Gourcuff précise : «Je n’ai pas accordé d’interview exclusive»
Rentré de France où il a passé quelques jours de repos après le match retour des éliminatoires du Mondial 2018 face à la Tanzanie (7-0), le sélectionneur des Verts, Christian Gourcuff, a été surpris de découvrir un entretien dit «exclusif» donné par un quotidien arabophone. Une première «mise au point» avait été faite hier par un journaliste algérien établi en France et travaillant pour le compte de France Football. Aujourd’hui, c’est le sélectionneur qui a réagi dans un communiqué diffusé par le site de la Fédération algérienne de football. «Suite aux dernières informations publiées par certains médias, je précise que je n’ai accordé aucune interview exclusive. En répondant simplement et gentiment à l’appel d’une personne qui s’est avérée être journaliste, plusieurs fausses informations ont été diffusées ou reprises ici et là», dévoile Gourcuff avant de réfuter les «allégations» à l’encontre de certains anciens joueurs de l’équipe nationale de 82, sans les nommer, ceux-là mêmes qui ont sévèrement critiqué le travail du Français. «Je n’ai jamais traité qui que ce soit d’incompétent ou de méconnaître le football. J’ai, par contre, essayé d’expliquer que certaines personnes sur certains plateaux de télévision ne comprenaient pas ma démarche technique.» Il a aussi évoqué les rumeurs de son départ de la sélection pour dire : «Je n’ai jamais affirmé que j’allais quitter la sélection. J’ai seulement évoqué un éventuel changement après la double confrontation face à la Tanzanie dans le cas où l’Algérie ne serait pas qualifiée au 3e tour des qualifications de la Coupe du monde 2018, ce qui aurait été logique puisque prévu ainsi dans mon contrat avec la Fédération algérienne de football», avant d’ajouter : «Je n’ai jamais évoqué de conditions, puisque ma relation avec la FAF est précisée dans les dispositions de mon contrat. Toutefois, il était nécessaire que je rencontre le président de la FAF pour faire le bilan après le premier tour des qualifications de la Coupe du monde 2018 et prendre les dispositions nécessaires pour le futur.» En fait, ce n’est pas la première fois que des médias algériens «pondent» des entretiens fictifs. Cela avait débuté en 2004 lors de la Coupe d’Afrique des nations qui avait eu lieu en Tunisie. L’on se souvient que la Télévision algérienne avait dénoncé certains titres, dont celui qui s’est illustré cette fois-ci avec Gourcuff. Même l’ancien patron des Verts, Vahid Halilhodzic, pourtant pas facile, avait connu cette même «mésaventure» avec certains médias, dont l’un s’autoproclamant «numéro un en Algérie», et qui avait publié un entretien avant d’être rappelé à l’ordre par le Bosniaque lors d’une conférence de presse. Il faut préciser qu’il existe pourtant un service de la communication au sein de la FAF mais qui, semble-t-il, a les mains liées puisque c’est le président, Mohamed Raouraoua, qui décide de tout.
Réda B.