Les défenseurs des groupes islamistes armés algériens se donnent rendez-vous à Marrakech

La Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) a annoncé qu’elle tiendra une réunion de son bureau international, pour la première fois, à Marrakech, au Maroc, du 24 au 26 novembre 2014. La FIDH n’est pas inconnue des Algériens, encore moins son ancien président, l’avocat Patrick Baudouin. Leur notoriété en Algérie n’a rien de flatteur pour eux. Patrick Baudouin a été un des porte-parole les plus zélés de la thèse du «qui tue qui» sur laquelle il a voulu bâtir sa réputation dans notre pays et même au plan international. Cette thèse, on le sait, a eu pour effet d’encourager la tendance à innocenter les terroristes en jetant la suspicion sur les forces de l’ordre chargées de combattre le terrorisme et de protéger les citoyens. Patrick Baudouin avait utilisé, sans aucun scrupule, la FIDH, qu’il dirigeait avec son compère le Marocain Driss El-Yazami, un personnage inconnu chez nous, pour colporter des accusations contre les éléments des forces de sécurité qui luttaient au péril de leurs vies contre le terrorisme. Il faut rappeler qu’à cette époque, avant le 11 septembre 2001 et les attentats contre les deux tours jumelles de New York, le terrorisme en Algérie était qualifié dans certains milieux de mouvement de résistance contre le pouvoir, un peu comme ce qui se passe depuis quelques années en Syrie, où les actes terroristes sont salués et leurs auteurs soutenus par les organisations et les médias occidentaux, aux ordres de l’Otan, comme des actes de résistance. On se rappelle que, dans l’affaire des moines trappistes du monastère de Tibhirine assassinés en 1996 par le GIA, Patrick Baudouin avait mis le paquet sur la version de «la bavure de l’armée algérienne». Durant les années où le peuple algérien était confronté à un terrorisme sanguinaire, la FIDH a tenté, vainement, l’exploit d’inverser les rôles en faisant passer la lutte antiterroriste en Algérie, menée par les services de sécurité, comme une atteinte aux droits de l'Homme. Dernièrement, Patrick Baudouin a été obligé de reconnaître que sa thèse du «qui tue qui» ne tenait pas debout, à partir du cas des moines trappistes du monastère de Tibhirine, et après les constatations faites à Alger par le juge Marc Trévidic. En fait, aujourd'hui, bien après le 11 septembre 2001, ce discours ne passe plus. La FIDH ne peut pas dire que la guerre contre Al-Qaïda et Daech est un crime contre l'humanité comme elle le claironnait durant les années 1990 et au-delà s'agissant de l'Algérie. Que fait alors la FIDH ? L'organisation du Belge Patrick Baudouin et du Marocain Driss El-Yazami non seulement adopte la politique de l'autruche, mais elle va à contresens de la logique en organisant une réunion au Maroc, un pays connu pour ses atteintes aux droits de l’Homme dénoncées par les organisations qui travaillent dans ce domaine, et en particulier par les militants sahraouis. A Marrakech, la FIDH sera obligée d’admettre au moins que la protection des droits de l’Homme est insuffisante. En réalité, cette protection n’existe pas, mais il faut bien que la FIDH justifie son choix de réunir son bureau international dans ce pays.
Houari Achouri
 

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.