La tension monte au FLN : les 118 députés frondeurs répondent à Amar Saïdani

Les députés du Front de libération nationale (FLN) qui ont interpellé le président Bouteflika sur la situation désastreuse dans laquelle se trouve leur parti reviennent à la charge. Dans un communiqué adressé à Algeriepatriotique, ils répondent aux déclarations et accusations infondées de la direction du parti, à sa tête le secrétaire général contesté, Amar Saïdani. Ce communiqué signé par Mouad Bouchareb, Youcef Nehat et Amar Khemisti, confirme que la lettre adressée au chef de l’Etat en sa qualité de président d’honneur du FLN a été signée par 118 députés du parti sur un total de 216. «Nous avons entendu les déclarations, les insinuations et les accusations fallacieuses de la direction et à sa tête le secrétaire général Amar Saïdani. Nous tenons ainsi à confirmer que le nombre de députés qui se sont associés à cette démarche est de 118», écrivent-ils dans le communiqué tout en réitérant leur engagement inconditionnel pour «la réussite du programme de son Excellence le président de la République que l’exécutif et les autres institutions de l’Etat œuvrent à concrétiser». Les signataires de ce communiqué se disent prêts à «approuver le projet du président Bouteflika relatif à la révision de la Constitution selon la formule qu’il veut». Ils affirment que leur mobilisation vise à dénoncer les pratiques de la direction nationale et leur colère quant à la dégénérescence que connaît le FLN sous la houlette d’Amar Saïdani. Ils relèvent encore les multiples transgressions et atteintes aux statuts du parti et son règlement intérieur, accusant clairement Saïdani de conduire le parti vers l’inconnu. Ces députés expriment ainsi leur détermination à poursuivre leur combat, dans le cadre de la loi, afin de «défendre le FLN qui porte un vrai projet d’un Etat de droit, tel que défini dans la Déclaration du 1er novembre 1954». Ce communiqué vient suite à la réaction du secrétaire général à la déclaration signée par 118 députés et rendue publique le 25 avril dernier, dans laquelle ils demandent au président Bouteflika d’intervenir pour sauver le FLN. Ces députés insistaient sur l’autoritarisme du SG qui gère le FLN en dehors du cadre légal défini dans les textes réglementaires du parti. Ils ont dénoncé les conditions dans lesquelles Amar Saïdani décide de tenir le 10e congrès et averti quant à l’entêtement de ce dernier dans sa gestion qualifiée de «chaotique» et de «dangereuse à la fois pour le FLN et pour l’Algérie entière». Le SG du FLN a annoncé la tenue du 10e congrès pour les 28 et 29 mai. Depuis cette annonce, la tension est montée d’un cran au sein de cette formation en crise depuis plusieurs années.
Rafik Meddour
 

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