Le FFS n’a pas voté le projet de loi sur la protection de l’enfance

Les parlementaires du Front des forces socialistes (FFS) se sont abstenus, aujourd’hui, lors du vote du projet de loi relative à la protection de l’enfance. Après l’avoir critiqué, les députés du plus vieux parti de l’opposition ont opté pour l’abstention pour exprimer leur refus de dissocier l’enfant de la famille. Ils se sont également abstenus pour protester contre l’absence d’un débat national sur le sujet. «Les parlementaires du FFS considèrent que la protection de l’enfance nécessite l’organisation d’un large débat auquel seront associés les partis politiques, le mouvement associatif et les spécialistes du domaine pour éviter de prendre des décisions conjoncturelles parce que la protection de l’enfance ne peut être dissociée de la protection de la famille en général», est-il souligné dans un communiqué rendu public par le groupe parlementaire de ce parti qui persévère dans sa démarche politique pour un consensus national. Les députés du FFS semblent tenir compte des remarques des juristes et des ligues de défense des droits de l’Homme et soulignent dans ce sillage que le projet de loi est consacré exclusivement au volet judiciaire, voire punitif, et ignore les volets éducatif, social, psychologique et prévention relatifs à la protection de l’enfance. Ils affirment qu’ils sont pour une protection maximale et totale de l’enfant en Algérie à travers une vision globale qui tient compte de tous ces aspects. Pour les parlementaires du FFS, le contenu du projet de loi est loin de refléter son intitulé, «Projet de loi pour la protection de l’enfance». Ils insistent sur le fait que la protection de l’enfance doit être inscrite dans une stratégie globale de développement humain. Les députés du plus vieux parti de l’opposition ont suggéré, lors des débats, la création de tribunaux spécialisés dans le règlement des affaires liées aux mineurs et le remplacement de la mise sous contrôle judiciaire de l’enfant par sa mise sous liberté surveillée. Une proposition qui n’a pas été retenue. Le FFS dénonce ainsi un traitement restrictif par l’APN à l’examen des projets de loi dont la société a tant besoin. Pour eux, le projet de loi, ardemment défendu par le ministre de la Justice, n’est pas à la hauteur des enjeux et des défis que présente la protection de l’enfance dans un monde de plus en plus marqué par des fléaux et des comportements déviationnistes.
Sonia Baker 

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.