui a à peine réussi
    Un wali qui a à peine réussi à faire refaire un morceau de trottoir en face du siège de la wilaya et les citoyens ont leur part de responsabilité dans cette dégradation.

    Deux acteurs de la vie publique, deux acteurs qui se jettent la responsabilité, deux acteurs face à face pour un combat de longue haleine.
    Des deux acteurs, qui est l’acteur principal ? Mais le Wali pardi.
    Le Wali, est d’abord le premier magistrat de la wilaya, il a les pouvoirs que lui confèrent son titre, il a les moyens techniques et financiers pour gérer tout l’environnement de sa wilaya, il peut ordonner, donner des directives et des orientations, il peut faire exécuter sans bouger de son bureau, il peut recevoir des rapports sur les différentes prises en charges, il peut sanctionner comme il peut féliciter.
    Quant au citoyen, il attend des directives et des orientations qui n’arrivent pas, il attend que le wali ordonne et donne des instructions qui n’arrivent pas, alors il s’engouffre dans une anarchie sans précédant: Puisque le wali ne fait rien et il roule en 4×4 escorté de ses gardes, alors je « lui » salit la route avec toute sorte de détritus, je mets le feu aux pneus si nécessaire.
    FIN DE PREMIERE EPISODE – A SUIVRE-

    citoyen karim
    14 septembre 2014 - 12 h 21 min

    Convention de partenariat
    Convention de partenariat entre le Gouvernement de la République algérienne démocratique et populaire et le Gouvernement de la République française ratifié par décret présidentiel n°08-88 le 9 mars 2008 :

    RAPPELANT l’échange de lettres des 28 et 30 mai 2007 entre les Présidents de la République des deux pays réaffirmant leur volonté commune de donner un contenu opérationnel et concret au « partenariat d’exception » entre l’Algérie et la France,

    SOUHAITANT l’approfondissement de la coopération existante et son élargissement à de nouveaux domaines tels que la coopération décentralisée, la coopération en matière de sécurité [«pourquoi pas militaire»], la valorisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication ainsi que l’appui aux médias,

    1/ La présente convention couvrant les domaines cités aux articles 1er à 6 de la convention de coopération culturelle, scientifique et technique du 11 mars 1986 est renforcée et étendue à de nouveaux champs ; la coopération bilatérale porte notamment sur les domaines suivants :

    . la bonne gouvernance et la réforme administrative ;
    . la justice ;
    . la sécurité, la coopération transfrontalière, la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée ;

    Chapitre 3

    Coopération institutionnelle et administrative

    Article 10

    Appui à la réforme administrative et à la modernisation de l’Etat

    A la demande de la partie algérienne [?!], des actions de coopération entre départements ministériels sont mises en place afin de contribuer à la modernisation des administrations.

    Ces actions sont développées dans le cadre de sessions de formations, d’échanges (missions et invitations) et de partenariats techniques [domaine militaire].

    Ahmed/Anonyme
    14 septembre 2014 - 10 h 57 min

    Exacte M. Ait Amara
    VOICI UN

    Exacte M. Ait Amara
    VOICI UN ARTICLE sur SETIF à ce propos.
    Il parle de la ville, des citoyens, des pouvoirs publics, de l’urbanisme, des VRD, des trottoirs, du commerce, des transports, de la criminalité
    ____

    Sétif aujourd’hui, est-ce la fin d’un particularisme ?

