Nouvelle provocation au plus près des frontières russes : l’Otan veut une guerre mondiale ?

Les tentatives de reconfiguration de la carte géopolitique mondiale, selon la convenance et les desseins des grandes puissances occidentales, se poursuivent, parfois, loin des feux de la rampe, et font planer le spectre d’une déflagration à l’échelle planétaire. Dans l’espace de l’ex-Union soviétique, le processus de démantèlement des territoires restés sous l’autorité russe ne s’arrête pas à la Crimée. Ainsi, un nouveau conflit armé risque de se déclencher à tout moment dans le voisinage direct de la Russie, après la décision prise cette semaine par l’Otan de mener une opération avec la complicité de l’Ukraine pour rattacher un territoire collé à la frontière russe (la Transnistrie) à la Moldavie voisine, à l’insu même de cette dernière. Cette petite République indépendante de la Moldavie lors du démantèlement de l’Union soviétique est protégée par un contingent russe de forces de la paix, la Russie étant l’un des garants de la stabilité du territoire. Mais la Moldavie devenue pro-européenne et l’Ukraine majoritairement antirusse, ce petit territoire se transforme en un instrument de déstabilisation de la région. Profitant d’une situation de statu quo dans ce territoire, dont la population avait approuvé, par référendum, son attachement à la Russie, mais qui n’a pas été annexée officiellement par Moscou, le gouvernement pro-occidental de Moldavie s’empresse de le rattacher en appliquant la politique du fait accompli. Il se prépare à signer avec l’Union européenne un accord d’association. Un projet qui risque de soulever la révolte des habitants de Transnistrie, convaincus que cet accord avec l’UE «va provoquer l’effondrement de leur économie». Une nouvelle crise politique dans l’espace postsoviétique n’est pas à écarter. Elle poussera certainement Moscou à intervenir pour stopper cet expansionnisme débridé de l’Occident dans son espace vital, alors que les harcèlements occidentaux via l’Ukraine se poursuivent par d’autres voies moins frontales : sanctions économiques tous azimuts, guerre psychologique…
R. Mahmoudi
 

Pas de commentaires! Soyez le premier.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.