L’Algérie se prépare à faire face aux cataclysmes naturels

Par Abdelkader Benbrik – Ce n’est pas une menace, mais des préparatifs qui entrent dans le cadre de la prévention-intervention en cas de séisme important. Pour cela, une manœuvre nationale de simulation d’un tremblement de terre aura lieu le 20 mai prochain dans la localité de Boughezoul, wilaya de Médéa. Cette manœuvre est préparée et organisée par la Protection civile qui déploiera tous les moyens disponibles de secours et de sauvetage, avec la participation des unités de renfort. Une préparation, dit-on, pour faire face à d’éventuels séismes qui pourraient frapper des régions en Algérie. Oran ne devrait pas sortir de ce cadre de prévention, son histoire révèle la catastrophe subie lors du séisme de 1790. A la première heure du 9 octobre 1790, 22 secousses telluriques successives ont ébranlé la ville, provoquant l’écroulement des bâtisses. Le séisme a duré sept minutes, sous les décombres il y avait plus de 3 000 personnes. Presque la totalité des habitants de la ville et ses environs sont tués. Depuis, la région d’Oran a connu régulièrement et périodiquement des secousses telluriques, de faible magnitude entre 3 et 4,3 sur l’échelle de Richter, parfois ressenties par les habitants, en 2007, 2008, 2012 et 2014. Durant le premier trimestre 2015, plusieurs secousses telluriques ont été enregistrées sur le territoire national. Le 23 mars 2015, à 01h58, une secousse tellurique de magnitude de 3,2 est enregistrée à 5 km au nord-ouest de Hammam Melouane, dans la wilaya de Blida, il s’agissait d’une réplique. Le 24 mars, à 17h04, une secousse de magnitude 3,8 est ressentie à 20 km au nord de Merouna, Blida. Le 26 mars, à 17h04, une secousse de magnitude 3,7 est enregistrée à 14 km au nord de Sig, wilaya de Mascara. Le 28 mars, à 07h34, une secousse de magnitude 3,7 a été enregistrée à 57 km au nord-ouest d’Aïn Taya (en mer), Alger. Le 28 mars, à 10h22, une secousse de magnitude 3,6 est ressentie à 30 km au nord-ouest d’Aïn Taya. Le 4 avril, à 12h27, une secousse de magnitude 3,4 est enregistrée à 3 kilomètres au nord-est de Hammam Melouane, wilaya de Blida. Le 28 avril, à 18h27, une secousse de magnitude 3,8 est enregistrée à 22 km au nord de Bologhine, wilaya d’Alger. Le 9 avril, à 22h 21, une secousse de magnitude 3,2 est enregistrée à 20 km au nord-ouest de Merouana, dans la wilaya de Batna. Le 12 avril, à 00h55, une secousse de magnitude 3,5 est ressentie à 34 km au nord-ouest de Bouzedjar, dans la wilaya d’Aïn Témouchent. Le 8 mai, à 05h48, une secousse de magnitude 4,1 est enregistrée à 19 km au nord-est de Cap Carbone (mer), dans la wilaya de Béjaïa. La région du nord du pays est une région sismique, selon les responsables du CRAAG, qui enregistre 2 à 3 secousses telluriques par jour et de 80 à 100 par mois. Les secousses telluriques sont provoquées par la collision de deux plaques tectoniques. En Algérie, il s’agit de la collision des plaques eurasiatique et africaine. Selon M. Yelles Chaouche, directeur du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique, les deux plaques se rapprochent de 5 mm par an. Il ajoute que c’est une activité sismique normale. M. Chaouch avait déjà déclaré que les données de son centre sont scientifiques : « Nous, nous ne faisons pas dans le sensationnel. Nous sommes là pour donner des vérités scientifiques, dans un cadre institutionnel.» En évoquant les risques volcaniques en Algérie. M. Yelles Chaouce a précisé que l’Algérie ne connaît pas actuellement d’activité volcanique, cette activité a existé il y a un million d’années, notamment dans la région d’Aïn Témouchent et le massif de Collo. La montagne du lion ou le Murdjadjo, ne sont pas des monts à volcan, comme l’avançaient certains. Enfin, en ce qui concerne les moyens de secours, de prévention-intervention, la Protection civile était pauvre durant les premières années de l’indépendance. Le plan Orsec était faible en moyens humains. Dans le cas de la wilaya d’Oran, les plans de sûreté des entreprises perdurent dans les tiroirs sans mise à jour. Tous les secouristes de la Protection civile formés durant les années 70/80 ne figurent pas sur la liste des grands moyens à déployer en cas de catastrophe naturelle. Plus encore, la direction de la Protection civile ne s’est jamais penchée sur la création des clubs de pompiers volontaires, comme il est le cas dans les pays européens développés. En Algérie, malgré la demande pour la constitution des clubs de «pompiers/secouristes volontaires», rien n’a été pris en considération.
A. B.
Journaliste expert en sécurité

Ndlr : Les idées et opinions exprimées dans cet espace n’engagent que leurs auteurs et n’expriment pas forcément la ligne éditoriale d’Algeriepatriotique.
 

Commentaires

    Amine Oran
    20 septembre 2016 - 21 h 29 min

    La montagne du lion et la
    La montagne du lion et la montagne murdjadjo à Oran sont deux volcans dormants la preuve qu’il y a des traces anciennes du magma volcanique refroidit sur la surface de la montagne du lion

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