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    On observe depuis quelque temps un phénomène inhabituel, à Sétif, dont les acteurs sont les jeunes des cités qui ont pris l’initiative de s’occuper de ce qui reste comme « espaces verts » pour les nettoyer de leurs détritus et y planter des arbres en y érigeant même des clôtures ! Paraissant anodines, ces actions d’une importance particulière contredisent, en fait, les mauvais qualificatifs dont on charge habituellement la jeunesse. Cet acte volontaire ne peut qu’être encouragé et suivi, car il fait revivre l’espoir que l’on croyait perdu.
    La ville en effet, cumule un niveau de dégradation environnementale telle qu’il n’est plus possible que les choses contenues malgré les interventions des autorités pour améliorer le cadre de vie. Mais cela reste insuffisant si d’autres mesures d’accompagnement ne sont pas instaurées à savoir une bonne gestion, un suivi et un contrôle permanent, mais aussi la répression en cas de manquements. L’environnement, cet ensemble qui entoure l’homme (ses cultures et ses activités), qui lui permet de vivre décemment et dans la sécurité, subit toujours les violences et les coups d’une évolution incontrôlée.
    Même s’il faut reconnaitre une expansion rapide à bien des égards, Sétif, jadis réputée pour sa propreté et son hospitalité, est devenue, soudainement, une ville où il ne fait pas bon y vivre.
    Les citoyens ont leur part de responsabilité dans cette dégradation. Ils n’ont pas encore ce respect pour l’environnement soit par ignorance des notions soit par intérêt ou carrément par paresse. Les constructions illicites continuent à s’ériger malgré quelques campagnes de démolition. Il y en a encore qui s’arrogent le droit de greffer des ‘excroissances’ à leur appartement du rez-de-chaussée sans se voir inquiétés. L’intérieur des logements fait l’objet de transformation continu; qui, pour inclure le balcon et ‘gagner’ une chambre; qui, pour détruire un mur porteur et ‘agrandir’ le salon; qui, pour ouvrir une fenêtre en trouant une structure ; les détritus qui en découlent sont souvent jetés sur «l’espace vert ou aire de jeu» mitoyen. Presque tous les locaux prévus pour le commerce, au bas des immeubles, ont été transformés en appartements. Certains jettent toujours les ordures de façon aléatoire en n’assimilant pas encore que le sachet à ordures se met dans la poubelle et non à côté, etc. L’incivisme et la délinquance sous toutes ses formes (routière, violence, drogue, vols) semblent multiplier etc.
    Les pouvoirs publics contribuent, eux aussi, à cette déliquescence en n’entendant rien et ne voyant rien. L’absence des représentants de l’État est avérée au point ou cela touche tous les aspects de la vie. Que ce soit en matière d’urbanisme, de commerce, de transport, de santé publique ou de répression de l’incivisme.
    En matière d’urbanisme, le laxisme a encouragé des comportements insolites. Il y a d’abord ces bidonvilles, tels celui de ‘Ain Trik’ situé en banlieue sud-est toujours en extension ou celui de ‘Chouf Lekdad’ près de l’Université, qui défient la nature, la raison et les autorités qui restent impuissantes face à la complexité du phénomène, ensuite nous avons ces façades des immeubles défigurés par des modifications anarchiques de balcons ou la construction de garage avec dalle dans les concavités en portant, parfois, atteintes à la structure. Nous avons aussi cette impunité suite au non-respect des plans de construction des maisons qui prévoient des jardins, des espaces d’aération et une certaine esthétique. À titre d’exemple, la cité Tlidjene réputée pour ses villas avec jardin, se métamorphose lentement pour laisser place au béton, et ce, à cause d’un entrepreneur qui a trouvé l’idée d’acheter les villas situées sur les angles pour y ériger des immeubles de 3 étages avec garages et dont-on se demande par qu’elles prouesses ‘juridiques’ il arrive à les vendre en appartements ! Le constat est valable pour la cité dite des « Cheminots ». Ces immeubles d’une laideur indicibles qui s’élèvent dans ces lieux inappropriés, au détriment du paysage urbain, l’ont été avec des permis de construire faisant fi aux lois et règles urbanistiques. Presque tous les espaces prévus ‘verts’, ‘aires de jeu’ ou ‘parking’ des autres cités ont été ‘achevés’, il y a bien longtemps, en les attribuant à des promoteurs pour y rajouter des immeubles ; même ceux des cités, dont les habitants, sont propriétaires. Les citoyens qui ne cessaient de dénoncer ou protester ont été carrément négligés. Comment peut-on se permettre de tels écarts ? Là est le drame ! Dès lors, que peut bien faire la police urbaine même si son rôle est bien défini ; motif avancé parfois pour expliquer son immobilité.
