Nouvelles révélations sur la stratégie diabolique d’Israël pour disloquer le monde arabe

On reparle actuellement du plan Yinon, du nom du journaliste israélien Oded Yinon, fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères, qui a écrit un article en 1982 publié dans un journal de l’Organisation sioniste mondiale intitulé : «Une stratégie pour Israël dans les années quatre-vingt». Il considérait la «dissolution de la Syrie et de l’Irak» comme les objectifs «principaux» d’Israël dans la région. Pensait-il vraiment que ses suggestions pouvaient se réaliser ? Le site Arrêt sur info a publié l’article d’Oded Yinon dans lequel il présente, selon la journaliste qui anime ce site, «de façon exacte et détaillée, le projet qui est celui du régime sioniste actuel – le régime de Sharon et Eitan – concernant le Moyen-Orient, à savoir la division de la région en petits Etats et le démantèlement de tous les Etats arabes». On peut lire ce passage où Yinon décrit son souhait : «La décomposition du Liban en cinq provinces préfigure le sort qui attend le monde arabe tout entier, y compris l’Egypte, la Syrie, l’Irak et toute la péninsule arabe ; au Liban, c’est déjà un fait accompli. La désintégration de la Syrie et de l’Irak en provinces ethniquement ou religieusement homogènes, comme au Liban, est l’objectif prioritaire d’Israël, à long terme, sur son front est ; à court terme, l’objectif est la dissolution militaire de ces Etats. La Syrie va se diviser en plusieurs Etats, suivant les communautés ethniques, de telle sorte que la côte deviendra un Etat alaouite chiite ; la région d’Alep, un Etat sunnite ; à Damas, un autre Etat sunnite hostile à son voisin du nord ; les Druzes constitueront leur propre Etat, qui s’étendra sur notre Golan peut-être, et en tout cas dans le Haourân et en Jordanie du Nord. Cet Etat garantira la paix et la sécurité dans la région, à long terme ; c’est un objectif qui est dès à présent à notre portée.» Pour Oded Yinon qui parle au nom des intérêts d’Israël, «tout conflit à l’intérieur du monde arabe nous est bénéfique à court terme, et précipite le moment où l’Irak se divisera en fonction de ses communautés religieuses, comme la Syrie et le Liban. Alfredo Jalife-Rahme, chroniqueur politique mexicain, a fait observer la continuité «entre le plan d’Oded Yinon en 1982 et celui de Moshe Yaalon en 2014», mettant ainsi en évidence la stratégie persévérante d’Israël dans son projet de dislocation du monde arabe. Dans ce projet, l’entité sioniste a reçu le soutien des groupes islamistes. Personne n’a été surpris d’apprendre que des médecins de l’armée israélienne ont soigné des terroristes qui ont été blessés dans des combats avec l’armée syrienne et les ont aidés à retourner en Syrie pour reprendre leurs activités criminelles. Le site Info-Palestine a publié un article citant un rapport de l’ONU paru à la fin de l’année dernière qui indique que l’armée israélienne et les terroristes y compris ceux appartenant au front Al-Nosra, groupe affilié à Al-Qaïda, et Daech, qui opèrent en Syrie, étaient en contact régulier. La convergence entre la démarche stratégique d’Israël dont l’objectif est le démembrement des Etats arabes – pour se créer un environnement géopolitique lui assurant la sécurité de son existence – et la subversion islamiste visant à renverser les pouvoirs dans les pays hostiles à l’entité sioniste apparaît nettement dans les cas de l’Irak et de la Syrie et, a contrario, celui de l’Algérie des années 1990. On comprend encore mieux le bien-fondé d’un certain coup d’arrêt à la vague islamiste, opéré chez nous au cours du fameux mois de janvier 1992.
Houari Achouri
 

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