Hanoune «contente» de la nomination de Yousfi à la Présidence

Après avoir vivement critiqué son limogeage du gouvernement qu’elle a qualifié d’«incompréhensible», la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, salue les rectifications apportées par le président Bouteflika au remaniement ministériel. Intervenant aujourd’hui lors d’une réunion des cadres du parti à Zéralda, sur la côte ouest algéroise, Louisa Hanoune estime que le repêchage de Youcef Yousfi, nommé ministre d’Etat et conseiller, est un geste fort d’une volonté de lutter contre l’oligarchie qui veut contrôler le pays. Elle insiste sur l’intégrité de l'ex-ministre de l’Energie qui jouit d’une «compétence» et d’un «patriotisme» qui aideraient le chef de l’Etat à choisir la meilleure stratégie pour le secteur de l’énergie. Elle a ainsi remercié le président Bouteflika d’avoir rectifié le tir. Comme elle a salué le réajustement fait dans les attributions des ministres en charge de la diplomatie, à savoir la nomination de Ramtane Lamamra comme ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et de Abdelkader Messahel comme ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe. Pour elle, cette rectification a sauvé l’image de l’Algérie à l’étranger et évité un blocage de l’appareil diplomatique. Louisa Hanoune avait vivement critiqué ce remaniement ministériel qui obéit à des «calculs» qu’elle n’a pas encore compris. Elle affirme continuer sur sa «ligne» de dénonciation des «ministres corrompus» qui, selon elle, «doivent être éjectés du gouvernement», sans pour autant les citer. Elle s'est élevée à nouveau contre l’«oligarchie» des «opérateurs qui convoitent, par tous les moyens, des postes politiques» et visent en concluant des marchés publics avec un nombre restreint de partenaires «à former des cercles de monopole comme ce fut le cas lors des années 1990». «Leurs appels à ouvrir, au privé, tous les secteurs, à l'exception de l'institution militaire, risquent de compromettre la survie de l'Etat», a-t-elle prévenu, rappelant ce qui s'est produit dans des pays d'Europe de l'Est et en Grèce. La patronne du PT a, par ailleurs, commenté le procès d'Abdelmoumène Khalifa qui se déroule actuellement au tribunal criminel de Blida. Pour elle, c’est un procès qui s’est éloigné du fond de l’affaire, à savoir la corruption à grande échelle opérée via le groupe Khalifa. Elle a également réagi à la terminologie utilisée par l'agence de presse britannique Reuters et le journal Le Figaro dans leurs articles sur l'opération militaire menée par l'Armée nationale populaire dans la wilaya de Bouira. Elle estime que rien ne peut justifier de qualifier «des terroristes tués par l'Armée algérienne de combattants islamistes et de militants».
Sonia Baker
 

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