    En matière de VRD et plus précisément d’adduction des eaux pluviales, d’assainissement et de voirie, beaucoup restent à faire. Il suffit d’un orage et presque toute la ville s’inonde 3 ou 4 jours durant avec tout ce que cela engendre comme désagréments (boue, circulation, etc.) Des efforts particuliers doivent être déployés dans ce domaine et plus précisément dans la gestion et l’entretien, mais aussi du point de vue technique.
    Les trottoirs aux piétons ne sont plus que des escaliers de 2 à 4 marches. Mêmes aux normes, ils sont souvent impraticables, car ‘squattés’ par les commerçants qui les ont intégrés en devantures avancées de leurs boutiques ou occupé par un genre de ‘kiosque’ de 1 m2 en bric-à-brac au début pour devenir, impunité aidant, de vrais bazars de 10 à 20 m2 qui s’érigent en ‘dur’; quelques mois plus tard.
    En matière de commerce, c’est vraiment le souk au sens nuisible du terme. L’exemple du marché de fruits et légumes que l’on appelle ‘souk Abacha’ – auquel s’est greffé autour sur les trottoirs et chaussées, tels des tentacules, des étals d’un commerce informel, dominant – défi toutes les lois humaines ou divines dont il est fastidieux ici de citer les désagréments occasionnés et surtout les atteintes à la sécurité et à la santé des citoyens. Des tonnes d’ordures décomposées empoisonnent l’atmosphère par des odeurs nauséabondes. Ce sud de la ville vit bien l’enfer depuis des années avec ce souk, ces grossistes de la cité ‘Kerouani’, ces marchés de gros des fruits et légumes, de bestiaux et des véhicules, ainsi que l’abattoir communal. Même les mosquées, ces lieux de prières et de méditation, ne sont pas épargnées. On imagine la pagaille qu’il peut y avoir avec des alentours pleins de vendeurs de tous genres, y compris de poisson, vociférant à tue-tête à la sortie des fidèles et les routes qui bordent encombrés de véhicules qui stationnent même en 3ème position ! C’est le même carrousel interminable, dégradant devant la ‘maison de Dieu’ durant toutes les prières de la journée. Durant le Ramadhan, cela est indescriptible, car il faut ajouter les barbecues, et ce, jusqu’à l’aube. Certains espaces publics ont même été accaparés par des bandes organisées pour les ‘louer’ en guise d’espaces commerciaux ou ‘parkings’ sauvages. Ce qui ne manque pas de susciter des jalousies et rivalités souvent violentes.
    Le transport urbain semble suffisant, mais désorganisé. Le parc ‘privé’ est vétuste. Il offre un spectacle des plus désolants. Certains véhicules s’apparentent à des épaves et les citoyens qui les empruntent endurent, chaque jour, les pires désagréments. Sales, polluants et inadaptés on se demande comment ont-ils pu obtenir toutes les autorisations de mise en circulation. L’exemple le plus frappant, par son ‘concentré’ d’anarchie et de débandade, est bien l’axe routier dit « route de Sillègue ». Malgré quelques interventions par le bitumage et enfin des rondes de policiers, il reste toujours laborieux du fait de sa configuration et des pratiques insensées qui s’y sont incrustées dans les consciences. Comment en effet résoudre cette équation ? Un axe routier d’environ 2000 m, large pour juste 02 bus. Théoriquement à sens unique, mais pas dans les faits. Le stationnement est théoriquement alternatif, mais pas respecté. Des semblants de bus, dans leur majorité, qui ne respectent ni les horaires ni les arrêts et qui font parfois la course au client. Des trottoirs étroits et squattés par les commerçants, ayant pignon sur rue, qui par endroits débordent sur la route même. Ajouter à cela une forte population qui ne sait plus où donner de la tête et… des pieds ! L’absence continue de contrôle, de sanction, fait dire aux citoyens de cette grande cité, abritant le tiers de la population, qu’ils habitent « un territoire sans loi » au point ou des énergumènes négligent la ceinture de sécurité. Pourtant cet incivisme, indiscipline et ce non-respect des lois ne cessent d’être dénoncés par les citoyens.
