Algérie-Arabie Saoudite : l’urgent traitement réciproque

Par Rabah Toubal – La réponse, pour le moins molle, du MAE algérien à la décision des autorités saoudiennes, mondialement connues pour leur soutien actif aux groupes islamistes wahhabites, de porter notre pays sur la liste noire des 10 pays accusés de contribuer, par la gestion occulte de leurs ressources financières et leur complaisance, au financement et à l'encouragement du terrorisme, montre que, comme son chef, la diplomatie algérienne n'a plus de vertèbres et est dans un état de dévitalisation avancée. Toute honte bue, l'Arabie Saoudite, qui traverse les pires moments de son histoire contemporaine, en raison notamment des succès incontestables enregistrés par le tigre perse voisin dans de nombreux domaines, propose que le Conseil de sécurité mette en quarantaine ces dix pays et prenne des sanctions diverses contre eux. En effet, en adoptant ce profil bas, les dirigeants autoproclamés de notre pays pensent peut-être pouvoir éviter ce sort tragique à l'une des rares Républiques arabes qui n'ont pas été touchées par le tragique «printemps arabe», contrairement aux monarchies arabes. Par ailleurs, l'hostilité déclarée de l'Arabie Saoudite, qui ne date pas d'aujourd'hui, envers notre pays, qui a refusé de faire partie de la coalition de la Ligue des Etats arabes contre les Houthis du Yémen et leurs alliés, devrait bien au contraire être dénoncée de la manière la plus énergique possible, par tous moyens diplomatiques et médiatiques nécessaires, sinon, ce pays ou l'un de ses alliés arabes ou autres n'hésitera pas à récidiver, pour une raison ou une autre. Les Etats déliquescents sont rarement ménagés par les autres, qui exploitent sans état d'âme leur vulnérabilité afin de leur arracher le maximum de concessions possible, dans tous les domaines. L'arrestation et l'assignation à résidence, il y a quelques années, pendant de longs mois, par les autorités françaises de l'ambassadeur Hasni, qui était de passage en France, et l'expulsion abusive récemment par les autorités mauritaniennes d'un diplomate algérien sont significatives de la faiblesse structurelle grave dans laquelle se trouve notre pays, à cause de sa mauvaise gouvernance par des dirigeants illégitimes, prédateurs, cupides et obstinés, imposés au peuple algérien par la force et la fraude massive.
R. T.

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