Amar Ghoul rencontre l’ambassadrice des Etats-Unis

Le chef de Tajamou Amel Al-Djazaïr (Taj), Amar Ghoul, a rencontré hier au siège de son parti l’ambassadrice des Etats-Unis à Alger, Mme Joan Polaschik. Une rencontre durant laquelle il a notamment estimé, à propos de la révision de la Constitution, que ce qui importe ce n’est pas tant la date de la présentation du projet au Parlement ou son passage par référendum, mais plutôt le fait d’arriver, selon le souhait du président Bouteflika, à «un contenu consensuel» qui, selon Amar Ghoul, justifie le temps mis dans la préparation de la révision de la Constitution. Ghoul a assuré ainsi, selon un compte-rendu de la cellule de communication de son parti, qu’un large débat est sollicité pour que cette Constitution soit consensuelle. «Nous ne devons pas nous précipiter. Il s’agit de grandes réformes politiques qui doivent être préparées méthodiquement et sereinement avec tous les partis concernés, et nous espérons que ceux qui ne l’ont pas fait le fassent à l’avenir. Pour notre part, nous avons déjà fait part de nos propositions.» Amar Ghoul juge cependant que «le calendrier de la Constitution relève des fonctions et des pouvoirs du président de la République». Pour ce qui est des propositions de Taj, Amar Ghoul a expliqué à l’ambassadrice que son parti «a insisté sur la place à donner à la femme, à la jeunesse à la communauté algérienne à l’étranger, et aux compétences ainsi qu’au renforcement des libertés, de la démocratie et de la séparation des pouvoirs». Il dira en outre : «Ce qui nous préoccupe n’est pas la date du vote de la Constitution mais plutôt son contenu.» Taj appelle la classe politique à «s’impliquer et à tirer profit de cette opportunité en vue notamment de résoudre les problèmes actuels». Abordant les relations économiques entre l’Algérie et les Etats-Unis, Amar Ghoul a estimé qu’elles gagneraient à être renforcées, notamment par un accroissement des investissements américains en Algérie. Il dira que malgré l'évolution positive de ces relations, le niveau du volume des échanges entre l'Algérie et les Etats-Unis reste en deçà des possibilités au vu des nombreux domaines qui recèlent des opportunités. Le chef de Taj a également abordé avec l’ambassadrice américaine des sujets de politique internationale tels que la situation en Libye pour laquelle il a souligné que la solution sécuritaire ne pouvait résoudre un conflit qui est du ressort des Libyens qui doivent aller vers une réconciliation nationale. Les deux parties ont évoqué également, selon la cellule de communication de Taj, la situation au Sahel, en Palestine et au Sahara Occidental occupés.
Meriem Sassi
 

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