    Pour ce qui est de la criminalité, on doit dire que Sétif, qui était relativement épargné par l’insécurité et le banditisme, fait face, depuis quelques années, à une recrudescence de la délinquance sous diverses formes ; phénomène qu’il faut prendre en charge à bras-le-corps. Outre les attaques aux biens d’autrui, les faits de violence sur des personnes et la délinquance routière, on enregistre des cas d’agressions sur mineur, d’associations de malfaiteurs, de faux et usage de faux, de falsification, de trafic et vente de drogue, de cas de mœurs. Combien de faits criminels graves se rapportant à des crimes de sang ont été rapportés par la presse. Le constat des bilans fait la Gendarmerie nationale en 2007 et 2008 fait apparaitre une nette progression de la criminalité dans la wilaya de Sétif ; surtout dans les infractions et délits au Code de la route. Si dans un passé récent, le sétifien était prompt à affronter et à dénoncer les déviations, aujourd’hui il le fait de moins en moins. L’absence de réaction chez beaucoup agents devant des faits délictueux (grillé un feu rouge, stationnement et dépassement interdits, rixes et autres incivismes) est une mansuétude parfois voulue. La raison, en effet, n’accepte la sanction que lorsqu’elle est équitable et non discriminante. C’est la sensation de sécurité qui encourage le civisme. Il faut donc changer de démarche et de méthode pour d’une part regagner la confiance du citoyen et d’autre part permettre aux agents d’accomplir correctement leur devoir. Un autre travail de pédagogie continu est nécessaire afin que les uns et les autres se côtoient dans le cadre de la loi pour la prévention et la répression des délits, et ce, pour le bien-être de tous.
    Le Sétif actuel n’est pas celui du passé récent. Ces phénomènes existaient, mais pas de cette ampleur. C’était une ville propre et paisible. Aujourd’hui, toutes les valeurs qui faisaient le particularisme de cette ville semblent perdues dans les méandres d’une évolution incontrôlée ! Comment en est-on arrivé à un tel basculement et avec une telle rapidité. Tout le monde s’accorde à situer la date dans les années 90 et la cause à un exode important fuyant le terrorisme pour un endroit plus sécurisé. Les plus aisés ont acheté des terrains, des immeubles, des villas, des appartements et commerces après avoir vendu leurs biens, les moins aisés se sont regroupés comme ils peuvent. Ce faisant, les prix de l’immobilier ont quintuplé, l’emploi devient rare, les maux sociaux se sont multipliés, les habitudes et mœurs citadines ont cédé la place à d’autres comportements. Sétif est devenu, comme la qualifient certains spécialistes, une grande ville « rurbaine ». Même l’administration n’a pas échappé du fait d’une dépréciation des valeurs et de l’incompétence des commis qui la composent. Sans objectifs et programmes clairs et précis et des méthodes arrêtées qui permettent de définir des actions coordonnées, l’administration donne l’impression qu’elle ne fait que parer au plus pressé.
    Le miracle ne peut venir que par une réflexion et des actions concrètes utiles en rapport avec l’organisation et la sécurité de la ville, avec le style d’urbanisme et de l’habitat, avec une administration compétente et organisée, avec la lutte contre le gaspillage constaté, avec une bonne coordination des services de l’exécutif, avec le bien-être et le civisme des citoyens pour ne citer que quelques aspects de gestion de la Cité. Il existe encore des gens de bonne volonté et des compétences qui ne demandent qu’un peu de considération de protection et de conditions pour les voir s’épanouir et se mettre au service de leur ville et de leur pays qui ne peut qu’en tirer avantages et bienfaits. Nous ne croyons pas nous tromper en affirmant qu’il existe une mentalité propre à Sétif. Les sétifiens tiennent à un certain mode de vie qui fait que l’on apprécie leur ville à travers toute l’Algérie. Cependant, il nous semble que ce particularisme tend à disparaitre. Il serait vraiment dommage de perdre une telle valeur !
    Amar DJERRAD, (Liberté)

    Anonyme
    14 septembre 2014 - 10 h 30 min

    après avoir énuméré tous les
    après avoir énuméré tous les dysfonctionnements existants,on a l’impression que toute l’algérie est à rebâtir,que depuis 1962 rien de concret n’a était fait

    Anonyme
    14 septembre 2014 - 8 h 12 min

    Euh…A qui l’auteur de
    Euh…A qui l’auteur de l’article s’adresse-t-il ? Tout le monde sait qu’il n’y a personne à bord.

    LEVIGILE
    14 septembre 2014 - 8 h 10 min

    BIEN DIT M.AIT AMARA
    BIEN DIT M.AIT AMARA

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