Les Algériens de France à Amar Ghoul : «Voici pourquoi nos cerveaux ne rentreront pas au pays»

Dans une lettre ouverte adressée au ministre du Tourisme et de l’Aménagement du territoire, Amar Ghoul, le président du Collectif contre la cherté du transport (CCTA) met le ministre face à ses contradictions, et à celles du gouvernement, concernant le retour espéré de la diaspora algérienne au pays et sa contribution souhaitée à l’essor de l’économie nationale. «Arrêtez d’envoyer vos enfants à l’étranger, ensuite, vous pourrez demander aux enfants d’émigrés de revenir en Algérie», écrit le président du CCTA, Salah Hadjab. Ce dernier souligne qu’il a été étonné par la dernière sortie médiatique du ministre durant laquelle il a demandé que «les cerveaux algériens rentrent au pays et que les entrepreneurs viennent travailler et investir en Algérie». Le président du CCTA interpelle le ministre et lui demande comment il compte convaincre les émigrés de revenir, alors que la plupart des responsables envoient leurs enfants à l’étranger pour travailler au sein des ambassades et les consulats et s’installer définitivement à l’étranger. «Les responsables eux-mêmes passent leurs vacances à l’étranger et choisissent d’y résider après leur retraite», ajoute Salah Hadjab. Il demande par ailleurs au ministre comment il veut pouvoir se réjouir de voir la communauté algérienne à l’étranger se rendre dans son pays d’origine alors que «les prix du billet sont les plus chers au monde et que rien n’a été fait dans le sens d’un allégement des coûts au profit des émigrés, durant toute la période où Amar Ghoul a été à la tête du ministère des Transports». Le président du CCTA pointe également d’autres dysfonctionnements qui pénalisent la communauté algérienne à l’étranger, dont notamment «certains cas de corruption» lors des formalités douanières aux frontières. Salah Hadjab se demande aussi comment le ministre peut inviter les cadres algériens établis à l’étranger à revenir alors que le ministère de l’Enseignement supérieur n’accepte pas leurs diplômes obtenus pourtant auprès des plus grandes écoles internationales et leur impose des équivalences difficiles à obtenir.
Meriem Sassi
 

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